Le président de la République a participé au premier grand débat national ce mardi 15 janvier. Emmanuel Macron a discuté pendant plus de 6h30 avec 600 maires normands. Cette réunion exceptionnelle s'est déroulée dans le gymnase de Grand Bourgtheroulde dans l'Eure.
Emmanuel Macron à l'intention de participer à une dizaine d'autres débats de ce type dans les prochains jours. Cette solution doit permettre d'apporter des réponses à la crise du mouvement des Gilets jaunes. Le président de la République estime que "nous pouvons faire du moment que traverse la France une chance".
Dans le cadre de ce débat à Grand Bourgtheroulde, Emmanuel Macron a longuement écouté les maires. Ils ont exposé au chef de l'Etat les doléances de leurs administrés.
Différents sujets ont été abordés comme les retraites, le pouvoir d'achat, l'ISF, les 80 km/h, la baisse de la TVA ou bien encore des difficultés rencontrées sur le plan local comme pour la maternité de Bernay.
Emmanuel Macron a donc répondu longuement aux maires présents à Grand Bourgtheroulde. Le président de la République a admis qu'il pourrait y avoir des aménagements sur le décret limitant la vitesse à 80 km/h. Il a indiqué qu'il était ouvert à la possibilité de rendre aux communes la délivrance de la carte d'identité ou de la carte grise. Emmanuel Macron a indiqué qu'il souhaitait "donner une place" aux référendums citoyens mais "pas sur tous les sujets". Il est aussi ouvert à la possibilité de modifier la loi NOTRe sur l'organisation des collectivités locales.
Emmanuel Macron a tenu à préciser que le rétablissement de l'ISF ne permettrait pas d'obtenir de grandes avancées pour le quotidien des Français face à la crise du pouvoir d'achat :
"Il ne faut pas raconter de craques, c’est pas parce qu’on rétablira l’ISF que les gilets jaunes iront mieux. C’est de la pipe".
De très nombreux Français et une partie des Gilets jaunes sont méfiants face à ce grand débat national.
Quelques heures avant le débat avec les maires à Grand Bourgtheroulde, Emmanuel Macron s'est invité au conseil municipal de Gasny dans l'Eure. Dans le cadre de ce déplacement, une phrase du chef de l'Etat a suscité une nouvelle polémique. Le président de la République a appelé à "considérer" et "aider" les personnes en difficultés "à s’en sortir". Il souhaite "davantage les responsabiliser" car selon lui, "il y en a qui font bien et il y en a qui déconnent".
Emmanuel Macron va tenter de relancer son quinquennat à travers cette initiative du grand débat national. Il va se rendre ce vendredi 18 janvier pour une nouvelle étape à Souillac, dans le Lot.
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