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Sonia Imloul jugée pour détournement de fonds publics
©Sonia Imloul / Capture d'écran BFMTV

Justice

Elle était responsable de la Maison de la prévention et des familles (MPF), l'une des toutes premières structures françaises à ouvrir, à l'automne 2014. D’ailleurs ses méthodes de travail sont également douteuses…

Ce lundi 13 mars, Sonia Imloul, éphémère figure médiatique de la déradicalisation et ancienne responsable d'une structure chargée d'accompagner les familles de jeunes tentés par le djihad, est jugée à Paris pour détournement de subventions, blanchiment et travail dissimulé.

Elle est accusée d'avoir détourné des subventions, versées à hauteur de 60 000 euros, et d'avoir employé trois personnes dans sa structure sans leur verser de salaire, ni leur fournir de contrats de travail. Cependant l'une d’entre elle a finalement eu un contrat de travail antidaté et dit avoir perçu une somme d'argent.

Des chiffres gonflés et l’argent disparu…

En 2014, alors que des dizaines de jeunes français partent vers la Syrie, le gouvernement lance un plan de prévention de la radicalisation. C’est alors que Sonian Imloul ouvre "la Maison de la prévention et de la famille". Elle accueille alors des familles envoyées par la préfecture de police de Paris, dans un appartement loué à Aulnay-sous-Bois. Mais, un an plus tard, la structure met la clef sous la porte. En cause : les autorités lui ayant retiré leur soutien. Officiellement, les bilans réclamés par la préfecture de police ne sont pas satisfaisants. En réalité, les autorités ont été alertées par l’équipe d’un certain nombre de dysfonctionnements. Sur le banc des parties civiles, deux ex-employés : une mère dont la fille était partie en Syrie et qui avait intégré l'association, et un étudiant recruté pour l'aider à bâtir le projet et accomplir divers travaux rédactionnels. Le dernier, ayant publié un livre critique - Cellule de déradicalisation, assure que seuls trois dossiers de prévention ont abouti, contrairement aux dires de Sonia Imloul, qui assure avoir aidé 15-20 voire 30 jeunes. En outre, Julien Revial ajoute qu’une quinzaine de familles dont les enfants avaient déjà gagné le territoire de l’organisation terroriste était suivie.

Mais ce n’est pas tant sur ses méthodes que sur sa gestion du budget que Sonia Imloul devra s’expliquer. Où sont passés les 35 000 euros alloués par la préfecture à la maison de la prévention ? Quelque 20 000 euros auraient servi à payer le loyer de l’appartement (dont d’ailleurs des pièces de étaient sous-louées à des étudiants), mais le reste ?

Lu sur L'Obs

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