Professeur décapité à Conflans-Sainte-Honorine : "Il a été assassiné parce qu'il apprenait à des élèves la liberté d'expression"<!-- --> | Atlantico.fr
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Emmanuel Macron Conflans-Sainte-Honorine
Emmanuel Macron Conflans-Sainte-Honorine
©ABDULMONAM EASSA / AFP / POOL

"Ils ne passeront pas"

Le président de la République, visiblement ému, a pris la parole à Conflans-Sainte-Honorine ce vendredi soir où a eu lieu le drame. Emmanuel Macron a répété que "l'obscurantisme ne gagnera pas".

Un professeur a été décapité près d'un collège vendredi, en fin d'après-midi à Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines. Les faits se sont déroulés vers 17 heures. Des effectifs de la brigade anticriminalité (BAC) de la ville ont été appelés pour un individu suspect rôdant près du collège du Bois d'Aulne. Sur place, ils ont découvert la victime. 200 mètres plus loin à Eragny-sur-Oise, ils ont tenté d'interpeller l'assaillant, armé d'un couteau, qui les menaçait. Les policiers ont ouvert le feu. L'assaillant est décédé des suites de ses blessures. L'agresseur présumé serait âgé de 18 ans. L'enquête a été confiée à la Sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). 

La victime de cette attaque est un enseignant d'histoire-géographie du collège du Bois d'Aulne. Il avait montré récemment à ses élèves des caricatures de Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression, selon une source policière. Le professeur avait été menacé par des parents et avait même déposé plainte au commissariat.

Emmanuel Macron s'est rendu sur les lieux de l'attaque ce vendredi soir. L'air grave, le chef de l'Etat s'est exprimé sur l'attaque : 

"Un de nos concitoyens, dont je ne dirais pas de manière officielle le nom, a été assassiné aujourd'hui parce qu'il enseignait, parce qu'il apprenait à des élèves la liberté d'expression, la liberté de croire et de ne pas croire. [...] Je veux avoir une pensée pour l'ensemble de ses proches, sa famille, pour ses collègues. Nous avons vu madame le proviseur qui, ces dernières semaines, a tenu face à toutes les pressions, a exercé son métier, fait son devoir avec un dévouement remarquable. Je veux dire ce soir à tous les enseignants de France que nous sommes avec eux, que la nation toute entière sera là à leurs côtés aujourd'hui, demain, pour les protéger, les défendre, pour leur permettre de faire leur métier, le plus beau qui soit. Si c'est un enseignant que ce terroriste a abattu, c'est qu'il a voulu abattre la République, les Lumières, la possibilité de faire de nos enfants des citoyens libres. Cette bataille est la nôtre. [...] Ils ne passeront pas. Nos policiers, nos gendarmes, toutes celles et ceux qui tiennent la République, magistrats, élus, enseignants... nous ferons bloc. L'obscurantisme et la violence qui l'accompagne ne gagneront pas, ils ne nous diviseront pas. C'est ce qu'ils cherchent. Nous devons nous tenir tous ensemble. J'appelle l'ensemble de nos compatriotes à faire bloc, à être unis car nous sommes d'abord des citoyens unis par les mêmes valeurs, un destin".

Lors de sa prise de parole, Emmanuel Macron a évoqué la menace terroriste et a clairement identifié l'idéologie derrière cette attaque : 

"Notre compatriote a été lâchement attaqué, a été la victime d'un attentat terroriste islamiste caractérisé".  

Le Monde

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