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Carla : faut-il l’envier ?
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Revue de presse people

D’après son beau-père, la première dame devrait accoucher le 3 octobre. En plein “Karachigate”, comment va la future maman ?

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

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Des fois qu’on aurait passé la semaine les yeux et les oreilles bouchés, “ Be ” nous le rappelle : “ Mardi 27 septembre, la BBC a diffusé une interview de Carla Bruni-Sarkozy par Christine Ockrent. Les connaissances en botanique de Nicolas Sarkozy auraient “ capturé le cœur ” de la future première dame, note sans ironie la radio britannique. Carla raconte, en effet, qu’au début de leur histoire, ce flower lover lui “ donnait tous les noms des fleurs ” des jardins de l’Elysée. Doit-on attendre un prénom floral pour leur bébé à naître ? ”, s’interroge l’hebdo, un poil grinçant. Est-ce parce qu’on a lu tous les hebdos — news et people — de la semaine ? A J – 2 jours de la naissance (à supposer que Pal Sarkozy ne se soit pas trompé et que l’enfant — un petit garçon, à ce qu’il paraît — voie le jour le 3 octobre, comme il l’a annoncé), on est bien forcé de le constater : aucun journal ne s’interroge sur l’état d’esprit de la future maman en plein “ Karachigate ”. Aucun journal sauf… “ Public ”.

Trop de bonheur ou trop de galères ?

“ Carla : faut-il l’envier ? ”, s’interroge l’hebdo. Vu la tournure de la question, vous me direz, on devine déjà la réponse. D’autant que le sur-titre : “ Trop de bonheur ou trop de galères ? ” ne laisse guère de doutes quant au “ non ”. “ Redevenir mère à 43 ans : dur, dur ! ”, note-t-il, pour appuyer sa démonstration. Et d’ajouter d’autres motifs de “ désagrément ” : “ Assumer bébé et campagne électorale : un défi musclé ! ” ; “ Mettre sa carrière entre parenthèses : jusqu’à quand ? ” ; “ Vivre avec Nicolas Sarkozy : pas toujours funky ! ”. Ah, là, il va être question de l’affaire Karachi… Que non ! “ Dans l’interview diffusée le 27 septembre sur la BBC, raconte le journal, Carla Bruni parle de son mari (ça y est, on est reparti pour un tour…). “ Quand je l’ai rencontré, nous marchions dans les jardins de l’Elysée, et il me donnait le nom de toutes les fleurs ”. Enivrant, certes, mais pas vraiment fun, commente “ Public ”. Adieu, les bandes de copains, les nuits à jouer de la guitare jusqu’à l’aube, même si la quadra au tempérament jadis sulfureux se console à sa façon : “ L’épouser a été quelque chose de très rock’n’roll pour moi malgré tout ” ”. Avait-elle prévu que cela le soit autant ? En même temps qu’on pense à la puce qui va débouler dans cette histoire de pieds nickelés sans avoir rien demandé à personne, on ne peut s’empêcher de le noter : aucun mag, aujourd’hui, n’ose aborder la question de front.

Anne Sinclair : la femme qui divise les femmes

Est-ce le signe que l’affaire DSK est classée et que le “ danger ” (d’éventuelles retombées) est déjà moindre ? “ Elle ”, cette semaine, ose s’attaquer au “ problème ” Anne Sinclair. L’hebdo féminin “ de référence ” a en effet commandé un sondage à Ipsos pour connaître l’opinion des femmes quant à l’attitude de l’épouse de l’ancien patron du FMI. “ Anne Sinclair a créé, à son corps défendant, une vraie ligne de fracture chez les femmes, note le journal. Notre sondage exclusif Ifop pour “ Elle ” met en lumière cette division très nette : 54 % des femmes interrogées approuvent le soutien d’Anne Sinclair à son mari, 46 % expriment leur désapprobation ”. Mouais, ben, c’est pas tonitruant, comme résultat… Rien d’autre ? Ah, si  : “ 74 % des femmes affirment que, à la place de l’épouse de DSK, elles auraient fini par partir ”. Ah, ça change tout, ça. Ce serait pas un poil contradictoire, voire ?

74 % des femmes seraient parties

“ Le chiffre des 54 % de femmes qui “ approuvent ” l’attitude d’Anne Sinclair peut être trompeur ”, explique “ Elle ”. Ah, on va y voir plus clair… “ Certaines la comprennent, voire éprouvent de la sympathie pour elle, mais, en même temps, ne supportent pas l’image qu’elle renvoie des femmes, développe l'hebdo. Anna, par exemple, avocate, la trentaine : “ Je comprends très bien que, quand son mari est accusé de viol, elle n’y croie pas une seule seconde et qu’elle fasse tout pour qu’il ne reste pas à Rikers Island. Mais cela m’horripile d’imaginer qu’une femme aussi brillante ait pu tomber dans cette déchéance : soutenir un homme au comportement immonde envers les femmes, uniquement parce qu’il est son mari ”. Comme 65 % des sondées, à la place d’Anne Sinclair, Anna serait restée avec DSK pendant la procédure judiciaire. Mais comme 39 % d’entre elles, elle l’aurait quitté après. 35 % seraient parties dès l’inculpation par la justice américaine ”. 39 % qui partent après + 35 % qui partent tout de suite, on retrouve nos 74 % de femmes “ partantes ”, OK. Le différentiel entre les 54 % de femmes “ approuvant l’attitude d’Anne Sinclair ” et les 74 % qui seraient parties tiendrait à l’image que l’épouse fidèle renverrait des femmes, OK. “ Elle ”, vous n’auriez pas un chiffre plus parlant ? Parce que, nous, on ne s’y retrouve pas vraiment…

17 % des femmes pensent qu’Anne Sinclair croit DSK innocent

Au bout de six pages de dissection de sondages, assorties de témoignages de Catherine Millet (“ C’est elle qui a le pouvoir ”), Catherine Breillat (“ On l’a traitée comme une sorcière ”), Marie Darrieussecq (“ A-t-elle la même liberté que lui ? ”), Eliette Abécassis (“ Une femme digne et romanesque ”), on trouve enfin ce chiffre : “ 17 % des femmes seulement pensent qu’Anne Sinclair le croit innocent… Ce dernier chiffre, surprenant, note l’hebdo, s’oppose à la thèse officielle, rappelée par DSK sur TF1 : “ Elle ne m’aurait pas soutenu si, dès la première seconde, elle n’avait pas pensé que j’étais innocent ”. (…) “ Anne Sinclair n’a jamais remis en cause les stéréotypes de sexe et les valeurs bourgeoises auxquelles elle adhère, souligne la journaliste féministe Sophie Courval. Elle a sacrifié sa carrière pour un homme. Elle n’a pas poursuivi de vie pour elle-même. Rien d’étonnant à ce qu’elle soit aujourd’hui dans un rôle de femme traditionnelle ”. Pas sûr, conclut le mag, que la superwoman des années 80 serve vraiment la cause féministe version XXIe siècle ”. Anne, victime de la “ culture ” de sa génération ou d’elle-même ? La question reste posée. Une chose est sûre : les femmes d’aujourd’hui ne la comprennent plus.

Tristane ne convainc pas

Comprennent-elles mieux Tristane Banon ? C'est pas dit. D’après “ Be ”, “ Lors de son discours place du Châtelet, elle a adopté un ton à la fois “ vindicatif et plaintif ”, estime Jean-Paul Gourévitch, spécialiste de l’image et de la communication politique. “ Elle s’est posée en victime décidée à combattre mais qui allait souffrir ”, selon lui. Fondant en larmes à plusieurs reprises, Tristane Banon a certainement voulu “ mettre l’émotion de son côté ”. Sauf que cela ne joue pas nécessairement en sa faveur : “ Pleurer dans la rue a un impact sur les gens qui vous entourent à ce moment-là, mais lorsque les images sont retransmises, le téléspectateur prend automatiquement une distance et porte un jugement critique ”. Tristane a martelé avoir organisé ce rassemblement de “ façon impulsive ”. Elle avait pourtant préparé la diffusion de la chanson “ Aux armes ”, interprétée par Melisswell, qui donnait un air improbable de kermesse au rassemblement ”.

Le choix de son avocat, “ décrié ”, ne plaiderait pas davantage pour elle, selon le magazine. Quant à “ son combat féministe ”, il diviserait, lui aussi : “ S’agit-il d’une posture ou d’une prise de conscience ?, s’interroge “ Be ”. Depuis le début de l’affaire, Tristane Banon affirme sa volonté de mener non pas seulement un combat individuel, mais une bataille contre les violences faites aux femmes. Le 24 septembre, elle ne s’est pas inventé un passé de militante : “ Je n’ai jamais été féministe en trente-deux ans. (…) Heureusement que d’autres ont eu la présence d’esprit de mener ce combat ”. Jean-Paul Gourévitch considère qu’elle n’a pas “ sciemment utilisé les associations féministes. Elle a peut-être pensé après coup que ça pouvait l’aider, mais, à la base, ce sont les associations qui ont réagi ” ”. Fragile, tout ça.

Bernie et François

Fragile, Bernadette ? “ La tortue ” est régonflée à bloc depuis qu’elle a été réélue. Au soir de sa victoire à “ la mairie de Corrèze, charmant petit village du département (1 212 habitants) ”, indique “ Grazia ”, l’épouse de Jacques Chirac s’est “ même ” payé le luxe de venir “ accompagnée d’une vedette, (…) le gentil David Douillet (…) : “ Cette soirée restera à jamais gravée dans ma mémoire, a-t-il déclaré. Je n’ai jamais été aussi enthousiaste. Non, heureux ”. L’hebdo, toujours malicieux, le note en coin : “ Les relations entre François (Hollande) et Bernadette sont réputées fort cordiales, et pour ces cantonales, il a même eu la délicatesse de désigner un candidat martyr afin de faciliter la réélection de “ Madame ”. Son nom ? Rémy Runfola. Profil ? Secrétaire de mairie à Saint-Priest-de-Gimel (478 habitants), néophyte de la vie politique et conscient “ d’aller au casse-pipe ” ”. Mais que fait la “ polisse ” des hebdos dits “ sérieux ” ? Alors quoi, c’est dans les “ people ” qu’on doit lire ça ? Quinze jours après le tacle de DSK sur “ ce tabloïd qu’est devenu L’Express ”, il y a de quoi, tout de même, se poser des questions…

Mais “ Grazia ” sait aussi tenir son rôle. A Pascale Tournier, auteur du livre “ La reine mère ” (Editions du Moment), consacré à Bernadette Chirac, l’hebdo a en effet posé cette question : “ Maintenant qu’elle est vintage, Bernie peut-elle devenir tendance ? ”. —“ Les lunettes fumées qu’elle porte lorsqu’elle est en colère pourraient faire date, répond la journaliste. Le créateur Marc Delattre, qui s’était déjà servi de son effigie pour des T-shirts, s’est d’ailleurs inspiré d’elle pour une ligne de lunettes ”. Tout est affaire de point de vue, n’est-ce pas ?

Ségo a plaqué André

D’une ex-première dame à une ex-future-présidente (et ex-future-première dame, là aussi, c’est selon le point de vue..), il n’y a qu’un pas. On l’avait appris dans “ Le Nouvel Observateur ” en juillet (ce qui nous ramène au débat sur le partage des rôles entre “ people ” et “ hebdos dits sérieux ” — vous noterez que nous, mine de rien, depuis six mois qu’on fait cette revue de presse, on a tranché) : Ségolène Royal est célibataire (voir notre revue de presse du 23 juillet). “ Voici ” nous l’apprend : c’est elle qui “ a plaqué André ”.“ Cet été, raconte l’hebdo, il l’attendait à Casablanca pour des vacances en amoureux. Mais la belle lui a fait faux bond… A 58 ans, la candidate s’est résolue à tenir à distance André Hadjez, l’homme qui partageait sa vie depuis 2009. (…) Preuve qu’en féministe convaincue, elle entend bien montrer une fois de plus qu’elle n’a pas besoin d’un homme pour mener la bataille du pouvoir, note le mag. Il faut dire que jusqu’à présent, André Hadjez s’est montré un soutien plutôt maladroit : en 2009, c’est lui qui avait proposé une nouvelle version du site “ Désirs d’avenir ”, moqué par tous les internautes. Au point que Pierre Bergé, pourtant soutien officiel de la candidate, avait refusé de payer la facture… A-t-elle préféré se séparer de cet encombrant compagnon à la veille d’un scrutin idéal ? (…) Loin d’accuser le coup, Ségolène semble avoir au contraire mangé du lion. Mieux, elle pourrait bien créer la surprise lors du scrutin du 9 octobre ”.

Ségo, François… et Valérie

Le pipole le dit aussi : Ségo “ n’est plus fâchée avec François ”. La preuve ? Invitée le 24 septembre dans l’émission “ On n’est pas couché ”, “ à la question de Ruquier : “ Est-ce que ça vous ferait plaisir que ce soit le père de vos enfants qui devienne président ? ”, elle a répondu : “ A votre avis… ” avec un grand sourire mutin ”. “ Voici ” ne se relit-il pas ? Dans son dossier “ Les 50 qui vont faire le buzz ”, au chapitre “ Ils ne passeront pas l’hiver ”, le journal place Ségolène Royal “ en pleine chutation : La pasionaria du Poitou-Charentes risque de se rétamer aux primaires socialistes, dit-il. Pire, elle va être obligée de féliciter son ex. Le dégoûtage la guette ”. Alors quoi, ils sont réconciliés ou pas ? ! A en croire “ Le Point ”, entre les ex, l’entente cordiale, ce n’est patencore gagné. “ Lors du premier débat des candidats à la primaire socialiste, rapporte le news, les impétrants avaient disposé d’une salle de maquillage commune. Ségolène Royal s’était ainsi trouvée face à son ancien compagnon, François Hollande, qui était accompagnée de sa nouvelle femme, Valérie Trierweiler. La candidate n’a pas dû apprécier, car, pour le second débat, le 28 septembre sur iTélé et sur Europe 1, elle a exigé une salle de maquillage… réservée aux dames ”. Le tout dans “ Le Point ”, donc, un “ hebdo dit sérieux ”. Honnêtement, vous y croyez encore à la séparation people, d’un côté, news, de l’autre ?

Vous en voulez encore ?

Entre Jennifer Aniston et Angelina Jolie, c’est la guerre : Angie aurait exigé que Justin Theroux, le nouveau fiancé de Jen, figure au générique de son prochain film… comme elle l’avait fait pour Brad Pitt avant qu’il ne quitte “ la petite fiancée de l’Amérique ” (“ Gala ”). Histoire de rappeler à tout le monde qu’elle existe, Angelina a aussi déboulé au Touquet dans un jet qu’elle pilotait pour prendre un verre avec un de ses fils ("Be").

En vrac : Nicole Richie s’est offert des nouveaux seins pour ses 30 ans (“ Public ”) ; Justin Timberlake l’a avoué à “ Voici ” : “ Mila Kunis et moi ? C’était juste un coup de promo ” ; pour le sixième anniversaire de son mariage avec Demi Moore, Ashton Kutcher se serait envoyé en l’air avec une jeune femme de 23 ans (“ Public ”) ; Zara Phillips, la petite-fille de la reine d’Angleterre, est cocue moins de deux mois après son mariage avec le capitaine de l’équipe d’Angleterre de rugby Mike Tindall (“ Gala ”) ; Kate Winslet sort avec le neveu de Richard Branson, problème : il est encore marié (“ Grazia ”, “ Public ”) ; deux mois après les émeutes de Londres, Britney Spears a mis la capitale anglaise en émoi en tournant un clip dans sa banlieue, arme au poing (“ Grazia ”) ; pour accabler le Dr Murray dans le procès Michael Jackson, le procureur a montré une photo du chanteur à la morgue (“ Voici ”). 

Au chapitre “ belles histoires ” : Arnaud Lagardère et Jade Foret ont annoncé qu'ils allaient se marier et faire "plein de bébés" ("Voici") ; Sandra Bullock, de son côté, a annoncé qu’elle se marierait “ chez elle ” avec Ryan Gosling (“ Gala ”) ; Pippa Middleton et Alex Loudon “ songent à emménager ensemble ” (“ Public ”) ; Alessandra Sublet emménage chez “ Clément ”, 38 ans, producteur de cinéma, qu’elle a rencontré à Saint-Barth (“ Voici ”) ; Valérie Lemercier a “ un beau-fils depuis trois ans ”. De qui ? Ca, c’est “ privé de chez privé ” (“ Paris-Match ”) ;  Stéphane Guillon et Muriel Cousin, 5 enfants à eux deux, se sont passé la bague au doigt à la mairie… sous le portrait de François Hollande (“ Public ”, “ Gala ”)  ; le mariage d’Albert de Monaco et de Charlene a rapporté 10 millions d’euros (“ Gala ”) mais Caroline reste “ irremplaçable ” (“ Paris-Match ”) ; Mélissa Theuriau a pris son congé maternité et elle “ ne fera pas comme Rachida Dati ” : elle prendra 4 mois (“ Public ”).

A lire enfin, “ L’autre apocalypse d’Eleanor Coppola ”, où la femme du réalisateur, auteur de “ Apocalypse Now, Journal ” (Sonatine), révèle que le fameux film a bien failli tuer son couple, “ Les sexygénaires attaquent ” et “ Ces militants qui font flipper les stars ” sur le groupe de hackers Hollywoood Leaks (“ Grazia ”). La tentation de l’hyper-transparence de l’information est grande. Le problème, c’est que ceux qui sont derrière le sont toujours un peu moins… Mais cela, vous le saviez déjà, n’est-ce pas ?

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