Le travail de nuit particulièrement nocif pour les femmes

Travailler de nuit peut nuire gravement à la santé...des femmes. C'est la conclusion de l'étude française "Cécile" menée sur les facteurs environnementaux, professionnels et génétiques favorisant le cancer du sein. D'après celle-ci, un travail nocturne, en raison de la perturbation du rythme biologique qu'il induit, entraînerait un risque accru d'environ 30 % de cancer du sein chez les femmes.

Une précédente étude menée sur des infirmières avait déjà "montré un excès de risque de cancer du sein pour celles travaillant la nuit", selon Pascal Guénel, directeur de recherche au Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations de l'Inserm. 

Un danger qui est néanmoins à relativiser : le risque lié au travail de nuit serait "du même ordre de grandeur" que d'autres facteurs favorisant le cancer du sein, notamment les mutations génétiques, l'âge tardif de la première grossesse ou les traitements hormonaux.

Pour Pascal Guénel, plusieurs études vont désormais "globalement dans le sens d'une augmentation du risque de cancer liée au travail de nuit". "C'est un problème de santé publique qu'il faudra prendre en compte à un moment donné", estime-t-il.