Conférence rémunérée : Copé assume, la gauche critique<!-- --> | Atlantico.fr
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Jean-François Copé aurait été payé 30 000 euros pour participer à une conférence
Jean-François Copé aurait été payé 30 000 euros pour participer à une conférence
©Reuters

Une histoire de gros sous

Selon le Journal du Dimanche, Jean-François Copé pourrait avoir empoché 30 000 euros pour sa participation à un forum économique organisé à Brazzaville par le magazine Forbes.

Les hommes politiques doivent-ils être payés pour participer à des conférences ? La question risque de faire débat ces prochains jours suite aux dernières révélations du Journal du Dimanche. Selon le quotidien, Jean-François Copé pourrait avoir empoché 30 000 euros pour sa participation, la semaine dernière, à un forum économique organisé à Brazzaville par le magazine Forbes. Une rémunération largement critiquée par les socialistes. Mais ce lundi, Jérôme Lavrilleux, le directeur de cabinet de Jean-François Copé, a affirmé qu'à l'UMP, "on assume totalement" la participation rémunérée du président du parti.  Toutefois, a-t-il affirmé, la rémunération de Jean-François Copé a été "largement inférieure à 30 000 euros", montant "totalement extravagant", selon lui.

Le président de l'UMP a été invité à faire une conférence lors d'un forum international organisé le 23 juillet par Forbes Afrique au Congo. "L'an dernier, c'est Jean-Pierre Raffarin qui avait été invité à ce forum auquel ont également participé cette année Kofi Annan, ancien secrétaire général de l'Onu, Matthieu Pigasse, actionnaire du monde, ou encore Macky Sall, président du Sénégal", a indiqué Jérôme Lavrilleux. Et d'ajouter que Jean-François Copé donne "souvent des conférences, y compris à l’international, mais seules celles qui sont organisées par des organismes privées donnent lieu à rémunération. Si c’est une association ou un Etat, M. Copé ne reçoit aucune rémunération".

Mais la rémunération de Jean-François Copé n'est pas vue d'un bon œil par la gauche. Ainsi, le ministre délégué au Développement, Pascal Canfin (EELV), s’est dit "choqué" . "Le principe me choque - que ce soit à Brazzaville, à New York ou ailleurs - qu’un responsable en responsabilité ou qui aspire à le devenir (...) accepte une rémunération dont on ne connaît pas le montant, mais on se doute bien que ce n’est pas 1 euro", a-t-il déclaré sur i-Télé. De son côté, le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a qualifié dimanche ce comportement de "politique business", dénonçant un "mélange des genres".

Bruno Le Roux, le chef de file des députés PS, va dans le même sens. "Je trouve ça choquant (...), quand on est député, quand on est président d’un parti politique, que l’on aille à l’étranger faire des conférences, faire l’aller-retour pour partir avec un chèque de je ne sais pas exactement combien, c’est un mélange des genres", a-t-il réagi sur RTL. "La conférence de Brazzaville, quand on l’apprenait dans les livres d’histoire, c’était la conférence de 1944, c’était la fin du code de l’indigénat, c’était le général de Gaulle", a rappelé l’élu de Seine-Saint-Denis. Et de conclure sur un ton beaucoup plus virulent, "le général de Gaulle, quand il allait à Brazzaville, il avait des idées, M. Copé il a un tarif. Le général de Gaulle, quand il allait à Brazzaville, il avait une vision, M. Copé il a un chèque en repartant".  L'affaire ne devrait pas en rester là. 

Lu sur Libération.fr

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