Manuel Valls : "Il y a en France aujourd'hui plusieurs dizaines de Merah potentiels"<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
"Il faut que l'islam de France s'organise avec des imams français formés dans nos universités" estime Valls
"Il faut que l'islam de France s'organise avec des imams français formés dans nos universités" estime Valls
©Reuters

Sans langue de bois

Dans un entretien avec des lecteurs du Parisien/Aujourd'hui en France publié vendredi, le ministre de l'Intérieur évoque sans détour de "l'islam radical".

Manuel Valls est franc et direct, ce qui ne lui a pas toujours valu des compliments. L'homme dit ce qu'il pense sans ambages. Et sa fonction de ministre ne l'empêche visiblement pas d'exprimer le fond de sa pensée. Preuve en est dans un entretien avec des lecteurs du Parisien/Aujourd'hui en France publié vendredi. Il revient notamment sur l'affaire Merah. "En mars 2012, Mohamed Merah a tué des soldats français parce qu'ils étaient soldats, tué des enfants et un père juif parce qu'ils étaient juifs", explique le ministre de l'Intérieur.

Valls évoque ensuite le terrorisme. "Ces dernières semaines encore, nous avons démantelé des réseaux qui avaient frappé ou s'apprêtaient à le faire. Des cellules organisent même des passages d'individus sur les théâtres de guerre où l'on mène le djihad. C'est le cas autour d'une centaine de personnes, Français ou résidents qui vont en Syrie encadrés par les groupes proches d'al-Qaïda. Une poignée d'entre eux seraient allés ou revenus du Sahel ou de la Somalie. Nos services de police et de renseignements doivent en permanence harceler ces groupes. C'est pour cela que je n'ai pas hésité à expulser les prédicateurs qui, dans les mosquées ou sur Internet, s'en prennent aux intérêts fondamentaux de notre pays", souligne le locataire de la place Beauvau.

"Nous faisons face à un ennemi extérieur au Mali, nous faisons aussi face à un ennemi intérieur qui est le fruit d'un processus de radicalisation", ajoute Manuel Valls. "Il part de la petite délinquance, passe par le trafic de drogue, parfois par la prison, jusqu'à la conversion à un islamisme radical et à la haine de l'Occident." "Il y a en France aujourd'hui plusieurs dizaines de Merah potentiels. Tous ne passent pas à l'acte, mais il faut se prémunir", assure-t-il. "Il faut que l'islam de France s'organise avec des imams français formés dans nos universités, qui parlent français, qui prêchent en français", explique-t-il. "Il faut aussi avoir une discussion sur le financement des lieux de culte : j'admets de moins en moins que ce soient des pays tiers, parfois amis, parfois non, qui financent les lieux de culte", conclut le ministre. Du Valls dans le texte...

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !