



Édouard Philippe : "Un ministre qui serait mis en examen devrait démissionner, il n'y a aucune ambiguïté là-dessus"
À mesure que la pression s'accroît sur les épaules du ministre de la Cohésion des territoires, Richard Ferrand, le Premier ministre a clarifié sa position en matière de moralisation de la vie publique, ce mardi soir sur France 2.
Face à David Pujadas, Édouard Philippe a tout d'abord estimé que Richard Ferrand pouvait rester au gouvernement, malgré les récentes révélations du Canard Enchaîné sur les Mutuelles de Bretagne.
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"Un ministre qui serait mis en examen devrait démissionner, il n'y a aucune ambiguïté là-dessus", a toutefois souligné le Premier ministre, qui rappelle la volonté du gouvernement de "limiter les choses qui ne sont pas illégales, mais ne sont pas acceptables", et de faire entrer la France "dans un nouveau monde, un monde de règles précises qui rétablissent la confiance dans les acteurs publics."
"Nous allons insérer des dispositions assez innovantes et c'est assez compliqué à écrire", a également expliqué Édouard Philippe, justifiant un retard d'une semaine dans la présentation de la loi sur la transparence de la vie politique.
Également interrogé sur le code du travail, le Premier ministre a rappelé l'agenda du gouvernement pour les prochaines semaines : Nous donnerons, en début de semaine prochaine, un cadre à la discussion [avec les organisations syndicales] (...) Nous présenterons en juillet devant le Parlement une loi d'habilitation et nous publierons avant la fin de l'été des ordonnances qui intégreront le fruit de nos discussions".
"La pénibilité, c'est un droit qui a été reconnu et qui est justifié (...) Il ne s'agit pas de remettre en cause ni le principe ni les droits acquis (...) Mais sur un certain nombre de critères, c'est difficile à mettre en œuvre", a ajouté le Édouard Philippe.