Jean-Louis Borloo à la tête de Veolia ?

[Réactualisé le 20 février à 13h35]

A son tour, sur BFMTV, Nicolas Sarkozy a jugé "grotesques" et "absurdes" les rumeurs selon lesquelles l'Elysée serait intervenu pour favoriser la nomination de Jean-Louis Borloo à la tête de Veolia.

[Réactualisé le 20 février à 9h]

Interrogée sur une éventuelle arrivée de Jean-Louis Borloo à la tête de Veolia, la ministre de l'Environnement, Nathalie Kosciusko-Morizet, a parlé de "rumeurs". "Certains des articles que j'ai lu disent des choses qui sont fausses, ça je le sais, parce qu'ils font référence à des décisions qui auraient été prises entre Henri Proglio et le président de la République dans l'avion qui les emmenait à Photowatt, j'étais dans l'avion, il n'y a pas eu d'aparté, il n'y a pas eu de discussion sur ce sujet, donc ça c'est faux", affirme-t-elle. Sur le fond, elle n'a "ni confirmé, ni infirmé" l'information.

"En début de semaine dernière, Nicolas Sarkozy et Henri Proglio se seraient entendus pour qu’Antoine Frérot, le PDG de Veolia, soit débarqué de la société spécialisée dans l’eau, le traitement des déchets et les transports et remplacé par Jean-Louis Borloo, l’ancien ministre de l’Environnement et président du Parti radical. Ils ont même envisagé que l’affaire soit conclue le 29 février lors du conseil d’administration de Veolia", assure ce matin Libération, qui raconte par le menu les négociations entre les deux hommes, en marge du rachat par EDF de Photowatt.

Même son de cloche dans les colonnes des Echos. Il s'agirait pour l'actuel chef de l'Etat d'obtenir le ralliement de son ancien allié avant l’élection présidentielle et pour le patron d'EDF de garder le contrôle de la société qu'il a longtemps dirigée.

Henri Proglio devrait profiter du prochain conseil d'administration pour demander la révocation d'Antoine Frérot et proposer le nom de Jean-Louis Borloo pour le  remplacer. Une campagne officieuse aurait même déjà été lancée pour convaincre les administrateurs. Des tractations dont l'ancien ministre de l'Environnement affirme "tout ignorer". Concernant une éventuelle mainmise de l’Élysée, il ajoute : "Vous voulez rire ? C’est un groupe avec des procédures strictes. Les choses ne se font pas comme ça".

Selon Les Echos, les noms d'Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des Dépôts jusqu'au 7 mars, Jacques Veyrat, ex-patron de Louis Dreyfus et Daniel Bouton, ancien PDG de la Société Générale auraient également été envisagés.