Sarkozy sur écoute : le bâtonnier de Paris veut saisir François Hollande

Nouveau rebondissement dans l'affaire des écoutes. Ce lundi, sur Europe 1, Pierre-Olivier Sur, le bâtonnier de Paris est monté au créneau pour défendre les droits de l'ancien président de la République annonçant qu'il allait saisir François Hollande.  "Je vais saisir le président de la République qui est le garant et le gardien des libertés publiques, afin qu'il puisse arbitrer dans cette affaire. Il s'agit de la défense de nos libertés publiques et les libertés publiques, c'est le secret professionnel chez l'avocat, le secret professionnel chez le médecin, le secret professionnel chez le curé. (...) Les juges sont sortis de leur saisine, et c'est cela qui nous révolte" a-t-il indiqué.

Plusieurs centaines d'avocats ont signé une pétition pour dénoncer des atteintes graves à ce fameux secret professionnel. Ils ont également mis en cause la saisie du téléphone portable professionnel de Me Thierry Herzog lors d'une perquisition à son bureau, la semaine dernière.

Les juges ont placé l'ex-président et son conseil sur écoute il y a près d'un an dans le cadre d'une enquête sur d'éventuels financements par la Libye de sa campagne présidentielle de 2007. Ils le soupçonnent d'avoir cherché à faciliter la promotion à Monaco d'un avocat général de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, en échange de renseignements sur cette affaire.

Brice Hortefeux a expliqué ce lundi sur RTL que pour lui, "les droits de la défense étaient menacés en France". Sentiment inverse chez Harlem Désir qui a indiqué qu'il n'avait pas le même regard sur cette affaire et qu'il fallait "laisser la justice faire son travail".

Par ailleurs, selon une information du Point, le juge Azibert, mis au cause dans cette affaire, aurait tenté de se suicider ce lundi à Bordeaux. Selon l'hebdomadaire, le magistrat aurait prévenu sa femme "qu'il ne saurait supporter les soupçons et accusations qui pesaient contre lui". Mais une autre information publiée ce lundi par Europe1et confirmée par sa famille, indiquait que Gilbert Azibert aurait fait une chute dans les escaliers de son domicile bordelais. Il n'aurait donc pas tenté de se suicider.