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Rachat d'Alstom : Montebourg explique son plan, les politiques de tous bords critiquent l'attitude du gouvernement
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Polémique

Jean-François Copé a accusé l'Etat ce lundi, de se comporter en "pompier pyromane" tandis que François Bayrou qualifiait Alstom de "successions d'erreurs industrielles".

Alors que le rachat d'Alstom par General Electric est minuté, l'entreprise ayant dit vouloir trancher sous 48 heures, le gouvernement a commencé à s'en mêler. "Compte tenu des enjeux stratégiques pour l'industrie et l'économie française, le gouvernement n'acceptera pas qu'une décision soit prise quelle qu'elle soit dans la précipitation et sans l'instruction conjointe avec les intérêts de la Nation des choix alternatifs", pouvait-on lire dans un communiqué de l'Elysée dimanche. Ce lundi, François Hollande rencontrera Jeff Immelt, le patron de General Electric. 

Ce lundi matin, sur RTL, le journaliste Jean-Michel Apathie a interrogé le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg au sujet d'une éventuelle nationalisation provisoire d'Alstom, si les offres de General Electric et de Siemens, évoqué depuis ce week-end comme étant un possible repreneur, ne convenaient pas aux attentes du gouvernement français. Arnaud Montebourg lui a répondu : "C'est prématuré d'évoquer cette question". Le ministre a également estimé que l'Etat était "disponible pour bâtir des alliances avec l'ensemble des partenaires qui se présentent" et que les offres de General Electric et Siemens pourraient "permettre d'avoir des stratégies différentes sur le plan industriel". Toutes ces récentes déclarations autour d'Alstom ont provoqué de vives réactions de la part de personnalités politiques de tous bords.

Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a accusé ce lundi l'Etat de se comporter en "pompier pyromane"."C'est un sujet extrêmement grave", a déploré le député-maire de Meaux sur Europe 1, c'est "hélas une illustration supplémentaire du décrochage de la France". Selon lui, l'offre de l'américain General Electric, qui convoite la branche énergie du groupe industriel français, "est aujourd'hui la seule offre concrète". L'Allemand Siemens n'a produit qu"une lettre d'intention", selon le responsable d'opposition, qui "n'imagine pas aujourd'hui que les choses soient réglées dans quarante-huit heures". De son côté, le commissaire européen aux marchés intérieurs et aux services, Michel Barnier, a estimé que le gouvernement français pouvait être "proactif"dans le dossier Alstom mais qu'il ne devait pas en être l'arbitre. "Nous sommes dans le secteur privé, nous ne sommes plus dans le domaine de l'économie administrée", a relevé le commissaire européen, selon lequel " il faut regarder les deux offres, ce qu'elles représentent en termes d'emplois maintenus ou à venir, en termes d'investissements".

"Alstom c'est une succession d'erreurs industrielles", a quant à lui déclaré ce lundi François Bayrou sur BFMTV.
François Bayrou: "Alstom, c'est une succession...par BFMTV

"Monsieur Kron (le PDG d'Alstom) veut rassurer les marchés et continuer à engraisser ses actionnaires", a quant à lui fustigé Daniel Dreger, responsable CGT, ce lundi sur RTL. "On est en colère. Nous allons demander un rendez-vous à Monsieur Montebourg et appelons les salariés à manifester mardi. Il est temps que les salariés se mettent autour de la table pour discuter".

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