Saint-Jacques-de-Compostelle : "J'ai merdé, je veux mourir", a déclaré le conducteur du train<!-- --> | Atlantico.fr
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Très vite après l'accident, l'hypothèse d'une vitesse excessive a été avancée.
Très vite après l'accident, l'hypothèse d'une vitesse excessive a été avancée.
©REUTERS/Aeromedia.es

L'enquête se poursuit

Mis en garde à vue pour "imprudence" dans la catastrophe ferroviaire qui a frappé l'Espagne mercredi soir, le conducteur du train Francisco José Garzón, a tenu des propos accablants au centre de contrôle, relayés depuis par la presse espagnole.

"J'ai merdé, je veux mourir." D'après El Mundo, c'est ce qu'a déclaré Francisco José Garzón, le conducteur du train qui a déraillé mercredi soir à Saint-Jacques-de-Compostelle, dans le nord-est de l'Espagne, au centre de contrôle juste après l'accident. Deux jours après la catastrophe, le bilan a été abaissé à 78 morts ce vendredi (il s'élevait jusqu'à présent à 80 victimes). D'après les retranscriptions des conversations entre le chauffeur, la centrale et les urgences, Francisco José Garzón a ajouté : "J'allais à 190 km/h ! C'est une folie ! J'espère qu'il n'y aura pas de victimes. Sinon, cela me pèsera pour toujours sur la conscience".

La presse espagnole révèle aussi que le conducteur, mis en garde à vue pour "imprudence", est depuis toujours un fan de vitesse. Sur sa page Facebook, une photo postée l'année dernière montrant le compteur de vitesse d’un train atteignant les 200 km/h est accompagnée du commentaire : "Je suis à la limite, je ne peux pas aller plus vite, sinon j'ai une amende !"

Agé de 52 ans, Francisco José Garzón avait 30 ans d'expérience professionnelle à la Renfe (la compagnie publique des chemins de fer espagnols). L'homme travaillait depuis 2000 comme aide-conducteur, puis depuis 2003 comme conducteur, a souligné le président de la compagnie, Julio Gomez-Pomar Rodriguez, jeudi sur la radio Cope.

Très vite après l'accident, l'hypothèse d'une vitesse excessive - sur un tronçon limité à 80km/h et dans un virage très prononcé - a été avancée. Selon le secrétaire d'Etat aux Transports Rafael Catala, la tragédie "paraît être liée à un excès de vitesse". Deux enquêtes, judiciaire et administrative, ont été ouvertes. Blessé lui aussi dans cet accident, Francisco José Garzón devrait être entendu par la police ce vendredi, a indiqué un communiqué du Tribunal supérieur de justice de Galice.

Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, qui a rendu visite aux blessés, a annoncé trois jours de deuil national. La Galice a décidé sept jours de deuil et reçu dans la soirée la visite du roi Juan Carlos et de la reine Sofia. "Toute l'Espagne est émue par cet événement, tous les Espagnols s'unissent à la douleur des familles des personnes décédées. Nous espérons que les blessés récupèreront petit à petit", a déclaré le roi.

Lu sur le Nouvel Observateur

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