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Le tribunal administratif valide l'arrêté d'interdiction du burkini à Cannes
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Le Collectif contre l'islamophobie en France avait lancé un recours en référé.

Le juge des référés du Tribunal administratif a rejeté le recours du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) contre l'arrêté du maire de Cannes interdisant le burkini sur les plages de la ville. Entre-temps, Lionel Luca, maire de Villeneuve-Loubet, une autre ville côtière des Alpes-Maritimes, a pris un arrêté similaire.

Une requête en référé-liberté est une requête qui permet de demander la suspension en urgence d'une mesure administrative qu'on considère illégale. Le CCIF avait argué que l'arrêté est "illégal, discriminatoire et anti-constitutionnel" par la bouche de son avocat, Sefen Guez Guez. "La loi aujourd'hui en France ne permet pas d'interdire l'accès à des plages en raison du signe de ports religieux. Il y a seulement la loi de 2004 qui concerne les élèves de l'enseignement public", avait-il déclaré.

La décision abonde dans le sens du maire de Cannes, qui avait justifié sa décision au nom de la laïcité, et du contexte sensible lié aux attentats. En effet, pour le juge, "sont respectées les dispositions de l'article 1er de la Constitution aux termes desquelles 'la France est une République laïque', qui interdisent à quiconque de se prévaloir de ses croyances religieuses pour s'affranchir des règles communes régissant les relations entre collectivités publiques et particuliers". De plus, selon lui, "dans le contexte d'état d'urgence et des récents attentats islamistes survenus notamment à Nice il y a un mois [...] le port d'une tenue vestimentaire distinctive, autre que celle d'une tenue habituelle de bain, peut en effet être interprétée comme n'étant pas, dans ce contexte, qu'un simple signe de religiosité".

L'avocat du CCIF a déclaré son intention de faire appel de cette ordonnance devant le Conseil d'État, la jurisprudence administrative suprême en France. Pour lui, "cette décision ouvre la porte à l'interdiction de tout signe religieux dans l'espace public".

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Lu sur l'OBS

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