Les calculs approximatifs du PS sur les cadeaux aux plus riches<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
Les calculs approximatifs du PS sur les cadeaux aux plus riches
©

Contrôle de maths

François Fillon a lui aussi accusé François Hollande de mensonge, cette fois-ci à propos des supposés cadeaux fiscaux dont auraient bénéficié les Français les plus aisés.

Le premier ministre, François Fillon, a accusé à son tour, vendredi 17 février, François Hollande de "mentir", comme l'avait fait la veille Nicolas Sarkozy en meeting à Annecy."J'entendais encore hier [jeudi] François Hollande dire qu'on avait fait 70 milliards d'euros de cadeaux aux plus riches : personne n'est capable de documenter cette affirmation, c'est juste un mensonge !", a lancé le chef du gouvernement.

Impossible de trouver mention d'une affirmation de M. Hollande, jeudi, affirmant que le gouvernement aurait "fait 70 milliards d'euros de cadeaux aux plus riches". Invité ce jour-là du 20 h de TF1, le candidat PS n'a pas lancé une telle accusation. En revanche, son parti, ses soutiens et des membres de son équipe de campagne ont bien lancé cette affirmation ces dernières semaines: Ségolène Royal, Pierre Moscovici, Benoît Hamon, et dans un tract distribué par les jeunes du PS.

Pour retrouver une affirmation similaire dans la bouche de François Hollande, il faut remonter aux lendemains de la primaire PS, quand il assurait dans Libération, le 7 novembre : "Depuis le début du quinquennat de Nicolas Sarkozy, 75 milliards de recettes fiscales ont été perdus, en raison d'allégements en faveur des grandes entreprises et des ménages les plus favorisés."

Mais les calculs sont plutôt approximatifs. Le 10 novembre, le PS a détaillé dans un article mis en ligne sur son site comment il arrivait à comptabiliser "75 milliards d'euros de cadeaux fiscaux depuis cinq ans". Pour y arriver, les socialistes y additionnent le coût du bouclier fiscal, de la suppression des droits de succession, des intérêts d'emprunt immobilier... Mais aussi de la défiscalisation des heures supplémentaires, de la TVA dans la restauration et de la suppression de la taxe professionnelle. Or ces trois dernières mesures, citées par M. Fillon, ne peuvent être réduites à des cadeaux fiscaux pour les plus riches.

Lu sur Le Monde

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !