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La fonte des glaces en Arctique enrichira-t-elle les groupes pétroliers&nbsp;?
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L'Arctique, zone naturelle protégée, menacée par le réchauffement climatique, attire les convoitises des groupes pétroliers. Ces derniers lorgnent de près cette zone de la planète riche en ressources énergétiques inestimables.

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Sinon catastrophique, en tout cas très préoccupante pour de nombreuses espèces, dont l’emblématique ours polaire, la fonte des glaces s’accélère dans l’Arctique. Un phénomène qui s’explique bien sûr par l’aggravation du réchauffement climatique et qui pourrait, à terme, ouvrir de nouvelles routes commerciales permettant l’accès à des ressources naturelles et énergétiques inestimables. D’où au bout du compte un bouleversement de la donne géopolitique mondiale…

La calotte glaciaire au plus mal

La médaille a cependant un gros revers, l’érosion de la banquise libérant des quantités astronomiques de méthane (CH4), un gaz à l’effet de serre une vingtaine de fois plus puissant que le dioxyde de carbone (CO2). De quoi envisager des changements climatiques profonds et des dommages irréparables sur la biodiversité marine.

En attendant, force est de reconnaître que la calotte glaciaire n’a sans doute jamais été aussi en difficulté, à tout le moins à l’époque contemporaine. Le microcosme scientifique est unanimement inquiet et les observations récentes lui donnent raison : d’après les dernières mesures satellite, la banquise aurait en effet fondu de quelque 508 000 kilomètres carrés - soit à peu de choses près la superficie de la France - lors de la dernière semaine de juin par rapport à la même semaine en 2011.

Le mois écoulé est à marquer d’une pierre noire puisqu’il s’agit de la perte la plus importante depuis la mise en place des relevés des données en 1979. Incontestable, le déclin est-il pour autant inexorable ?

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Les people sont eux aussi préoccupés…

Les spécialistes ne sont pas les seuls à tirer la sonnette d’alarme. Les acteurs Jude Law, Robert Redford et Penelope Cruz, le réalisateur Pedro Almodovar ou encore le chanteur du groupe Radiohead Thom Yorke se sont effet associés à une campagne lancée par Greenpeace le 21 juin dernier en marge du sommet Rio+20 (Brésil).

Baptisée Save the Arctic (« Protégeons l’Arctique »), elle vise à faire de l’Arctique, région touchée de plein fouet par le réchauffement climatique et de plus en plus menacée par les convoitises des grands groupes pétroliers, une zone naturelle préservée. Celle-ci serait placée « sous la protection des Nations Unies, afin d’empêcher l’exploitation du pétrole et des ressources naturelles de la région ». « Il (s’agirait) d’un statut similaire à celui de l’Antarctique, protégé depuis une vingtaine d’années par le protocole de Madrid », détaille Greenpeace.

Vu les intérêts financiers en jeu et la force du lobby pétrolier, on imagine cependant mal une sanctuarisation à court ou même à moyen terme…

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Un écosystème chamboulé

Tragique, le cas des ours polaires contraints de nager des centaines de kilomètres pour pouvoir s’alimenter n’est toutefois pas isolé. L’écosystème dans son ensemble est en effet bouleversé dans d’immenses proportions, comme en témoigne la mise au jour récente par des biologistes de l’Université de Stanford (Californie) de phytoplancton sous la banquise.

Destinée à améliorer la surveillance de l’évolution des conditions climatiques et pilotée par la NASA, l’expédition Icescape a permis cette découverte qui, selon les chercheurs, constitue la preuve irréfutable d’un changement important de l’écosystème du Pôle Nord. Elle démontre également, si besoin était, que la planète se réchauffe bel et bien.

Dernier constat, peut-être plus troublant encore : les algues se sont manifestement plus vite développées sous la banquise que dans l’eau non couverte. On n’est sans doute pas à l’abri d’autres (mauvaises) surprises dans les mois à venir.

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