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La police surveille peu 
les emails : trop cher
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Grandes oreilles

500 interceptions sur Internet par an, 10 % des besoins.

"Les forces de police et de gendarmerie ne réalisent que 500 interceptions par an sur Internet, soit tout juste 10 % de leurs besoins, contre 35 000 écoutes téléphoniques." selon le Figaro.

"Les interceptions téléphoniques - «les écoutes» - ont très largement fait face à l’explosion du nombre de téléphones portables depuis une décennie, en passant de 5 845 écoutes en 2002 à 35 000 aujourd’hui" explique le quotidien, mais la surveillance d'Internet n'aurait pas suivi la même progression malgré la généralisation de son usage, y compris chez les délinquants.

"La principale raison en est le coût : une interception téléphonique coûte aujourd’hui 12 euros par jour en moyenne tandis qu’une interception sur Internet vaut encore 80 euros. «Avec ces tarifs, les juges rechignent à autoriser une interception IP, explique une source policière. Les enquêteurs se voient souvent refuser leurs demandes. » "

Outre l'aspect financier, il y a aussi des soucis techniques : "Selon le ministère de la Justice, ce retard est lié à un manque de coordination et à une organisation préindustrielle des moyens : il y aurait aujourd’hui 250 dispositifs différents implantés dans les locaux de police et de gendarmerie en France."

D'où l'idée de créer une plate forme nationale, un sujet qui était abordé dans le projet de loi de finances pour 2010 a constaté Atlantico : 

"La mise en place d'une plate formenationale des interceptionsjudiciaires a pour objet de faire face aux évolutions technologiques en matière de communications électroniques et de rationaliser les coûts en matière de frais de justice liés aux réquisitions adressées aux opérateurs de télécommunications ainsi qu'aux sociétés privées de location de centrales d'écoute. Ce projet est mené par la délégation aux interceptionsjudiciaires (D.I.J), rattachée au secrétariat général du ministère de la justice et des libertés."

"Cet outil centralisé, dédié aux interceptionsjudiciaires et à la fourniture de données techniques associées, devrait être opérationnel en 2012. Cependant dès la fin du 1er semestre 2008, la rationalisation des procédures et des coûts est entrée partiellement en application, avec le déploiement d'une mini plateforme."

"La « mini plateforme », ou système de transmission des interceptionsjudiciaires (STIJ), permet aux officiers de police judiciaire (OPJ), après avoir obtenu pour chaque interception de téléphonie mobile, un numéro d'identifiant auprès du système de transmission des interceptionsjudiciaires, de récupérer sur leur poste de travail les SMS ainsi que les données de connexion associées auxinterceptions sur le réseau mobile (date, heure, durée de la communication, numéro appelé, numéro appelant). Avec la miniplateforme, ces informations sont disponibles automatiquement alors qu'elles faisaient auparavant l'objet d'une réquisition spécifique et payante."

Lu dans Le Figaro

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