

"Si l'école faisait son travail, j'aurais du travail !". Le Medef a tenté de faire un trait d'humour mercredi sur Twitter. Le syndicat patronal a en effet constaté que le hashtag #MaBlagueNulle était bien placé dans le classement des sujets les plus discutés sur le réseau social. Les experts réseaux sociaux de l'organisation ont alors décidé de reprendre une petite phrase provocatrice, qui avait été adossée au Manifeste pour l'éducation, publié le 14 juin. Passée jusqu'alors un peu inaperçu, elle a mis le feu aux poudres.
#MaBlagueNulle pic.twitter.com/J2R3sUsqSP
— MEDEF (@medef) 20 septembre 2017
Cette phrase a été – c'est un euphémisme – peu appréciée par le syndicat de la fonction publique FSU. "Une campagne du Medef affiche son mépris pour le service public d'éducation, ses personnels et ses élèves en affirmant 'Si l'école faisait son travail, j'aurais du travail'. C'est pourtant ce service public qui a permis la massification de l'accès aux études et l'élévation générale du niveau de qualification", a écrit le syndicat dans un communiqué.
Contacté par franceinfo, le Medef persiste et signe. Pour le syndicat patronal, si "les enseignants ne doivent pas le prendre pour eux", c'est bien l'école d'aujourd'hui qui débouche sur un chômage de masse des jeunes Français, une éducation trop académique et pas assez professionnelle".
Ce jeudi matin, Jean-Michel Blanquer a sévèrement taclé l'initiative patronale. "Je suis consterné par le slogan du Medef et leur demande un retrait immediat. Merci à tous ceux qui oeuvrent pour la réussite de nos élèves" a-t-il twitté.
Je suis consterné par le slogan du Medef et leur demande un retrait immediat.
— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) 21 septembre 2017
Merci à tous ceux qui oeuvrent pour la réussite de nos élèves.