

La tension continue de grimper entre Washington et Téhéran. Comme le relate Le Point ce lundi 9 avril, le président iranien Hassan Rohani a demandé aux États-Unis, lors d'un discours à l'occasion de la Journée nationale de la technologie nucléaire, de ne surtout pas se retirer de l'accord sur le nucléaire. "Nous ne serons pas les premiers à violer l'accord mais ils (les États-Unis, NDLR) doivent impérativement savoir qu'ils le regretteront s'ils le violent", a-t-il déclaré.
Un ton menaçant qui fait suite aux déclarations du président Trump, qui évoquait en janvier un éventuel retrait de son pays de cet accord le 12 mai, date butoir qu'il donne aux Européens pour durcir le texte. En effet, cet accord, conclu entre l'Iran et le Groupe des Six (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie), est censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, mais Donald Trump estime que les garanties de sécurité internationale ne sont pas suffisantes. De son côté, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui mène des inspections poussées en Iran pour vérifier le respect de l'accord, a jugé que Téhéran "tenait ses engagements".
"Nous sommes bien plus préparés qu'ils ne le pensent"
En cas de retrait américain de l'accord le 12 mai prochain, cela entraînerait de nouvelles sanctions économiques contre l'Iran, actuellement suspendues. Une issue qui ne plaît guère à Hassan Rohani, bien déçu devant la réticence du président Trump : "Cela fait 15 mois que ce monsieur, arrivé au pouvoir en Amérique, lance des allégations", mais "les bases (de l'accord nucléaire) sont restées solides pendant ses 15 mois de pression", a-t-il assuré. Aussi, il prévient : " Nous sommes bien plus préparés qu'ils ne le pensent, et ils verront que s'ils violent cet accord, en une semaine, en moins d'une semaine, ils en verront le résultat. Réponse le 12 mai prochain.