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Claude Guéant placé sur écoutes : "je ne vais pas balancer"
©Reuters

Embarrassant

Selon des informations du Monde publiées ce mercredi, c'est dans des conversations téléphoniques avec des proches en 2013 qu'il aurait prononcé cette phrase à plusieurs reprises.

Claude Guéant est au coeur de plusieurs enquêtes : celle des primes en liquide touchées Place Beauvau, et celle des accusations de financement par la Libye de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Des dossiers qui ne cessent de rebondir. Ce mercredi, Le Monde publie des extraits de conversations privées interceptées par les enquêteurs. L'ancien ministre y parle avec son fils et sa fille. Claude Guéant y dit notamment qu'il ne compte "pas balancer", sans citer de noms. 

Le journal rapporte notamment une conversation du 11 juin 2013 entre Guéant et sa fille, Marie-Sophie Charki. "Ce qu’il y a c’est qu’il faudrait que t’aies un ou deux copains à l’UMP qui te défendent, quoi, parce que c’est pas juste ce qu’il font, hein ? », interroge Mme Charki. « Bah oui je sais bien », approuve son père. « Mais t’en as pas un ou deux qui peut quand même être sympa et… » « Non », la coupe Claude Guéant, qui indique : « Je me démerderai tout seul et j’y arriverai tout seul. » « C’est dégueulasse franchement la politique c’est vraiment un sale milieu, vraiment… », déplore-t-elle. « Ah oui ça c’est sûr », approuve M. Guéant" retranscrit Le Monde. Fin de la conversation.

Claude Guéant rappelle ensuite sa fille. "Parce que je sais quelques petits trucs quand même. (...) On n'est pas ministre de l'Intérieur en vain", lui dit-il. "Ce serait bien qu'un jour tu les balances", lui suggère-t-elle. Quelques heures plus tard, il rejette cette idée dans une autre conversation : "Je dirai peut-être des trucs de façon générale, mais pas... Ben, je vais pas débiner Dupond, Durand, etc." Interrogé en garde à vue sur ces propos, Claude Guéant a expliqué aux enquêteurs que ses déclarations renvoyaient aux "rumeurs" dont il avait pu avoir connaissance dans le cadre de ses fonctions.

Deux jours plus tard, la fille de Claude Guéant revient à la charge et attaque précisément Nicolas Sarkozy. "Il a intérêt à se méfier parce que le jour où tu vas décider de balancer... tu vas voir", lui dit-elle. "Oh, bah... je vais pas balancer", lui répond Claude Guéant. 

Lors de sa garde à vue en mars, l'ancien ministre a été interrogé sur ces propos. "Cette réflexion traduit surtout son énervement à ce moment-là, cela ne veut rien dire de plus", a-t-il dit aux enquêteurs en référence à sa fille, selon une autre source proche du dossier. "En tout état de cause, je ne lui ai jamais communiqué d'informations négatives concernant Nicolas Sarkozy" a conclu Claude Guéant.

Lu sur Le Monde.fr

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