Ultragauche : les profils atypiques des individus récemment interpellés qui projetaient une attaque violente contre la police<!-- --> | Atlantico.fr
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ultragauche arrestation DGSI
ultragauche arrestation DGSI
©Sameer Al-Doumy / AFP

Progrès de l’enquête

Des membres de l'ultragauche ont été récemment mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste. Les autorités les soupçonnent d'avoir préparé un projet d'action violente sur le territoire contre des policiers. Leurs profils révèlent des éléments troublants, selon Le Point.

Les profils des individus interpellés dans le cadre d’un vaste coup de filet dans la mouvance de l’ultragauche se précisent. Selon des informations du Point, parmi les personnes interpellées figurent un artificier de Disneyland, un homme en contact avec la révolution colombienne ou bien encore un individu de retour de Syrie. Le vendredi 11 décembre, sept personnes appartenant, selon la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), aux cercles de l'ultragauche ont été mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste. Ces individus sont soupçonnés par les autorités d'avoir préparé un projet d'action violente sur le territoire. Des policiers auraient pu être ciblés.

La rédaction du Point a eu accès aux auditions des suspects. Les neuf personnes interpellées la semaine dernière sont soupçonnées d'avoir fait partie d'un groupe dont le leader entendait, selon la police, s'en prendre physiquement aux forces de l'ordre.

Lors de leur audition par la DGSI, ils ont fait valoir leur droit au silence, sauf les moins impliqués d'entre eux. Grâce à leurs confidences, il est établi que Florian D., âgé de 36 ans, ancien soldat parti dix mois au Rojava (Syrie du Nord) en 2017, « aux côtés des maoïstes du Tikko allié du YPG », est le chef du groupe démantelé. Florian D. avait entraîné ses contacts au maniement des armes et des explosifs, ainsi qu’à la fabrication de bombes, après son retour de Syrie, en janvier 2018, selon des informations du Point. Les suspects auditionnés par la police ont également confirmé que l'intention de Florian D. était bien de tuer des policiers et des militaires. Pour lui, « ceux qui se désolidarisent de ce but sont des lâches ». Il a été placé en détention, comme quatre autres suspects dans cette affaire. Florian D. était surveillé par les services de renseignement depuis son retour de Syrie. Les autorités ont acquis la certitude qu'il cherchait à recréer les conditions d'une guérilla.

Florian D. était sans profession et sans domicile fixe. Il s’était rapproché ces derniers mois de Manuel H., installé à Toulouse. Selon la DGSI et des informations du Point, Manuel H. s'est rendu en Colombie, où il a eu des contacts avec l'ELN, un groupe considéré comme terroriste par les autorités colombiennes. Ce groupe est en rivalité avec les Farc. Lors d’une perquisition chez Manuel H., les policiers ont découvert un fascicule intitulé « Comment créer et entraîner une unité milicienne ».

Florian D. avait aussi pour frère d'armes Simon G., un homme de 36 ans qui réside à Vitry-sur-Seine. Cet homme est artificier au parc Euro Disney de Chessy-Marne-la-Vallée.

Selon les services de renseignements, une association d'airsoft a pu servir de paravent à des activités de plein air à ce groupe : des entraînements tactiques et pour le maniement des armes sur un terrain situé à Paulnay, dans l'Indre.

Deux autres personnes ont été placées sous contrôle judiciaire, et deux autres ont été laissées libres sans charge à l'issue de leur garde à vue.

Les arrestations ont eu lieu à Plestin-les-Grèves, dans les Côtes-d'Armor, à Toulouse, à Rennes, à Vitry-sur-Seine et en Dordogne. Des perquisitions ont été menées dans le cadre de l’enquête.

La DGSI était convaincue d’un projet imminent d’action violente de ce groupe. Florian D. prétendait vouloir incendier des véhicules de police, de nuit. Les enquêteurs ont retrouvé dans son camion tous les ingrédients nécessaires à la composition du TATP, un explosif artisanal à base d'acétone.

L'enquête se poursuit. Une centaine de supports numériques n'ont pas pu encore être consultés par les enquêteurs.

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Le Point

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