Accident du TGV Est : la filiale de la SNCF mise en cause

La nouvelle dramatique avait été en partie occultée par les attentats du 13 novembre, mais l'enquête se poursuit concernant l'accident mortel du 14 novembre de la rame du TGV Est, dont l'essai avait été gérée par Systra, une filiale de la SNCF. Le déraillement avait provoqué la mort de 11 personnes. Le Parisien révèle les détails d'un rapport confidentiel, réalisé par le cabinet Technologia pour le compte du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). "Les conditions de mise en œuvre de ces essais sont imparfaites" estiment ainsi les experts qui pointent du doigt la désactivation des systèmes de limitation automatique de la vitesse. "Peut-on laisser le contrôle et la conduite d’une machine de près de 400 tonnes, évoluant à des vitesses pouvant aller jusqu’à 352 km/h, à la seule appréciation d’une personne, aussi expérimentée soit-elle ?"

De le même façon, un manque de rigueur dans l’organisation des essais est évoqué. Le chef de bord, chargé d'ordonner les réductions de vitesse, n'est pas dans la cabine de pilotage mais à l'arrière."Quel peut être son temps de réaction ?" s'interroge Technologia. De plus, le circuit de commandement manque de clarté. "Les fiches de poste sont génériques et n'indiquent pas le lien de subordination". Le cabinet précise néanmoins que les choses se sont améliorées depuis le drame.