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Pour en finir avec la repentance à sens unique et "l'auto-racisme" occidental !
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Géopolitico-Scanner

Alexandre del Valle revient cette semaine sur la question de la repentance suite au mouvement Black Lives matter, suite à la demande de l'Algérie et après l'attitude de Recep Tayyip Erdogan sur de nombreux dossiers comme avec le site de Sainte Sophie.

Alexandre del Valle

Alexandre del Valle

Alexandre del Valle est un géopolitologue et essayiste franco-italien. Ancien éditorialiste (France SoirIl Liberal, etc.), il intervient dans des institutions patronales et européennes, et est chercheur associé au Cpfa (Center of Foreign and Political Affairs). Il a publié plusieurs essais en France et en Italie sur la faiblesse des démocraties, les guerres balkaniques, l'islamisme, la Turquie, la persécution des chrétiens, la Syrie et le terrorisme. 

Son dernier ouvrage, coécrit avec Jacques Soppelsa, Vers un choc global ? La mondialisation dangereuse, est paru en 2023 aux Editions de l'Artilleur. 

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Que les pays musulmans s'excusent d'avoir envahi la Péninsule ibérique, la Sicile, les Balkans et d'avoir razzié les pays européens jusqu'au XIX è siècle et la France et l'Europe pourront s'excuser pour la Colonisation de l'Algérie, du Maghreb et des provinces proche-orientales de l'Empire ottoman, ennemi séculaire de l'Europe que le néo-Sultan Calife Erdogan est en train de rétablir de la Syrie à l'Afrique du Nord en passant par la Libye, l'Irak et la Méditerranée orientale, où il convoite le gaz offshore de ses voisins menacés et finance les groupes islamistes frères musulmans et jihadistes. Avec comme symbole implacable la réislamisation de Sainte Sophie...

De Tebboune en Erdogan...

L'actualité est riche en irrédentisme panislamiste et anti-occidentalisme revanchard. Le 5 juillet dernier, le président Macron - et à travers lui l'ensemble des Français - s'est vu sommé par le président algérien Abdelmadjid Tebboune (nouvel homme fort du "Système" dénoncé par les jeunes manifestants démocrates algériens), de s'excuser une énième fois pour la colonisation qu'Emmanuel Macron avait pourtant déjà comparée en 2017 à un "crime contre l'Humanité". La boîte de Pandore est ouverte. Et les demandeurs d'excuses sont toujours plus insatiables, selon une logique psychologique bien connue: il n'y a pas de culpabilisateur sans culpabilisé volontaire, et plus l'on s'excuse plus on est accusé et détesté. Cette exigence de repentance algérienne sans réciproque a été lancée à un moment particulièrement opportun:  après des semaines de haine anti-occidentale et anti-Blancs des pseudo "antiracistes-néo-racisés" pro-Traoré et autres supporters du mouvement "Black Lives Matter" aux Etats-Unis en Europe. L'idée de Tebboune est évidemment, comme ses prédécesseurs, de diaboliser les maudits Gaulois pour faire oublier la corruption du régime algérien ("Système"), vrai responsable depuis des décennies du malheur d'un peuple qui préfère d'ailleurs souvent vivre en France ou ailleurs en Occident que dans ce pays si riche mais si mal géré et pillé par des despotes post-coloniaux.

Dans le même temps, en plein contexte de coronavirus et d'affaiblissement économique de l'Occident (plus que jamais divisé), un autre professionnel de la manipulation par la culpabilisation-diabolisation de l'adversaire, Recep Taiyyp Erdogan, ne cesse de dénoncer "l'inhumanité de l'Europe" vis-à-vis des réfugiés-migrants syriens qu'il menace de faire déferler sur l'UE si on n'accélère pas l'intégration de la Turquie dans l'UE et le dossier des visas turcs, puis si l'on n'appuie pas la politique anti-kurde d'Ankara (en Syrie et en Irak) et pro- irrédentiste-pétro-gazière et pro-islamiste en Libye et en Méditerranée orientale. Last but not least, celui qui fustige en permanence la soi-disant "islamophobie" de l'Europe «club chrétien" transforme au même moment Sainte-Sophie en Mosquée et se veut le parrain des Frères musulmans lancés à l'assaut subversif du "ventre-mou" européen... Le néo-Sultan turc irascible exige depuis des années des "excuses de la France pour le génocide des Algériens", mais nie dans le même temps celui des Arméniens, allant jusqu'à promouvoir impunément un négationnisme officiel dans nos démocraties inertes. Et celui qui fustige les colonisateurs français du passé et "l'islamophobie occidentale" imaginaire pour séduire "la rue arabo-musulmane " afin de masquer  son propre néo-colonialisme est en train de mettre en place en Méditerranée, dans l'Europe orientale, dans le monde arabe et en Afrique, un néo-impérialisme turco-ottomaniste totalement assumé et décomplexé. Ces trois phénomènes anti-occidentaux: l'irrédentisme néo-ottoman; le mouvement "Black Lives Matter" porté par des suprémacistes blacks et islamistes, puis l'anti-occidentalisme révolutionnaires néo-gauchiste et vert, ont comme point commun une haine viscérale envers les seuls Blancs-Judéo-Chrétiens des pays démocratiques occidentaux. Cette haine passe par des accusation-miroirs orwélliennes qui augmentent proportionnellement aux multiplications de repentances occidentales vues comme une "faiblesse tentatrice" autant qu'une rente psycho-politique indéfinie.

De la Réciprocité dans les relations internationales: un principe incontournable

Ceux qui ont encore quelques connaissances historiques peuvent rétorquer au président algérien Tebboune et au néo-Sultan Erdogan que l'Algérie fut durant des siècles le siège de la piraterie maritime et des ventes d'esclaves européens chrétiens capturés en mer et sur les côtes de l'Europe du sud et donc de la France dans le cadre de razzias, prises d'otages et pillages que l'on pourrait déclarer "crime contre l'humanité", comme l'a fait l'ONU pour les Yézidis victimes de Daech. De la même manière, durant des siècles, tant de Françaises et autres prisonnières européennes furent captives des harems turcs et de la Casbah d'Alger, véritable réserve d’esclaves et d'otages chrétiens européens rachetables à prix d'or. Mais il est vrai que depuis quelques décennies, ce que nos grands-parents apprenaient à l'école ou que les metteurs en scène dépeignaient dans leurs productions comme le feuilleton Angélique (avec Robert Hossein), est passé sous silence dans les manuels d'Histoire afin que nos jeunes apprennent à détester leurs ancêtres en raison des "fautes" passées de nos empires tandis que la représentation mythifiée de Califats musulmans "éclairés" et tolérants vise à idéaliser l'Autre paré de toutes les vertus et bénéficiaire de toutes les indulgences alors que nous, leurs "bourreaux", sommes appelés à "expier" des fautes imprescriptibles et tellement impardonnables que la seule issue est l'autodestruction expiatoire. De ce point de vue, les néo-racisés anti-Blancs et leurs alliés rouges-verts marxistes-révolutionnaires, suprémacistes noirs ou islamistes ne font que retourner contre le "Blanc" ce que ce dernier lui a appris à l'école lorsque certains vont jusqu'à avouer qu'il faut détruire la civilisation occidentale, ce que les rappeurs disent plus vulgairement ("tuer les bébés blancs, "daéchiser les babtous" ou "faire saigner les koufars"...).

Raison garder : sortir du piège de la culpabilisation pathologique

Si l'on veut revenir à la raison et à la justice, il est bon de rappeler quelques principes de base des relations entre personnes et entre nations: la réciprocité est une valeur cardinale; ne pas juger le passé avec l'oeil du présent permet d'éviter la haine éternelle envers l'autre comme envers soi, et si dans certains cas les présentations d'excuses peuvent être inconditionnelles en direction de peuples victimes (génocides des Arméniens par les Turcs-Ottomans; des Juifs par les Nazis, des chrétiens et animistes du Soudan et des Darfouris par les militaires islamistes; massacres des Indiens d'Amérique par les Anglo-saxons et les Espagnols; Traite des Noirs par les Européens et des Blancs-européens et des noirs par les musulmans turcs et berbéro-arabes; etc), dans d'autres cas, elles ne peuvent être que conditionnées par le principe de Réciprocité, notamment lorsque le culpabilisateur a lui-même été préalablement le bourreau de son supposé bourreau. Or pour ce qui concerne les relations entre la France et l'Europe, d'une part, et le monde arabo-turco-musulman, de l'autre, la repentance n'est acceptable qui si elle est fondée sur la réciprocité, car bien avant les croisades, la Reconquista ou la Colonisation, le monde arabo-turco-musulman des califats prédateurs agressa le Proche-Orient, le Maghreb et l'Europe (alors chrétiens, conquêtes des VII et VIII e siècles) quatre siècles avant la première croisade. Précisons en passant que cette première croisade intervenue en 1078 ne fut pas tournée contre des Arabes musulmans, mais contre des envahisseurs turcs (déjà) seldjoukides, qui occupaient des terres encore majoritairement chrétiennes du Proche-Orient et qui refusaient de laisser libre le passage aux pèlerins chrétiens vers Jérusalem, alors encore épicentre de la Chrétienté. Cette croisade était aussi motivée par la solidarité européenne chrétienne envers l'empire (chrétien) byzantin ("empire romain d'Orient"), qui y avait régné avant les Arabes, et envers les chrétientés autochtones arabo-araméennes, coptes, perses, arméniennes, et même maghrébines qui étaient encore majoritaires au Proche-Orient et dans le Caucase et qui formèrent des populations autochtones encore importantes au Maghreb jusqu'au XIIIème siècle, avant d'être éradiquées totalement de façon autoritaire au nom de la politique d'islamisation totale des dirigeants malikites en Afrique du Nord.

Qui rappelle que deux siècles et demi avant la première Croisade, Rome fut pillée par les envahisseurs arabo-musulmans?

Deux siècles et demi avant la toute première Croisade, en 846, Rome, capitale de la chrétienté, fut en effet attaquée, razziée pillée par les troupes sarrasines de l'émirat aghlabide de Sicile, île du sud de l'Italie alors byzantine attaquée dès 827 et entièrement conquise en 902 par les jihadistes de l'époque auxquels se réfèrent d'ailleurs avec fierté les jihadistes de Daech ou Al Qaïda aujourd'hui. Les Sarrasins musulmans ppillèrent alors carrément le Vatican, siège de la Chrétienté, allant jusqu'à s'en prendre à la Basilique de Maxence et Constantin (actuelle Basilique Saint Pierre), puis à la Basilique Saint Paul hors les murs avant d'être bloqués par le mur d'Aurélien. L'Italie n'aura plus jamais la paix jusqu'au XIX ème siècle et les côtes méditerranéennes subiront en permanence des attaques arabo-berbéro-musulmanes puis turco-ottomanes à tel point que jusqu'à à une période récente, la phrase que des parents lançaient en Italie du Sud à des enfants pour leur faire peur était: "Mamma li Turchi".... 

A contrario, les Croisés "franj" les plus belliqueux n'osèrent jamais attaquer et razzier La Mecque, première ville sainte de l'islam. En fait, les Croisés n'envahirent qu'un tout petit territoire du "monde arabe" (ou plutôt araméen/héllénique arabisé) autour de Jérusalem-Palestine (juste un bout de l'ex-Syrie, en fin de compte), tandis que les empires islamiques envahirent non seulement tout l'empire perse, les Indes, le Proche et Moyen-Orient, l'Asie centrale, le Maghreb, la Péninsule ibérique, les Balkans, la Sicile et les pays helléniques, mais aussi toutes les villes saintes de la chrétienté, Rome, Jérusalem, Antioche, Alexandrie, Ephese, Constantinople, puis l'unique ville sainte du Judaïsme, Jérusalem, sans parler des villes saintes de l'Hindouisme et du Zoroastrisme en Inde et en Perse. Ceci permet en passant de rappeler que nulle part dans le Coran et la Tradition théologique islamique il n'existe la notion - actuellement crue par tous ou presque en Europe - selon laquelle Jérusalem serait la "Troisième ville sainte de l'Islam", puisque La Mecque et Médine sont les deux seules et uniques villes saintes de l'Islam en tant que telles, d'où leur nom en arabe Haramain qui signifie "les deux sacrées" (et non pas les trois). On voit donc bien qu'entre l'Islam et le monde judéo-chrétien, le rapport belligène est très inégal. Toutes les études historiques comparatives des prédations et agressions réciproques montrent que les période et des territoires de prédation bien plus étendus que la partie romaine-chrétienne adverse. Curieusement, c'est l'Europe jadis victime continuelle des agressions arabo-berbéro-turco islamiques qui culpabilise et demande pardon en permanence à ceux qui l'ont agressés en premier, plus longtemps et qui ne le regrettent pas puisqu'ils vantent en permanence la gloire de l'Espagne, de la Sicile arabo-berbéro-islamique et des Balkans ottomans à reconquérir.... (voir carte).

La convergence des mondialismes contre l'Etat régalien et "l'Homme-blanc judéo-chrétien"

En réponse aux régulières accusations des pays islamiques envers l'Europe croisée-coloniale et prétendument "islamophobe", nos hommes politiques pourraient demander aux pays musulmans de s'excuser pour les razzias, les conquêtes/occupations islamiques, les colonisations arabo-berbéro-ottomanes de l'Europe du Sud et orientale, pour l'esclavage des Européens et des noirs, sans oublier les persécutions, réelles, celles-ci, des minorités musulmanes en Chine ou en Inde, ou pour le terrorisme islamiste qui a été conçu idéologiquement par le "Vatican de l'islam", l'Arabie saoudite, et jamais condamné par les pays musulmans sur le plan doctrinal puisque la violence anti-mécréants contenu dans le Coran et la Sharià n'ont été remis en cause par aucun dirigeant musulmans exceptés Atatürk et Bourguiba, aujourd'hui démodés et discrédités comme étant des "acculturés" et des "agents" de l'Occident laïque. Nos dirigeants contemporains ne font pas ce travail symétrique de mea culpa parce que depuis des décennies, ils s'inclinent devant la gauche immigrationniste-internationaliste anti-occidentale qui a pris le contrôle des rédactions et de l'enseignement; devant les multinationales adeptes de McWorld ("idéologie Benetton et GAFAM) qui surfent comme Soros sur l'immigrationnisme et l'islamisation pour détruire les "Nations blanches" et construire leur "Village global consumériste"; devant l'Union européenne qui oeuvre au démantèlement des souverainetés et au "multiculturalisme" déracinant pour "expier les drames bien réels, certes, deux dernières guerres mondiales; devant les Nations Unies dominées par l'idéologie des lobbies anti-frontiéristes qui discréditent tous ceux qui sont attachés à la civilisation occidentale, et enfin devant les ONG, lobbies et Etats islamiques pétroliers (Arabie saoudite, Qatar, Koweit, etc) ou membres de l'OTAN (Turquie) qui les tiennent économiquement, stratégiquement et ou géo-énergétiquement. Sans oublier l'Eglise catholique post-conciliaire en phase quasi finale de suicide idéologique et spirituel et dont le nouveau pape médiatique pense plus à fustiger les "populistes" anti-islamistes et anti-Immigrationnistes qu'à assurer l'identité chrétienne de l'Europe.

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