Clandestins : l'Elysée ne veut pas d'un "Sangatte bis" aux portes de Paris

Anne Hidalgo a proposé mardi la création d'un centre de premier accueil à Paris. Au lendemain de l'évacuation par la force de migrants devant la halle Pajol (XVIIIe), la mairie de Paris a annoncé "étudier avec l'Etat" la possibilité de créer un "centre d'accueil" qui pourrait ouvrir "dans quelques semaines", avait-elle dit.

Mais selon Le Parisien, cette proposition n'est pas vue d'un bon oeil à l'Elysée. "Ça n’existe pas le provisoire. Un centre de transit, ce n’est pas la solution", a réagi un conseiller du Palais, qui redoute la création d’un "Sangatte bis" aux portes de Paris.

Selon le quotidien, le projet de centre d'accueil se situerait dans un bâtiment (une ancienne caserne ou un ancien orphelinat) dont la Ville de Paris est propriétaire dans l’Oise.

Plutôt que la solution préconisée par la maire de Paris, l'Elysée assure vouloir accélérer les procédures d’expulsion pour les immigrés clandestins non éligibles au droit d’asile. "Il faut grandement améliorer notre capacité à reconduire", souligne un conseiller de Hollande.

"On est devant un phénomène majeur, qui va être structurant dans les années à venir", a aussi compris un proche du président, qui pourrait d’ailleurs évoquer ce sujet ultrasensible lors de sa traditionnelle intervention du 14 juillet.