Fraude fiscale
Edouard Philippe veut publier les noms et les sanctions des fraudeurs fiscaux
Selon lui, cette mesure pourrait "dissuader ceux qui veulent s'engager dans ce chemin".
Alors que l'ancien secrétaire d'État au Commerce extérieur, Thomas Thévenoud, a été condamné en appel ce mercredi 31 janvier pour fraude fiscale, le Premier ministre Edouard Philippe a proposé, lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée, de publier les noms de ceux qui se rendent coupables de fraude fiscale ainsi que "les peines et les sanctions prononcées" à leur encontre. L'objectif : "dissuader ceux qui veulent s'engager dans ce chemin". Selon les estimations, la fraude fiscale toutes catégories confondues coûterait entre 60 et 80 milliards d'euros par an à l'État français.
"Renforcer les moyens de la police judiciaire, au niveau central et au niveau décentralisé"
"Il faut que le peuple français sache qui cherche à s'exonérer des obligations fiscales légitimes qui sont à la charge de chacun", a-t-il souligné en précisant toutefois que cette mesure concernerait des "infractions graves", déterminées en fonction de "seuils" fixés par "des discussions parlementaires". En outre, Edouard Philippe a demandé que l'administration fiscale puisse mieux "utiliser les données et les instruments les plus performants d'exploitation des données".
"Il y aurait quelque chose de curieux, alors que nous sommes dans l'ère du data mining [exploration de données, NDLR], qu'on ne soit pas capable d'utiliser ces données considérables pour rechercher et poursuivre ceux qui fraudent. Nous allons donc organiser l'équipement technique, matériel et juridique de l'administration fiscale". In fine, il a plaidé pour "renforcer les moyens de la police judiciaire, au niveau central et au niveau décentralisé", "face à une fraude internationale de plus en plus sophistiquée".
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