La cérémonie s'est déroulée en présence de 300 parachutistes, arborant bérets rouges et treillis d'apparat, et des familles des deux victimes : les parents, frères et sœurs du caporal Mohamed Legouad, les parents du caporal-chef Abel Chennouf ainsi que son épouse. Mais tous les regards ont été attirés par un petit garçon de 10 mois tout de bleu vêtu : le fils d'Abel Chennouf, né deux mois après la mort de son père et qui, selon sa mère Caroline Monet-Chennouf, l'aide à échapper au "cauchemar". La voix serrée, la mère d'Abel s'est présentée à la presse à la fin de la cérémonie et à déclarer avec tristesse : "Mon rayon de soleil s'est éteint le 15 mars, abattu comme un chien".
Légion d'honneur à titre posthume
"Je suis d'habitude un peu froid, mais là j'ai versé quelques larmes. Cela fait du bien la reconnaissance de la Nation, de l'armée, la Grande muette qui n'oublie jamais les siens", a déclaré son père, Albert Chennouf. "Je m'attendais à ce qu'il meure en Afghanistan. Il est mort chez lui à la maison", a-t-il ajouté. Comme il l'avait fait lundi à Toulouse pour la première victime de Merah, le parachutiste Imad Ibn Ziaten, Jean-Yves Le Drian a remis aux deux militaires de Montauban la Légion d'honneur à titre posthume.
Absent de marque mais très présent par la pensée comme l'a indiqué son avocate, Loïc Liber, qui recommence seulement à parler sans assistance mais restera paralysé, devait passer la journée entouré de ses proches à l'hôpital en région parisienne. "Mes pensées vont à Loïc Liber", a assuré le ministre, saluant "son courage et sa volonté de vivre" qui sont "une leçon pour nous tous". Les proches des victimes de Merah n'en auront pas fini avec des commémorations qu'ils jugent nécessaires, bien que douloureuses. Une plaque sera dévoilée vendredi après-midi sur les lieux de l'attentat contre les soldats du 17e RGP. Et dimanche le président François Hollande sera à Toulouse à l'occasion d'une marche à la mémoire des victimes du "tueur au scooter".
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