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Alain Juppé à "Des paroles et des actes : "Je ne me bats pas contre Sarkozy"
Alain Juppé à "Des paroles et des actes : "Je ne me bats pas contre Sarkozy"
©Reuters

Consensus

Le candidat à la primaire UMP a réaffirmé ses intentions de "rassembler" et de "réformer". Il a toutefois déclaré que, s'il était élu en 2017, il ne reviendrait pas sur le mariage pour tous et ne baisserait pas les impôts.

  • Alain Juppé, candidat à la primaire UMP, a participé à "Des paroles et des actes" ce jeudi 2 octobre au soir
  • Il a débattu contre le Secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen puis contre la députée Marion Maréchal Le Pen
  • "Calme et détendu", de l'avis des journalistes interrogés, le maire de Bordeaux a renforcé son image de "rassembleur" 
  • A la fin de l'émission, 61% des Français disaient voir en lui un bon président, selon un sondage Harris Interractive réalisé en direct

Ce qu'il a dit

Non à une baisse des impôts

Au cours de la séquence "économie", François Lenglet a rappelé à Alain Juppé sa décision d'augmenter les impôts quand il était à Matignon, de 1995 à 1997. L'ex-Premier ministre l'a taclé en lui répondant qu'il s'agissait d'un autre temps, "il y a 20 ans". Et s'il arrivait au pouvoir aujourd'hui, il ne baisserait pas les impôts. "C'est impossible", tranche Alain Juppé pour qui la situation actuelle ne le permettrait pas.

"Détermination totale pour lutter contre l'immigration clandestine"

"L'immigration zéro, ça n'existe pas", a lancé Alain Juppé à Marion Maréchal Le Pen, lors du second débat de la soirée. L'ex-Premier ministre s'est dit en désaccord avec la députée FN qui plaide pour que les étrangers se "fondent" en France. "On ne peut pas leur demander de se fondre, de disparaître. Je propose l’intégration", a-t-il affirmé. " Je veux une détermination totale pour lutter contre l'immigration clandestine", "encadrer" l'immigration familiale, réformer l'espace Schengen et le droit d'asile. "J'entends ce que vous dites mais je crains que ce ne soit que des mots", lui a répondu l'élue frontiste, qui semblait toutefois séduite par son interlocuteur.

Pas de retour en arrière sur le mariage pour tous

"Je ne crois pas qu'on reviendra en arrière" sur l'adoption et le mariage pour tous, a répondu Alain Juppé à une spectatrice qui l'interrogeait sur le sujet. "D'abord je ne le souhaite pas et je ne le crois pas" a-t-il précisé reconnaissant toutefois qu'il faudrait "compléter" la voie législative afin d'éviter une extension de la PMA aux couples homosexuels et une autorisation de la GPA.

Bygmalion : "Je ne veux pas m'en mêler"

"Je ne connaissais pas Bygmalion" avant la présidentielle de 2012, a assuré Alain Juppé. "Je n'ai aucune idée sur ce qu'il s'est passé et je ne veux pas m'en mêler", a ajouté l'ancien Premier ministre, tenant à rappeler qu'il n'avait plus de responsabilités à l’UMP depuis 2004.

"Je ne me bats pas contre Sarkozy, il n'est pas mon adversaire"

"Dès que je dis quelque chose ça sera considéré comme une pierre dans le jardin de Sarkozy. Sarkozy n'est pas mon adversaire. Je ne me bats pas contre Sarkozy mais contre l'expérience socialiste". "Je ne vais pas faire un concours de beauté, je vais exprimer des idées, et puis les Français jugeront", a-t-il plaidé. Attaqué sur son âge dans un reportage, il a défendu ses 69 ans : "L'âge présente des inconvénients, il a aussi quelques avantages, l'expérience, la sagesse, moins de fébrilité, ce qui n'exclut pas l'audace".

Les propos de Bernadette Chirac à son sujet ? "Ça m'a fait de la peine"

Si Jacques Chirac vient d'affirmer son soutien à son ancien Premier ministre, sa femme, elle n'est pas une grande fan. Elle juge le maire de Bordeaux très froid. "Ça m'a fait de la peine", a confessé Alain Juppé qui dit avoir "beaucoup de respect" pour l'ex-Première dame et refusé de "polémiquer" sur ces propos. Interrogé quant au soutien de l'ancien président de la République, il répond que "ce n'est pas un scoop". "Je ne lui ai rien demandé du tout", a-t-il précisé, affirmant avoir vu son "ami" Jacques Chirac "la semaine dernière".

Le duel avec Jean-Marie Le Guen

Si le duel avec Marion Maréchal Le Pen a été extrêmement civilisé, celui avec Jean-Marie Le Guen, Secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement s'est révélé plus musclé. "Vous soutenez une politique qui mène l’Europe entière dans le mur", a lancé Jean-Marie Le Guen à Alain Juppé. "Je trouve votre argumentation particulièrement faible", lui a répondu le maire de Bordeaux, défendant haut et fort "les grandes réformes" de la présidence Sarkozy. "Les bras m'en tombent quand j'entends dire que la droite allemande et la droite français sont à l'origine de la politique d'austérité", a-t-il ajouté. "Est-ce que M. Hollande a changé de cap par rapport à cette politique que vous dénoncez?" "Avec votre politique, nous allons droit dans le mur", a-t-il tranché.

Enfin, en clôture du débat, Jean-Marie Le Guen a fortement critiqué Alain Juppé au sujet de l'Aide médicale d'Etat (AME, qui permet aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d'un accès aux soins) que l'ex-Premier ministre veut réformer pour "lutter contre les abus". Ce à quoi l'ex-chef de gouvernement a sévèrement rétorqué : "Il faudrait accueillir toute la misère du monde?" La messe est dite. 

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