Procès de la légionellose à Béthune : Johnny Malec réfute sa responsabilité <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Procès de la légionellose à Béthune : Johnny Malec réfute sa responsabilité
©

Justice

Le procès de Noroxo, et son ex-dirigeant poursuivis pour homicides et blessures involontaires, a débuté lundi.

Le procès de Johnny Malec s'est ouvert lundi à Béthune dans le Pas-de-Calais. L'ancien dirigeant de la société Noroxo comparaît devant la justice dans une affaire d'épidémie de légionellose fin 2003-début 2004 dans le Pas-de-Calais qui avait alors fait 83 victimes dont 14 morts. Noroxo et son ancien dirigeant ainsi que la société GE Water & Process Technologies du groupe américain General Electric qui étaient chargés du traitement de l'eau du site contaminé sont ainsi poursuivis pour homicides et blessures involontaires.

Provoquant l'indignation des proches de victimes présentes dans la salle qui ont notamment fait part de leur besoin de "justice", Johnny Malec a déclaré : "Aujourd'hui, je n'ai pas la certitude ni la démonstration que l'usine est à l'origine de ces événements", ajoutant "aujourd'hui, si je me retrouvais dans une situation comme ça, je referais ce que j'ai fait".

Pour rappel, l'épidémie s'était propagée en deux vagues, de novembre 2003 à janvier 2004, autour de l'usine pétrochimique à Harnes dans l'ancien bassin minier lensois. L'usine a été démantelée depuis par son propriétaire, le groupe américain ExxonMobil. Johnny Malec et Noroxo sont accusés de ne pas avoir respecté un arrêté préfectoral du 17 décembre 2001 qui leur imposait la fermeture du système de refroidissement en cas d'une concentration en bactéries légionelles supérieurs à 100 000 Unités formant colonies par litre (UFC/I). L'entreprise avait en effet choisi de poursuivre l'activité, privilégiant un traitement par choc biocide pour désinfecter les deux tours aéroréfrigérantes, alors que des prélèvements indiquaient dès octobre 2003 des concentrations plus de sept fois supérieures au seuil autorisé.

Johnny Malec s'est ainsi justifié en expliquant qu'un arrêt des installations présentait "des risques d'explosion des réacteurs", assurant qu'"avec ses équipes, on a fait tout ce qu'il y avait à faire" et réfutant une ingérence d'ExxonMobil dans ses décisions. Il a ajouté que fin novembre : "Je me suis dit que le traitement par choc n'était peut-être pas aussi radical que ce que les gens pensaient jusqu'alors [...]. A ce moment, je me dis qu'il faut faire quelque chose. Je décide d'arrêter l'usine".

Les audiences se tiendront jusqu'au 21 décembre. Johnny Malec risque jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende, tandis que les deux sociétés encourent jusqu'à 375 000 euros d'amende.

Lu sur Le Nouvel Observateur

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !