Sommet de Bruxelles : Merkel veut enrayer le chômage des jeunes

Il existe à l'heure actuelle un véritable fléau en Europe. Le chômage des jeunes. Ainsi, en avril 2013, selon Eurostat, le taux de chômage des jeunes s'est élevé à 23,5% dans l'Union Européenne. Il était même de 24,4% dans la zone euro. Un drame contre lequel les instances européennes ont du mal à lutter. Mais, elles ne se montrent pas pour autant résigner face à la situation. Angela Merkel en a même fait son cheval de bataille du moment. La chancelière allemande a en effet plaidé jeudi pour donner "une chance d'avenir" aux jeunes Européens au chômage, estimant quelques heures avant le début d'un sommet à Bruxelles qu'il était du devoir des responsables européens de les aider.

"Le chômage, en particulier le chômage des jeunes, nous cause beaucoup de souci", a garanti la chancelière devant les députés du Bundestag. "Il faut leur donner une chance d'avenir, nous leur devons bien cela, en particulier parce qu'ils n'ont aucune responsabilité dans les manquements des dernières années" en matière économique et financière, a-t-elle ajouté. Et le chômage des jeunes et les moyens de l'enrayer devraient être les sujtes principaux du sommet européen qui s'ouvre ce jeudi après-midi à Bruxelles. Il s'agira, pour les dirigeants européens, d'examiner "comment nous pouvons dépenser de la manière la plus efficace possible les 6 milliards d'euros" que l'Union européenne a déjà décidé d'affecter à la lutte contre le chômage des jeunes.

"L’Allemagne et d'autres pourront faire part de leurs bonnes expériences, accumulées sur des années et des décennies", a assuré Angela Merkel, vantant aussi le modèle de l'Autriche, du Danemark et des Pays-Bas. Et la chancelière de citer le système de formation en alternance de l'Allemagne qui pourrait, selon elle, inspirer d'autres pays. Tout comme son ministre des Finances Wolfgang Schäuble, Angela Merkel ne rate pas une occasion de marteler son souci de faire du chômage des jeunes une priorité, même si ce phénomène n'affecte pas vraiment l'Allemagne. "Le chômage des jeunes est une conséquence directe de la politique de rigueur à sens unique que vous avez menée en Europe", lui a lancé son rival social-démocrate (SPD) Peer Steinbrück, qui s'est exprimé après elle devant l'hémicycle. "Le cercle vicieux des coupes budgétaires et de l'effondrement de la croissance n'est pas brisé", a-t-il déploré.

La semaine prochaine, la chancelière recevra à Berlin plusieurs dirigeants européens dont le président français François Hollande pour plancher sur le même sujet.