Affaire Merah : le gitan interpellé nie être complice de la tuerie

Mis à jour à 16h

L'avocat du suspect affirme que son client "connaissait bien" Mohamed Merah mais dit n'avoir "rien à voir" avec les meurtres de Toulouse et de Montauban.

Ce mardi matin, les policiers de la sous-direction antiterroriste (SDAT) et de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) avaient arrêté deux personnes à leur domicile, sur commission rogatoire des juges parisiens. Placés en garde à vue pour une durée maximale de 96 heures, ils sont soupçonnés de «complicité» dans cette affaire.

Mais ce mercredi matin, l'homme gardé à vue a nié être le "troisième homme". Pourtant, une source proche de l'enquête affirme que le gitan aurait "apporté une aide à Merah dans la commission des faits". Son ancienne petite amie aurait quant à elle pu être informée, sans "avoir rien dit". Les policiers tentent de savoir si cet homme est le fameux "troisième homme", évoqué par Abdelkader Merah lors de sa garde à vue, et dont il s'était refusé à dévoiler le nom. L'homme arrêté est connu des services de police pour "neuf faits de droit commun", et aurait été présent lors du vol du scooter utilisé en mars par Mohamed Merah lors des tueries de Toulouse et Montauban. Mais selon Abdelkader, reconnu complice, personne n'était au fait des préparatifs de son frère.

L'homme arrêté mardi appartenant à la communauté des gens du voyage vit avec son ex-compagne. Gitan sédentaire converti à l'islam, il habitait "entre Albi et Castres", selon une source judiciaire contactée par 20 Minutes. Ces interpellations surviennent quelques jours après l'audition d'Abdelghani Merah, le frère aîné du tueur au scooter, qui, selon les familles des victimes, «détenait des informations sur d'éventuels complices».