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On l&rsquo;aura lu et entendu partout la semaine passée, y compris<a class="Colorbox" href="http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-malaise-hillary-clinton-est-bien-plus-qu-question-sante-gerald-olivier-2821332.html" target="_blank"> dans les colonnes d&#39;Atlantico : les ennuis de santé d&rsquo;Hillary Clinton peuvent compromettre ses chances aux élections de novembr</a>e. Non pas tant en eux-mêmes (sauf maladie sérieuse et durable) que par<a class="Colorbox" href="http://www.atlantico.fr/decryptage/bien-pire-que-etat-sante-hillary-clinton-incapacite-creuser-ecart-avec-donald-trump-gaffeur-et-peinant-rassembler-propre-camp-2818352.html" target="_blank">&nbsp;la &laquo; com&#39; &raquo; démocrate sur le sujet, tour à tour dans le déni, la minimisation et la mise en scène</a>. Le &laquo; culte du secret &raquo; d&rsquo;Hillary, son absence de spontanéité, ses évitements et ses demi-vérités, autrement dit, le discours tenu par elle et son entourage : tout cela pourrait profiter à son rival qui, de fait, la tutoie dans les sondages. Au passage les médias, qui lui sont normalement très favorables, en profitent pour lui faire payer la distance qu&rsquo;elle a mise entre elle et eux : d&rsquo;où les titres sur &laquo; le tournant de la campagne &raquo;, &laquo;la faute grave de communication &raquo; etc.Peut-être. Mais c&rsquo;est aller un peu vite en besogne que de la croire déjà condamnée par cette affaire et ignorer une ressource capitale et aussi ancienne que la rhétorique elle-même : à savoir la possibilité de trouver en toute circonstance un contre-discours salvateur ; et plus précisément d&rsquo;utiliser l&rsquo;art de retourner les arguments. Cela s&rsquo;appelle une antilogie.C&rsquo;est l&rsquo;un des grands sophistes et des grands adversaires de Platon, Protagoras, qui dans la tradition grecque en serait à l&rsquo;origine. Plaidant que &laquo; sur toute chose, il existe deux discours opposés &raquo;, il encourageait ses disciples à plaider successivement le pour et le contre d&rsquo;une thèse, l&rsquo;art suprême consistant à utiliser le même argument pour et contre la thèse en question.Dès l&rsquo;époque de Protagoras, on en fit grand usage dans la politique athénienne et les antilogies pullulent encore aujourd&#39;hui, y compris chez nous. Exemples : la multiplication des ennuis judiciaires de Nicolas Sarkozy ? Pour les uns, la preuve même de ses méfaits. Pour les autres, la preuve même qu&rsquo;on le persécute. &nbsp;De même, &laquo; l&rsquo;identité heureuse &raquo; chère à Alain Juppé, est-elle la formule d&rsquo;un optimisme résolu ou d&rsquo;un angélisme naïf ?&nbsp;Dans le cas des élections américaines, la pneumonie d&rsquo;Hillary peut ainsi fort bien être retournée comme un argument en sa faveur, en suscitant l&rsquo;empathie du public (qui lui fait tant défaut), voire en donnant une image plus humaine à une femme décriée pour sa dureté (réelle ou supposée). Ce sera là tout l&rsquo;art de son équipe, à condition bien sûr d&rsquo;être assorti d&rsquo;un certificat médical en béton sur l&rsquo;état réel de sa santé.Bien plus dommageable, la réaction du maire démocrate de New York et d&rsquo;Hillary elle-même au récent attentat dans cette ville. Poussant la political correctness jusqu&#39;à l&rsquo;absurde, le premier a parlé d&rsquo;un &laquo; acte intentionnel mais non terroriste &raquo; ; ce qui est un non-sens absolu : faire exploser une bombe en pleine rue (et en avoir prévu une seconde) est un acte terroriste par sa méthode comme par son but. Ce que Bill de Blasio voulait sans doute éviter, c&rsquo;est d&rsquo;accréditer trop tôt l&rsquo;hypothèse d&rsquo;une acte terroriste islamiste. Et voilà comme on se prend les pieds dans les mots et tombe sous l&rsquo;accusation dévastatrice de déni de réalité.Hillary Clinton a, elle, décidé de jouer le &laquo; wait and see &raquo; et d&rsquo;attendre les résultats de l&rsquo;enquête. Position plus prudente mais qui a de nouveau l&rsquo;inconvénient de donner à Trump l&rsquo;avantage tactique de l&rsquo;offensive. Qu&rsquo;il s&rsquo;est empressé de saisir en annonçant qu&rsquo;il faudra être &laquo; très sévère&raquo;. Position astucieuse, car bien plus claire que celle des démocrates, sans pour autant désigner à ce stade les islamistes. L&rsquo;homme est plus malin qu&rsquo;on ne le dit. Et, selon les informations à venir, il pourra, soit en rester là (il faut être &laquo; très sévère &raquo; avec les poseurs de bombes, quels qu&rsquo;ils soient), soit monter en puissance sur ses thème favoris de l&#39;anti-immigration et de l&#39;anti-Islam. &nbsp;&nbsp;Comme les heures passant, la piste islamiste prend du poids, conforté par le déroulement et la revendication par Daesh de l&rsquo;agression à l&rsquo;arme blanche le même jour dans le Minnesota, le camp démocrate est en train de commettre un gros raté rhétorique, qui pourrait lui coûter bien plus cher que le cafouillage autour de la santé d&rsquo;Hillary. Heureusement le gouverneur de l&rsquo;Etat de New York, Robert Cuomo, démocrate lui-aussi, est venu rappeler l&rsquo;évidence première : &laquo; une bombe à New York, c&rsquo;est du terrorisme &raquo;. Mais le mal était fait, ajoutant la confusion au déni.Ce n&rsquo;est certes pas chez nous que de tels pataquès arriveraient !

Le danger pour Clinton vient plus du discours sur les attentats que sur sa santé

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Mais plus qu&rsquo;un conflit généralisé, c&rsquo;est un grand et beau duel que souhaitent les médias, car dans toute bonne dramaturgie, il faut deux protagonistes, et deux seulement&nbsp;: Alain Juppé et Nicolas Sarkozy en l&rsquo;occurrence. Est-ce l&rsquo;explication des tentatives faites pour discréditer le &quot;troisième homme&quot; annoncé, Bruno Le Maire&nbsp;? Comme cette rumeur, répandue de tweet en tweet, sur sa prétendue déclaration sur &quot;NOS femmes&quot;, alors même que le verbatim de son discours est sans ambiguïté : &quot;en France, LES femmes sont visibles&quot;&hellip;Mais passons. Pour en revenir au fameux &quot;duel au sommet&quot; (des sondages), il est vrai que les deux protagonistes s&rsquo;exposent au petit jeu des médias&nbsp;: allusions négatives d&rsquo;Alain Juppé à Nicolas Sarkozy (&quot;je refuse d&rsquo;instrumentaliser les peurs&quot;). Et réciproquement&nbsp;: &quot;il n&rsquo;y a pas d&rsquo;identité heureuse&quot;. Sans oublier la polémique sur &quot;le code de conduite&quot;, le traitement &quot;humain/inhumain&quot; de l&rsquo;immigration etc.Même si chacun proteste de sa volonté &quot;d&rsquo;unité&quot;, de &quot;débat de fond&quot;, de son refus du &quot;pugilat&quot;, le naturel risque fort de revenir au galop&nbsp;: l&rsquo;impétuosité de l&rsquo;ancien Président tout comme la susceptibilité de l&rsquo;ancien premier ministre. D&#39;ailleurs, même en l&rsquo;absence de déclaration publique, l&rsquo;appétit médiatique trouvera à se nourrir des rubriques &quot;confidentielles&quot; et des révélations du Canard enchaîné.Mais au-delà des petites phrases, d&rsquo;ailleurs très sollicitées par des commentateurs qui veulent à tout prix leur &quot;déchirement de la droite&quot;, il importe de voir que les deux hommes ont fait des choix rhétoriques fondamentaux et mûrement réfléchis.Plus exactement, ils ont procédé tous deux, en cette rentrée capitale, à des REFORMULATIONS de leurs positions.Reformulation des ENJEUX chez Nicolas Sarkozy. Plus sensibles à la &quot;com&#39; &raquo; qu&rsquo;à l&rsquo;argumentation, beaucoup d&rsquo;observateurs se sont polarisés sur le &quot;carpet bombing&quot; de l&rsquo;ancien président et à son fameux effet de &quot;blast&quot;. En fait, son but profond est de déterminer l&rsquo;agenda des primaires (et même des présidentielles). C&rsquo;est l&rsquo;application de la &quot;loi de Fabius&quot;&nbsp;: celui qui fixe l&rsquo;agenda gagne l&rsquo;élection. Et c&rsquo;est bien pourquoi Nicolas Sarkozy prend soin d&rsquo;organiser tout son argumentaire autour d&rsquo;un triptyque clair et simple &quot;autorité, sécurité, identité&quot;. Mais le risque demeure pour lui toujours le même&nbsp;: se voir renvoyer, même sur ces questions de prédilection, à son bilan mitigé et à ses revirements (droit du sol, double peine etc.)De son côté, Alain Juppé se livre à une reformulation de son POSITIONNEMENT. Face à l&rsquo;offensive et à la remontée de son rival, deux solutions s&rsquo;offraient à lui&nbsp;: durcir son discours mais au péril de paraître &quot;à la remorque&quot; de Nicolas Sarkozy et de lui donner ainsi raison. Il a donc préféré à juste titre &quot;enfoncer le clou&quot; en maintenant ces positions quitte à les préciser. Son &quot;identité heureuse&quot; si décriée&nbsp;? &quot;C&rsquo;est un objectif, évidemment pas un constat&quot;. Sa fameuse &quot;modération&quot;&nbsp;? Elle est tout sauf &quot;une solution de facilité&quot; ; d&rsquo;ailleurs c&rsquo;est l&rsquo;obsession de &quot;l&rsquo;autorité qui est la vraie faiblesse&quot;. Le procédé rhétorique à l&rsquo;oeuvre dans tous ces exemples s&rsquo;appelle un anthorisme&nbsp;: c&rsquo;est-à-dire le renversement du sens des termes utilisés par l&rsquo;adversaire. Mais le message reste flou&nbsp;: vouloir concilier &quot;diversité et unité&quot;, n&rsquo;est-ce pas encore ménager la chèvre et le chou&nbsp;? Refuser une loi sur le burkini, certes, et non sans raison, mais alors que fait-on pratiquement&nbsp;?D&#39;où le risque encouru par un tel discours. Sans doute un pays déchiré recherchera tôt ou tard le &quot;rassemblement&quot;&nbsp;: mais par &quot;l&rsquo;harmonie&quot; ou par la poigne&nbsp;? Et la question se pose-t-elle dans les mêmes termes dans l&rsquo;électorat de la primaire&nbsp;? D&#39;où le caractère évidemment crucial de sa composition. Pour ne rien dire des aléas redoutables de la période qui s&rsquo;ouvre, entre attentats menaçants et incertitudes économiques.Une chose reste sûre et plus que jamais déterminante en un temps de discrédit abyssal de la classe politique. On le souligne à l&#39;envi pour Nicolas Sarkozy, mais cela vaut aussi pour Alain Juppé&nbsp;: leur CREDIBILITE pour la primaire est encore loin d&rsquo;être établie.Ce qui laisse autant d&rsquo;espace aux autres candidats pour affirmer la leur&hellip;

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Juppé/Sarkozy : "Ô duel tant désiré"… par les médias. Mais la route est longue

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Juppé/Sarkozy : "Ô duel tant désiré"… par les médias. Mais la route est encore longue pour les deux protagonistes

On nous l&rsquo;aura répété à satiété sur tant de médias, et pas seulement gouvernementaux : le Président(candidat) a fait un &quot;beau discours&quot; à la salle Wagram : formules ciselées, images frappantes, questions rhétoriques et, bien sûr, anaphores, le tout accompagné d&rsquo;un vrai engagement corporel de l&rsquo;orateur. Etait-ce enfin le retour du François Hollande inspiré, celui du Bourget, que l&rsquo;on n&rsquo;avait entendu qu&rsquo;une seule fois depuis 2012, devant le Congrès réuni en janvier dernier ?&nbsp;Pourtant l&rsquo;impression l&rsquo;a emporté très vite que l&rsquo;intervention présidentielle était restée loin du compte, c&rsquo;est-à-dire de la question posée qui n&rsquo;avait rien d&rsquo;anecdotique : &quot;la démocratie face au terrorisme&quot;.&nbsp;Voilà qui aurait demandé une argumentation solide et d&rsquo;abord des définitions précises des termes clés : &quot;démocratie&quot;, &quot;république&quot; &quot;islamisme&quot;, &quot;Etat de droit&quot;, &quot;France&quot; (une &quot;idée&quot;, mais laquelle ?). Et une thèse claire : a-t-on, oui ou non, tout fait contre le terrorisme dans le cadre de cet Etat de droit ? Rien de tout cela. Ce qui est un peu ennuyeux pour un discours, supposé de fond, prononcé devant deux distingués &quot;think-tanks&quot;&hellip;Ah ! C&rsquo;est vrai, il y a eu ce très beau moment sur &quot;les arguties juridiques&quot;, véritable feu d&rsquo;artifice oratoire. Le procédé s&rsquo;appelle la &quot;rétorsion&quot; : elle consiste à reprendre l&rsquo;expression de l&rsquo;adversaire (devinez qui ?) pour la retourner contre lui afin d&rsquo;en monter l&rsquo;absurdité et/ou le danger.&nbsp;Mais la manœuvre est des plus risquées car elle invite à la contre-rétorsion. Appliquons-la à F. Hollande sur son propre totem, &quot;l&rsquo;Etat de droit&quot; :&quot;Etat de droit, un Etat où la justice n&rsquo;est pas un Pouvoir mais, aux termes mêmes de la Constitution, une simple &quot;autorité&quot; ?Etat de droit, une justice où le parquet reste soumis à la Chancellerie, comme nous en fait régulièrement grief la Cour européenne des droits de l&rsquo;homme ?Etat de droit, où le même parquet dresse des réquisitions plus étendues que celles de l&rsquo;instruction contre un adversaire majeur du Pouvoir ? Et les publie par &quot;pur hasard&quot; (sic) le jour même où s&rsquo;ouvre le procès d&rsquo;un ancien dignitaire dudit Pouvoir ?Etat de droit, quand 100 000 peines de prison sont en attente d&rsquo;exécution ?Etat de droit, quand les dépenses de justice par habitant sont parmi les plus faibles de l&rsquo;OCDE ?Etat de droit, quand des individus, dont la dangerosité n&rsquo;est pas &quot;supposée&quot; mais avérée, sont laissés en liberté ou en semi-liberté ?Etat de droit, quand la surpopulation carcérale atteint un sommet historique parce que l&rsquo;on a refusé délibérément la construction des places nécessaires ?Etat de droit, quand la jungle des migrants de Calais grossit de jour en jour dans l&rsquo;illégalité et la misère absolues ?Etat de droit, quand des dizaines de décision de justice demeurent inexécutées à Notre Dame des Landes ?Etat de droit, quand la loi sur la Burqa n&rsquo;est plus appliquée de peur de soulever les &quot;quartiers&quot; ?Etat de droit, quand &quot;la liberté d&rsquo;aller et venir&quot;, si chère au Président, est réduite à néant par des groupuscules politiques ou syndicaux ?&nbsp;Etat de droit, quand l&rsquo;inégalité des droits sociaux est sans cesse accrue entre secteur public et secteur privé ?Etat de droit, quand l&rsquo;Etat s&rsquo;exonère des règles, normes et contrôles en tout genre, dont il accable les entreprises ? &nbsp;&nbsp;Etat de droit, quand l&rsquo;on a soi-même fait adopter l&rsquo;une des lois les plus liberticides de la Vème République, celle sur le Renseignement ?Etat de droit, quand l&rsquo;on a, soi-même encore, proposé de constitutionnaliser l&rsquo;état d&rsquo;urgence qui est bel et bien l&rsquo;un de ces &quot;états d&rsquo;exception&quot; que l&rsquo;on prétend honnir ?&quot;Nous voilà, sauf erreur, à 15 termes pour l&rsquo;anaphore&hellip; Comme pour un certain &quot;Moi, Président&quot;.Mais que le lecteur n&rsquo;attende pas que la droite réponde du tac au tac, ni à l&rsquo;anaphore par l&rsquo;anaphore. Comme Nicolas Sarkozy en 2012, tétanisé par le &quot;Moi-Président&quot;, elle laisse passer la charge.Et ce, pour deux (tristes) raisons :La première, de fond, est que la tradition majoritaire de la droite française est au moins aussi liberticide que celle de la gauche. On l&rsquo;a bien vu lors du vote massif de la loi sur le Renseignement.La seconde, de forme, tient à sa faiblesse rhétorique ; pire, à son désintérêt pour la rhétorique dont elle a, sauf en 2007, laissé le monopole à la gauche depuis la victoire de F. Mitterrand en 1981.Quand viendra donc, et par qui, son grand réveil oratoire ?&nbsp;

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Après le "Moi, Président", petit exercice d’anaphore sur "l’Etat de droit"

Des mots, des mots, des mots... Quand François Hollande part à la reconquête de l'Elysée avec une obsession rhétorique qui pourrait vite se retourner contre lui 

Politique

Terrorisme

Comment le danger pour Hillary Clinton vient bien plus du discours démocrate sur les attentats que sur sa santé

A peine connue l&rsquo;atrocité de l&rsquo;attentat d&rsquo;Orlando, l&rsquo;on est resté coi devant les immenses manœuvres rhétoriques employées et déployées pour, comme toujours, NE PAS NOMMER les choses. Certes l&rsquo;on n&rsquo;en est plus aux &laquo; hypothèses &raquo; de l&rsquo;époque Merah, quand nos grands médias évoquaient &laquo; la piste de l&rsquo;extrême-droite &raquo;, et du temps de &laquo; Charlie &raquo;, quand, malgré l&rsquo;évidence sonore d&rsquo;un &laquo; Allah O Akbar !&raquo;, l&rsquo;on prétendait &laquo; ne pas pouvoir comprendre les mots des attaquants &raquo;.&nbsp;Mais cela n&rsquo;a pas empêché, dans la tragédie d&rsquo;Orlando, nos &laquo; experts &raquo; d&rsquo;incriminer à nouveau le discours anti-gays&hellip; des chrétiens fondamentalistes : même le nom de Christine Boutin (!) a été mentionné. Comme il l&rsquo;avait été lors de l&rsquo;agression d&rsquo;un couple homosexuel à Paris il y a trois ans, agression qui s&rsquo;est révélée être le fait de jeunes des quartiers. Mais voilà : la grille du politiquement correct est si contraignante que l&rsquo;homophobie ne peut être le fait que de l&rsquo;extrême droite et/ou du christianisme : n&rsquo;est-ce pas, au fond, la même chose ? Que le tueur Omar Mateen soit d&rsquo;origine afghane (&laquo; peu importe &raquo;, nous a dit un expert des Etats-Unis) et sous surveillance, hélas trop distante du FBI, ne pesait guère dans cette affaire.Or, aussi négatif soit le bilan passé du christianisme en matière d&rsquo;homophobie, ce ne sont pas, que l&rsquo;on sache, des toits du Vatican mais de ceux de Raca et de Mossoul que l&rsquo;on précipite aujourd&rsquo;hui les gays dans le vide... Et l&rsquo;on a eu beau chercher, il n&rsquo;y a, même dans une société aussi violente que la société américaine et aussi fréquents qu&rsquo;y soient les actes homophobes, aucun &laquo; précédent &raquo; d&rsquo;un tel massacre de gays aux Etats-Unis.&nbsp;Il en faut toutefois davantage pour décourager le politiquement correct : au fur et à mesure des révélations sur le tueur et sur les faits, le discours dominant a évolué : &laquo; fusillade la plus grave de l&rsquo;histoire américaine &raquo;, certes, mais s&rsquo;inscrivant dans une longue série (cf. Colombine et Virginia Tech) ; puis &laquo; acte homophobe &raquo; signant un &laquo; crime de haine &raquo; (hate crime) d&rsquo;un névrosé &laquo; pas particulièrement religieux &raquo; (sic). &laquo; Terreur OU haine ? &raquo; s&rsquo;est-on même demandé, curieuse alternative, à vrai dire, comme si la haine n&rsquo;était pas le fondement même du terrorisme. Et l&rsquo;on apprend bientôt que le &laquo; suspect &raquo; (re-sic) a fait allégeance&hellip; à l&rsquo;Etat islamique. Certes encore, mais, nous dit-on, il faut bien distinguer les crimes commis &laquo; au nom de Daech &raquo; et ceux commis &laquo; sur ordre de Daech &raquo;. Mais patatras ! Ledit Etat islamique revendique l&rsquo;attentat le jour même.Reste l&rsquo;ultime rempart : la vraie question est celle du contrôle des armes à feu aux Etats-Unis&hellip;Enjeu capital, certes, mais en l&rsquo;occurrence le tireur était un agent de sécurité détenteur d&rsquo;un permis de port d&rsquo;arme. Est-il excessif de prédire que Donald Trump ne va faire qu&rsquo;une bouchée de l&rsquo;argument en rappelant encore une fois le précédent de notre Bataclan désarmé ?Pour que les choses soient enfin claires, et pour que les scrupules de nos médias trouvent enfin repos, nous leur recommandons l&rsquo;analyse de Gilles Kepel, qui a montré depuis des années, l&rsquo;évolution du paradigme terroriste : non plus le commandement central de type al-Qaïda mais la délégation de &laquo; franchise &raquo;, où tout &laquo; bon croyant &raquo; est appelé à tuer les infidèles, où et quand l&rsquo;occasion s&rsquo;en présente.&nbsp;Pourquoi alors, au-delà de l&rsquo;ignorance, tant de gêne dans le propos et de contorsions dans le commentaire ? Peur des &laquo; amalgames &raquo;, de la &laquo; stigmatisation &raquo; bien sûr, et comme toujours dans de tels cas. Car il est tout simplement impossible, dans le raisonnement sophistique et sociologiste de la correction politique, qu&rsquo;un &laquo; dominé &raquo; (musulman) s&rsquo;en prennent à des &laquo; dominés &raquo; (homosexuels).Mais deux voix autorisées ne s&rsquo;y sont pas trompées : Barack Obama qui, refusant de se perdre dans un débat sur le sexe du crime, a parlé de &laquo; terreur ET de haine &raquo;. Et Manuel Valls : &laquo; en frappant la communauté gay, l&#39;attaque effroyable d&#39;Orlando nous atteint tous &raquo;.<div>Car dans cette tragédie il y va tout simplement de NOTRE LIBERTE fondamentale : celle d&rsquo;être soi ; celle des gays ; celle de nous tous : à commencer par celle des musulmans eux-mêmes.</div>&nbsp;

Orlando : le politiquement correct hésite entre "crime de haine ou terrorisme ?"

<h3 class="s2">Atlantico : Dans la nuit de samedi à dimanche, dans une boîte de nuit gay d&rsquo;Orlando en Floride, le Pulse, un Américain d&#39;origine afghane, Omar Mateen, a ouvert le feu. Si le père du tireur a affirmé que les motivations de son fils n&#39;avaient rien à voir avec l&#39;islamisme, le FBI a indiqué qu&#39;Omar Mateen avait un &quot;penchant&quot; pour le terrorisme islamiste et l&#39;Etat islamique a revendiqué la tuerie dans la soirée de dimanche . Que sait-on précisément des mobiles d&#39;Omar Mateen ?</h3>Jean-Eric Branaa :&nbsp;Les motivations du jeune homme, mort dans un échange de tirs avec la police, ne sont pas encore clairement définies. Elles pourraient être politiques, religieuses ou encore homophobes. Selon plusieurs responsables politiques américain le but était toutefois de semer la terreur. C&rsquo;est notamment ce qu&rsquo;a déclaré le gouverneur de l&#39;Etat de Floride, Rick Scott, qui a affirmé qu&#39;il s&#39;agissait &quot;clairement d&#39;un acte de terrorisme&quot;, et même le président des Etats-Unis, Barack Obama, qui a également parlé de terrorisme dans sa brève allocution.Les proches du tireur ont des versions différentes&nbsp;: son père a immédiatement indiqué que cet acte n&rsquo;avait aucun lien, selon lui, avec la mouvance islamiste. &laquo;&nbsp;Il s&rsquo;était récemment mis très en colère&nbsp;en voyant deux hommes s&rsquo;embrasser&nbsp;&raquo;, a-t-il précisé. Pour lui, il s&rsquo;agit donc d&rsquo;un acte homophobe. La personnalité du père et ses propres sympathies avec des groupes radicaux jettent toutefois la suspicion. Il a très vite été révélé qu&rsquo;il a lui-même des intérêts en Afghanistan et des sympathies affirmées pour les Talibans. Cette impression est renforcée par l&rsquo;ex-femme d&rsquo;Omar Mateen qui a précisé sur de nombreux médias qu&rsquo;il avait une personnalité complexe&nbsp;: imprévisible, il pouvait être très heureux à un moment, alors riant et plaisantant, puis entrer dans des colères violentes la minute d&rsquo;après. Ses collègues précisent qu&rsquo;ils s&rsquo;étaient inquiétés de ses sympathies pour Daech.Mateen était religieux mais pas connu pour être radical. Il était né à New York, au sein d&rsquo;une famille réfugiée d&rsquo;Afghanistan qui était considérée comme &laquo;&nbsp;américanisée&nbsp;&raquo;. Il s&rsquo;est pourtant déclaré être un soldat de califat lors de sa revendication faite par un appel au 911, le numéro d&lsquo;urgence aux Etats-Unis, cette qualification étant reprise lors de la revendication par Daech. On est cependant à dans la problématique du loup solitaire, ces combattants autonomes qui agissent sans réseau, donc sans préparation qui pourrait éveiller les soupçons, comme cela avait déjà été le cas à San Bernardino&nbsp;: il y a une vraie difficulté à les localiser car ils sont quasiment autonome.<h3 class="s2">Dans quelle mesure cette tuerie pourrait-elle influencer la campagne présidentielle et renforcer Donald Trump ?</h3>La situation personnelle d&rsquo;Omar Mateen pose un problème&nbsp;: Interrogé trois fois par le FBI, en 2013 et 2014, tout le débat est désormais de savoir pourquoi il a été laissé libre dans la nature et sans surveillance particulière. Même s&rsquo;il est évident que la problématique du loup solitaire est quasiment insoluble au regard des moyens qu&rsquo;il est humainement possible de déployer dans la prévention des risques, on peut toutefois relever qu&rsquo;un de ces interrogatoires a été motivé par des déclarations très favorables à Daech qu&rsquo;il avait faites auprès de ses collègues.On imagine aisément que, dans ses conditions, il aurait pu faire l&rsquo;objet d&rsquo;une mesure de restriction, notamment celle d&rsquo;acheter des armes&nbsp;: cela n&rsquo;a pas été le cas. Omar Matteen avait le droit d&rsquo;acheter toutes les armes qu&rsquo;il voulait, comme l&rsquo;ensemble des Américains. Il faut préciser qu&rsquo;aux Etats-Unis les armes sont en vente libre et que même un AR15, une arme automatique très meurtrière,&nbsp; se trouve en supermarché.Les deux candidats vont s&rsquo;opposer sur cette problématique&nbsp;: Hillary Clinton est dans le camp de ceux qui veulent compliquer les conditions d&rsquo;obtention des armes. Parmi ses propositions on trouve des mesures pour interdire leur vente à ceux dont le casier judiciaire n&rsquo;est pas vierge ou qui ont des antécédents de problèmes psychologiques connus. Ce n&rsquo;était pas le cas d&rsquo;Omar Matteen, pour ces deux conditions. Hillary Clinton souhaite surtout que la vente d&rsquo;armes automatiques soit rendues très difficiles et on sait qu&rsquo;Omar Matteen n&rsquo;a eu aucune difficulté à ses procurer ce fusil d&rsquo;assaut. Cependant, même avec un durcissement de la loi il faut savoir qu&rsquo;il est très facile d&rsquo;acheter n&rsquo;importe quelle arme aux Etats-Unis, dans des foires aux armes, où elles sont échangées sans aucun contrôle, et sans que l&rsquo;identité de l&rsquo;acheteur ne soit même relevée, ou sur Internet où aucun contrôle n&rsquo;est possible non plus.Bien entendu cette tuerie va durcir encore un peu plus la campagne et diviser les Américains&nbsp;: la question de la possessions des armes est très présente depuis le début de la campagne, bien avant le début du processus des primaires. Donald Trump a défendu très vigoureusement le droit à posséder une arme, qui a été obtenu en 1791 et reste placé sous la protection d&rsquo;un amendement constitutionnel et souhaite même une dérèglementation totale&nbsp;: ce droit est considéré par plus de 55% des Américains comme un symbole de leur liberté individuelle, face au pouvoir du gouvernement. C&rsquo;est une question très sensible dans le pays, derrière lequel se cache l&rsquo;activisme très fort de la NRA (la National Rifle Association), une association qui défend ce droit. On estime qu&rsquo;il y a quasiment autant d&rsquo;armes en circulation que d&rsquo;habitants dans le pays, c&rsquo;est-à-dire 350 millions.Une autre conséquence collatérale sera le report de l&rsquo;entrée en campagne de Barack Obama, qui avait prévu de se ranger aux côtés d&rsquo;Hillary Clinton et devait participer à un meeting commun mercredi prochain dans le Wisconsin&nbsp;: ce débat a d&rsquo;ores-et-déjà été annulé.&nbsp;<h3 class="s2">Quels sont les autres débats qui seront réactivés par ce massacre ?</h3>Les attaques en provenance de Donald Trump vont se faire de plus en plus fortes dans les jours qui viennent et il va tenter de marquer des points en réactivant certains vieux débats qui ont favorisé sa candidature. En premier lieu, il s&rsquo;attaquera à la côte de popularité du président. Ce n&rsquo;est pas forcément perceptible depuis la France mais Barack Obama a souffert d&rsquo;une mauvaise opinion à son égard tout au long de ses deux mandats&nbsp;; C&rsquo;est d&rsquo;ailleurs là-dessus que le parti républicain a capitalisé pour l&rsquo;emporter, notamment lors des dernières élections de mi-mandat en 2014. Or cette côte de popularité est brutalement remontée au cours de la dernière année, ce qui rend plus aisée le positionnement d&rsquo;Hillary Clinton qui s&rsquo;est inscrit dans l&rsquo;héritage du président.La situation est donc une aubaine pour Donald Trump qui a immédiatement demandé à Barack Obama de démissionner car il n&rsquo;a pas su employer le mot de terrorisme au cours de son intervention télévisée. La mauvaise opinion que les Américains avaient de leur président reposait sur le sentiment qu&rsquo;il était trop hésitant et n&rsquo;était donc pas en capacité de prendre les décisions qui s&rsquo;imposent en situation de crise.&nbsp;La question syrienne et plus largement au moyen orient, va être réactivée dans les débats&nbsp;: Donald Trump attend une intervention militaire soutenue, une réaction forte. Là encore, c&rsquo;est Barack Obama qui est en ligne de mire.Cela ne veut pas dire qu&rsquo;il va délaisser Hillary Clinton&nbsp;: très rapidement, et quasiment sur les mêmes thèmes, il va très certainement lui demander d&rsquo;abandonner de campagne, en mettant en doute sa capacité à devenir commandante en chef des armées, la rendant responsable &ndash;lorsqu&rsquo;elle était ministre des Affaires Etrangères&ndash; de la situation que le monde connaît aujourd&rsquo;hui et de l&rsquo;arrivée de millions d&rsquo;émigrants aux Etats-Unis, qu&rsquo;il va qualifier d&rsquo;incontrôlables. &nbsp;Les scandales des emails et de Benghazi vont une nouvelle fois lui servir pour argumenter sur ce thème, même si le rapport est très éloigné de la situation actuelle.Donald Trump, enfin, voit dans cet événement dramatique la démonstration qu&rsquo;il avait raison&nbsp;: sa déclaration à-propos des musulmans va être revisitée et il va faire son possible pour convaincre les Américains encore indécis qu&rsquo;il est le seul à s&rsquo;attaquer aux vrais problèmes, leur dit la vérité, n&rsquo;utilise pas la langue de bois, et pourra donc garantir leur sécurité. Cela pourrait convaincre beaucoup d&rsquo;électeurs, qui feraient dès lors l&rsquo;impasse sur le reste de son discours et se mettraient à l&rsquo;abri derrière son image d&rsquo;homme solide, courageux et prêt à s&rsquo;interposer entre eux et le danger potentiel.Ne négligeons pas, enfin, que l&rsquo;attaque a eu lieu dans un club gay et que cela s&rsquo;est passé dans le sud des Etats-Unis&nbsp;: les questions de moralité ne sont jamais très loin dans un débat politique américain&nbsp;: l&rsquo;activisme religieux devrait très vite ramener au premier plan des débats sur l&rsquo;identité, la famille, le rejet de l&rsquo;homosexualité&nbsp; ou la définition de ce qu&rsquo;est la société américaine et sa culture. On peut s&rsquo;attendre au retour d&rsquo;une mouvance qui a toujours plus ou moins pesée dans le pays&nbsp;: le nativisme. Attaquée par l&rsquo;extérieur la société américaine va avoir besoin de se redéfinir, &hellip;pour mieux se protéger&nbsp;?

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"Société déréglée"

Après Orlando : islam, homosexualité et autres questions de société, ce que nous apprend l'enquête choc sur les attentes des musulmans britanniques

L&#39;attaque perpétrée dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 juin dans la boîte de nuit &quot;le Pulse&quot; d&rsquo;Orlando en Floride a fait 49 morts et 53 blessés, d&#39;après un bilan encore provisoire.&nbsp;Grâce aux dernières informations communiquées par les médias locaux, mais aussi par la police, les témoins et les réseaux sociaux, les autorités parviennent peu à peu à retracer le cours des événements.Selon l&#39;agence Reuters, environ 350 personnes participaient à cette soirée, mais il est encore impossible de déterminer combien étaient encore présentes une demi-heure avant la fermeture de l&rsquo;établissement, quand le tireur est arrivé sur les lieux.À 2h02, Omar Mateen fait irruption dans le club, armé d&rsquo;un fusil d&rsquo;assaut AR-15, d&rsquo;un pistolet et de plusieurs munitions de rechange, a précisé John Mina, le chef de la police de la ville. Puis il ouvre le feu.&quot;Vers 2 heures, quelqu&rsquo;un a commencé à tirer. Les gens se sont jetés sur le sol (&hellip;) Il y a eu une courte pause et certains d&rsquo;entre nous ont pu se lever et sortir en courant par-derrière&quot;, raconte l&rsquo;un des clients du Pulse, Ricardo Negron, cité par Sky News.L&#39;auteur des coups de feu meurtrier s&#39;appelle Omar Mir Seddique Mateen. Voici ce qu&#39;on sait de lui.1 - Il était Américain, d&#39;origine afghane Il s&#39;appelle Omar Mir Seddique Mateen, avait 29 ans, et résidait à Fort Pierce en Floride. Cet Américain est né aux Etats-Unis, au contraire de ses parents venus d&#39;Afghanistan.2 - son casier judiciaire était videOmar Mateen travaillait comme agent de sécurité et avait un casier judiciaire vierge. En revanche, le FBI avait enquêté à deux reprises sur lui pour des suspicions de radicalisme. En 2013, il avait notamment fait &quot;des remarques à ses collègues laissant penser à d&#39;éventuels liens avec des terroristes&quot;. Puis en 2014, une seconde enquête le vise pour des liens supposés avec un kamikaze américain. Il ne sera finalement pas inquiété.<img alt="" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/atlantico.fr/files/u71369/2016/06/capture_decran_2016-06-13_a_07.50.21.png" style="width: 480px; height: 303px;" />3 &ndash; une allégeance à l&#39;Etat islamiquePeu avant le massacre, il appelle le numéro d&#39;urgence américain (911) pour se revendiquer de l&#39;Etat islamique. Il aurait notamment évoqué les attentats de Boston. Daesh a revendiqué par la suite le crime mais il est fort possible que le groupe terroriste ait revendiqué, avant tout par opportunisme que par une véritable organisation. Ce fût déjà le cas à San Bernardino en décembre 2015.4 &ndash; un homme psychologiquement instable ?Pour le père du tueur, son fils était avant tout quelqu&#39;un de violent. &quot;Il n&#39;était pas animé par un mobile religieux mais qu&#39;il était énervé après avoir vu deux homosexuels s&#39;embrasser.&quot; Et de raconter : &quot;nous étions à Miami, il a vu deux hommes s&#39;embrasser et se toucher sous les yeux de sa femme et de son fils, il était très en colère.&quot; Interrogée par CNN, son ex-épouse évoque un homme &quot;bipolaire, instable et sanguin&quot; qui la battait.Un ancien collègue de travail évoque des faits datant de 2004. Il est alors présenté comme un &quot;blagueur&quot; qui n&#39;avait &quot;pas de problème avec la communauté gay.&quot;<a class="Colorbox" href="http://www.atlantico.fr/pepites/etat-islamique-horrible-video-qui-montre-homme-homosexuel-se-faire-lapider-apres-avoir-ete-jete-haut-tour-1989706.html#OxYKzXl6pvBYBQAX.99" target="_blank">A LIRE AUSSI - Etat islamique : l&#39;horrible vidéo qui montre un homme homosexuel se faire lapider après avoir été jeté du haut d&#39;une tour</a>5 &ndash; des armes neuves pour tuerL&#39;assaillant avait acheté &quot;en toute légalité&quot; au moins un fusil d&#39;assaut et un pistolet &quot;dans les jours précédents&quot; le massacre, a annoncé la police. Cette fusillade est la plus meurtrière dans l&#39;histoire des Etats-Unis.Plus d&#39;informations à suivre&hellip;

Omar Mateen

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