Bygmalion : Hervé Mariton estime que Sarkozy "responsable" mais pas "coupable"

Dans un entretien accordé au journal L'Opinion, le député de la Drôme, Hervé Mariton, a estimé ce lundi que si Nicolas Sarkozy portait bien une "responsabilité" dans l'affaire Bygmalion, on ne pouvait en revanche pas lui reprocher de "culpabilité". A propos des militants du parti, le candidat à la présidence de l'UMP a déclaré que même sans "imputer la faute à Nicolas Sarkozy" ces derniers "considèrent, que le principal responsable (de la campagne) est le candidat, qu'en cas de problème, c'est le chef qui doit en répondre". 

Il y a "bien eu, d'un côté une solidarité légitime, et de l'autre le constat d'une responsabilité. Les militants avaient été solidaires d'un Nicolas Sarkozy responsable" a estimé Hervé Mariton, sur la question des comptes de campagnes invalidés après un dépassement de 400 000 euros, que ces mêmes militants avaient du compenser par une levée de fonds. 

Aux premières heures de l'affaire Bygmalion, l'ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy, Jérôme Lavrilleux, avait affirmé que le parti avait eu recours à des pratiques occultes pour ne pas dépasser le seuil autorisé des comptes de campagne, (environ 22,5 millions d'euros). 

Le candidat à la présidence de l'UMP considère ainsi qu'il "pourrait y avoir demain une difficulté à rendre compte de l'ensemble des événements qui se sont produits en 2012 pour une personne qui serait à la fois celle qui pose les questions et celle qui doit leur apporter des réponses".