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Saint-Étienne-du-Rouvray : les bavures des services de renseignement
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Révélations

Selon le Canard enchaîné, trois services de renseignement différents avaient suivi Adel Kermiche, l'un des terroristes qui a tué le père Hamel le 26 juillet 2016, quelques semaines avant l'attentat.

Après Médiapart, qui révélait le 5 janvier dernier, que la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) pistait sur les réseaux sociaux Adel Kermiche, l'un des terroristes qui a tué le père Hamel le 26 juillet 2016, c'est au tour du Canard enchaîné de faire des révélations sur cette enquête. Dans son édition de ce mercredi 31 janvier, le journal satirique indique que des agents de la Direction du renseignement militaire (DRM) et du Service central du renseignement territorial (SCRT) suivaient également le jeune homme de 19 ans sur la messagerie prisée des djihadistes, Telegram, quelques semaines avant l'attentat.

Problème de communication entre les services

Le Canard enchaîné fait un triste état de l'efficacité de la communication entre les services de renseignement en France. En effet, selon l'hebdomadaire, "des agents de la Direction du renseignement militaire (DRM) s'étaient également infiltrés dans la chaîne de propagande lancée le 11 juin sur Telegram par Kermiche sous le pseudonyme de Jayyed. En témoignent trois notes, rédigées les 22, 25 et 26 juillet au matin, jour de l'assassinat du prêtre. [...] Malheureusement, la première note, rédigée un vendredi, veille d'un week-end estival, n'est pas lue immédiatement". Le père Hamel est assassiné le 26 juillet au matin.

De son côté, le Service central du renseignement territorial (SCRT) a également écrit une note le 21 juillet. Elle est alors "transmise à tous les services de police", écrit le journal satirique. Et de préciser : "Ses auteurs préviennent eux aussi l'Allat (ndlr : une cellule destinée à pister les islamistes) qu'un certain Jayyed, dont ils fournissent une photo -floue- appelle à commettre des attentats en France, notamment dans des lieux de culte". D'après l'hebdomadaire satirique, aucun de ces services n'a prévenu en urgence la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Par conséquent, ces informations cruciales, relayées par au moins trois services de renseignement différents, n'ont pas permis de déjoué l'attentat.

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