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Plusieurs milliers de migrants campent près de la station de métro Stalingrad
©CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Crise

Valérie Pécresse a demandé à Manuel Valls une "réunion d'urgence".

Plusieurs milliers de migrants campent désormais aux abords de la station de métro Stalingrad, dans le 19e arrondissement de Paris. L'évacuation de ce campement a été annoncée pour les prochains jours, mais le gouvernement n'a pas encore fixé sa date exacte. "Le démantèlement du camp de Stalingrad interviendra et il interviendra dans des conditions humaines", a déclaré ce mercredi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve à l'Assemblée nationale.

C'est à cause de l'augmentation rapide du nombre de migrants dans ce campement (dont la population a doublé en 10 jours) que l'ouverture du centre d'accueil pour migrants de la capitale a été repoussée. Du moins c'est ce qu'a fait comprendre Anne Hidalgo dans sa lettre adressée le 28 octobre aux ministres de l'Intérieur et du Logement : "Ce lieu n'a (...) pas vocation à accueillir les migrants déjà présents à Stalingrad : ce n'est pas sa fonction, il n'en a, par ailleurs, pas la capacité", écrivait-elle. "On est suspendus à la tenue de cette mise à l'abri à Stalingrad", confirme l'entourage d'Anne Hidalgo. "Notre demande, c'est que ça puisse être fait le plus vite possible."

>>> À lire aussi : De Calais à Paris… Quand la réaction d'Anne Hidalgo à propos de la jungle de la place Stalingrad révèle son étonnante conception du multiculturalisme

L'explosion du nombre de migrants dans le campement de Stalingrad a commencé en même temps que le démantèlement du bidonville de Calais, d'où ont été évacués 6 000 migrants, répartis dans quelque 450 centres d'accueil de France. Mais le gouvernement a réfuté la thèse de vases communicants entre les deux lieux. 

Valérie Pécresse demande une "réunion d'urgence"

La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (Les Républicains) a demandé ce mercredi au Premier ministre Manuel Valls une "réunion d'urgence" sur la question des migrants avec "l'ensemble des élus franciliens", dans un courrier dont l'AFP a obtenu copie.

Elle a ainsi exprimé sa "vive inquiétude", devant "les conséquences du démantèlement des camps de migrants (Calais puis Stalingrad) ordonné ces derniers jours par l'État". Selon elle, "force est de constater que la plus grande opacité existe en Ile-de-France sur le devenir" des migrants une fois le démantèlement des camps ordonné. "Je suis saisie personnellement par plusieurs élus franciliens qui découvrent au coup par coup des projets d'implantation de migrants dans leur ville, sans qu'ils n'aient été à aucun moment impliqués dans la décision", assure-t-elle.

Outre, elle déplore que la région Ile-de-France subisse "les décisions unilatérales de l'État qui a désormais décidé de réquisitionner une des îles de loisirs franciliennes pour accueillir des migrants", et rappelle avoir déjà indiqué que ces "îles de loisirs sont les jardins des Franciliens qui n'en ont pas" et "ne doivent pas être détournées de cette vocation".

Craignant que cette première "réquisition crée un précédent qui ouvre la voie à la réquisition à terme de l'ensemble des bases", la président de la région Ile-de-France a demandé à Manuel Valls "de prendre l'initiative d'une réunion d'urgence associant l'ensemble des élus des territoires franciliens". "Cette rencontre sera l'occasion de leur proposer des solutions adaptées et concertées, tout en leur garantissant la reconduite à la frontière des clandestins et des déboutés du droit d'asile, qui occupent des places d'hébergement d'urgence dont nous avons aujourd'hui cruellement besoin", a-t-elle insisté.

Lu sur Le Figaro

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