Nicolas Sarkozy ne veut pas "le changement du ni-ni en front républicain"

Pour son retour sur RMC/BFMTV, Nicolas Sarkozy avait lâché une petite phrase lourde de sens en affirmant qu'il voterait pour François Hollande si celui-ci se retrouvait au second tour face à Marine Le Pen. Un revirement, par rapport à sa position "ni gauche, ni Front national" qu'il tenait depuis 2011? Dans Nice Matin, l'ancien chef d'Etat a réitéré ce choix même si ce serait "une douleur extrême" de voter pour son successeur et que, de toute façon, un duel Hollande-Le Pen pour la présidentielle "est hautement improbable."

Mais le candidat de la primaire a tenu a souligné que cette décision ne changeait pas sa ligne de conduite. "Cela ne veut pas dire que je veux le changement du ni-ni en front républicain", contre lequel "j'ai été toute ma vie" assure Nicolas Sarkozy. "Je pense que l'alliance entre le parti socialiste et l'opposition crée un espace formidable pour les extrêmes, c'est pour ça que je suis pour le ni-ni aux départementales, aux régionales, et même aux législatives (…)"Là, on me parle de l'élection présidentielle: je ne voterai pas Mme le Pen (...) Ensuite, M. Bourdin me demande si cela signifie que je voterai Hollande... Ce serait une douleur extrême !"

Et de conclure : "Les électeurs feraient ce qu'ils voudraient mais moi, dans tous les cas, je ne voterai pas pour Mme Le Pen. Je ne veux pas de Mme Le Pen à la présidence de la République française."

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