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Régionales : les socialistes exaspérés par l'idée de Manuel Valls de fusionner les listes de droite et de gauche
©Reuters

Colère rose

"Je demande à Manuel Valls qu’il fasse son travail et qu’il arrête les propos qui nuisent à la campagne" a déclaré Pierre de Saintignon, candidat socialiste dans le Nord-Pas-de -Calais-Picardie.

Ça gronde dans les rangs socialistes. L'idée de Manuel Valls de fusionner les listes de gauche et de droite afin d'empêcher une victoire de Marine le Pen fait grincer des dents à l'intérieur de son propre parti, selon des informations du Monde. Pour le chef du gouvernement, l'avance de la candidate FN est d'ores et déjà trop importante pour que le seul front républicain parvienne à l'éliminer. Seule solution possible pour l'exécutif : une fusion de listes droite–gauche.

Mais une partie de la gauche n’approuverait pas du tout cette idée, considérant qu'il est beaucoup trop pour en parler. Par ailleurs, si cette décision était prise, le casting risque d’être un sacré casse-tête. Le Monde note que pour dépasser les cas de Xavier Bertrand et de Pierre de Saintignon, il faudrait alors trouver une troisième figure politique capable de mettre tout le monde d’accord”.

Qui alors? Le quotidien du soir avance le nom de la sénatrice UDI, tête de liste dans le Nord, Valérie Létard, en cas d’avance de la droite, et de l’ancien ministre et député socialiste du Pas-de-Calais, Frédéric Cuvillier, pour la gauche.

L'idée fait hurler de rage le candidat socialiste, Pierre de Saintignon. “J’en ai vraiment assez. Qu’on me laisse tranquillement travailler et essayer d’apporter des réponses concrètes à des gens qui sont dans la misère, dans le doute, dans la colère. Je demande à Manuel Valls qu’il fasse son travail et qu’il arrête les propos qui nuisent à la campagne, qui mettent de la confusion, a déclaré au Monde, mercredi, Pierre de Saintignon. Au soir du premier tour, on pourra réunir la gauche et on sera en mesure de gagner."

A Solferino, on préfère tempérer en déclarant que ces propos sont plus destinés à mettre la pression sur Xavier Bertrand.

Lu sur Le Monde

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