Grèce : le peuple se sent désabusé et manifeste contre une nouvelle politique d'austérité

Une manifestation anti-austérité sème le trouble dans les rues d’Athènes. Ils sont entre 7000 et 8000 à s’être rassemblés dans la capitale, selon les estimations des autorités. Les Grecs demandent en effet à Alexis Tsipras de respecter le Non qu’ils ont été plus de 60% à prôner le 5 juillet dernier lors du référendum annoncé par le premier ministre. Car si certains admettent qu’il faudra de toute façon se serrer la ceinture, d’autres se disent trahis et désabusés. "Qu'on ait voté oui ou non, on se doutait bien que ça finirait comme ça, a déploré une productrice de radio grecque, selon Francetv Infos. On n'avait aucune idée des mesures que proposerait Tsipras après le scrutin. On n'avait pas besoin de savoir. Rien n'a changé finalement."

Ils se sont unis à leur Premier ministre pour solliciter l’indulgence de l’Europe et en finir avec cette politique d’austérité qui les étouffe depuis plusieurs années. Les Grecs ont dit non dans l’espoir qu’on leur efface une partie de la dette et qu’on leur donne un second souffle. Après cette victoire historique, l’exécutif a rédigé treize pages de nouvelles propositions de réformes structurelles qu’il a soumis à ses créanciers jeudi 9 juillet, mais les Grecs n’y trouvent pas leur compte. "Dès que Tsipras a publié ses propositions jeudi soir, je suis allée les lire. Franchement, il n'y a rien de différent par rapport aux mesures des créanciers, mais je crois qu'il n'avait pas le choix. Le référendum a juste été un moyen de lui donner une certaine légitimité face aux créanciers" a raconté la productrice grecque, toujours selon Francetv Infos. L'europe ne s'est pas encore prononcée quant à l'acceptation ou non des propositions de la Grèce.