Pour Najat Vallaud-Belkacem, Dieudonné "a fait énormément de mal dans la jeunesse française"

Najat Vallaud-Belkacem était invitée sur i>Télé ce mardi matin. La ministre de l'Éducation nationale est notamment a notamment été interrogée à propos d'un échange dimanche dans Le Supplément sur Canal+ entre François Hollande et des lycéens sur Dieudonné, récemment condamné pour apologie d'actes de terrorisme ou encore provocation à la haine raciale. Elle a évoqué "des jeunes qui ont l'air parfaitement raisonnables, de réfléchir par eux-mêmes et qui en arrivent à des interrogations qui nous perturbent. C'est bien qu'ils les expriment (...), à nous de leur répondre aussi que le racisme, l'antisémitisme, l'apologie du terrorisme sont des délits et pas des opinions".

Puis, la jeune ministre a poursuivi en soutenant l'action du Premier ministre. Elle a ainsi indiqué que lorsque Manuel Valls "a fait le choix de s'attaquer à Dieudonné et de faire en sorte que ses spectacles soient interdits", on "aurait dû être plus nombreux derrière lui, pas seulement les politiques, la société civile, les intellectuels". Elle a dit avoir été frappée, au lendemain des attentats à Charlie Hebdo, "de voir à quel point ce discours sur le deux poids, deux mesures - pourquoi on permet la liberté de la presse et d'expression à Charlie et pas à Dieudonné - finalement était présent dans les esprits des enfants, il en venait à faire perdre toute notion de hiérarchie de valeurs".

Dans le magazine culturelL'Œil, Manuel Valls évoque l'art de l'improvisation à enseigner dans les écoles, un idée que porte Jamel Debbouze. "C'est une activité extrêmement intéressante, y compris pour mieux maîtriser la langue française", a réagi Najat Vallaud-Belkacem. Le journaliste Bruce Toussaint rebondit sur le sujet et demande si ce serait pour créer des vocations et faire des "futurs Jamel ou des futurs Dieudonné". La ministre répond : "Des Jamel tant qu'à faire", mais "Dieudonné a fait énormément de mal dans la jeunesse française".