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Quand Mme Hidalgo (se) tricote un fief électoral taille patron
©wikipédia

Circulez ! On redécoupe…

Présenté en début du mois de mars au Premier ministre, le projet de réforme du statut de Paris est âprement critiqué à droite et au centre. En cause, la potentielle volonté de la Maire de Paris de se tailler un fief électoral et d'avancer ses pions en vue de futures élections. Une tribune d'élus UDI.

Catherine Michaud

Catherine Michaud

Catherine Michaud est conseillère du IIème arrondissement

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Marc Mutti

Marc Mutti

Marc Mutti est adjoint au Maire du Ier arrondissement.

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Jean-Pierre Plonquet

Jean-Pierre Plonquet

Jean-Pierre Plonquet est conseiller du IVème arrondissement

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Jean-Marie Vinas

Jean-Marie Vinas

Jean-Marie Vinas est Président de l’UDI IIIème

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Il faut bien l’avouer. Ceci est une signature, presque une griffe.

Indifférente aux vraies préoccupations des Parisiens, Mme Hidalgo veut réformer le statut de Paris. 

Pour nous parler de propreté, de sécurité, de logement, d’éducation, de places en crèche ou dans les conservatoires, des impôts, comme l’attendent depuis deux ans les Parisiens ? Nenni.

Mme Hidalgo n’a qu’une obsession : supprimer  les exécutifs locaux des 1er, 2eme 3eme et 4 eme arrondissements pour sécuriser son assise électorale en supprimant un maire de droite élu au 1er tour et en supprimant le 4ème arrondissement qui était en balance lors des dernières élections municipales.

Une disparition masquée par un projet de fusion de la Ville et du Département sans réelle économie à la clé et le transfert timide de quelques pouvoirs de police très loin de dessiner une police municipale que la maire, en vérité, ne veut pas.

Elle prétend que nos 4 arrondissements centraux ne comptent pas : nous sommes trop peu nombreux. Que dira-t-on alors des "petits" arrondissements voisins comme le 5eme et le 9eme par exemple à côté de la nouvelle entité créée.

Au-delà de l’attachement des Parisiens à leurs arrondissements, comment peut-elle ignorer que ceux-ci attirent énormément. Le 1er compte à lui seul plus de 80 000 emplois le jour… Cette activité intense génère beaucoup d’actions complémentaires, associatives, caritatives. Cette situation au centre de la métropole exerce une attraction, une animation, une vie qui n’a rien à voir avec les statistiques démographiques.

Selon la première édile,  les écarts de population avec les "grands arrondissements" génèreraient des disparités dans la qualité de service rendu aux "usagers". En clair, si vous êtes bien reçus dans nos "petites" mairies d’arrondissement, que l’on vous consacre de la disponibilité, ce n’est pas bien ! Il faut niveler par le bas et uniformiser.

Mme Hidalgo feint d’oublier que les Parisiens comme les Français n’attendent aujourd’hui  qu’une chose de leurs élus : être à leur écoute, être à leur côté au quotidien de manière à trouver des solutions concrètes à leurs problèmes. Le maire d’arrondissement remplit cette mission.

Ceci s’appelle la démocratie de proximité. 

L’UDI attendait autre chose de la concertation menée par la maire de Paris et ce d’autant plus que les conseillers de Paris de notre famille politique ont joué le jeu  en participant à l’ensemble des réunions du groupe de travail mis en place par l’exécutif municipal, l’automne dernier. Mais en voulant faire passer à tout prix sa "réforme" au Conseil de Paris de février la maire de Paris a brûlé les étapes. 

Mme Hidalgo attend désormais du Législateur une modification à sa main qui pourrait aller, lors du débat parlementaire et en catimini, jusqu’à une modification plus large de la carte de nos arrondissements comme secteurs électoraux.

Devant l’absence de méthode, l’impossible dialogue, l’absence d’écoute et le manque de sérieux des travaux, les élus et représentants UDI du centre de Paris ne peuvent cautionner la marche forcée avec laquelle le dossier sur la réforme du statut de Paris est conduit par l’exécutif.

Une nouvelle forme de gouvernance de la Ville pourrait, devrait être enfin mise en place. 

On ne gère pas Paris en 2016 comme en 1977 ou en 1983.

L’UDI a toujours prôné la décentralisation des pouvoirs de décision.

Que ce soit en termes de propreté, d’incivilité, de voirie, d’urbanisme, de parcs et jardins, d’animation et financement de la vie associative, d’autorisation d’évènements … la mairie d’arrondissement nous paraît être l’échelon le plus pertinent dans la logique des principes de subsidiarité et de gouvernance de proximité, véritables composantes de l’ADN centriste.

Cet épisode met en évidence la dérive autoritaire de la Maire de Paris. Elle prend place après sa décision de fermer sans réelles concertation les voies sur berges de la rive droite, à l’été 2016, conduisant à l’asphyxie du centre de la Capitale. Nous pourrions aussi rappeler le refus d’écouter les habitants de l’ile Saint-Louis sur les conséquences – retrait des places de parkings - du passage en zone 30 de ce quartier de Paris si particulier.

Les élus et responsable UDI du 1er, 2eme 3eme et  4eme arrondissement de Paris s’inquiètent de cet état de fait, dont les habitants vont être les premiers à en subir les conséquences.

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