« Marine Le Pen ? Bonne à sauter ! »<!-- --> | Atlantico.fr
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Avec Marine Le Pen, tout est permis.
Avec Marine Le Pen, tout est permis.
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Chic type

Coup de gueule de Benoît Rayski à la lecture de l'article de l'écrivain Régis Jauffret sur Marine Le Pen, publié jeudi 17 mars dans Libération. "C’est exactement le genre de fille qu’on a envie de sauter entre deux portes" écrivait Jauffret...

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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« Jean’s, bottes à talons, plus sexy que son père » Mais de qui s’agit-il ? Début de réponse un peu plus loin. « C’est exactement le genre de fille qu’on a envie de sauter entre deux portes en espérant qu’elle vous demande de lui donner des baffes avant de jouir pour pouvoir se mettre un instant dans la peau d’un sans-papier macho et irascible ».

Qui est cette salope bonne à baiser (de préférence par un sans-papiers) ? Marine Le Pen ! Ca a été écrit par un écrivain. Ca a été publié par un journal. Ces lignes en disent long sur leur auteur et sur une grossièreté gauchisante qui a déserté les vestiaires des footballeurs, les bistrots populaires et les salles des internes des hôpitaux pour conquérir, au nom de l’anti-fascisme, les terrasses du Flore et des Deux Magots.

Avec Marine Le Pen, tout est permis

Elles témoignent aussi – on a bien le droit de se faire plaisir – de l’attachement très fort de leur auteur à son hétérosexualité (il n’avait pas envie de sauter le père) et de sa très robuste vitalité sexuelle.

Lancé sur cette très érotique trajectoire, on n’imagine pas qu’il veuille s’arrêter en si bon chemin. Et c’est avec impatience que nous attendons qu’il nous dise si Ségolène Royal, Martine Aubry, Eva Joly ou Christiane Taubira sont également « bonnes à baiser entre deux portes » ! Ah bon, il ne l’écrira pas ? Pourtant, elles aussi sont des femmes… Certes. Reste qu’elles sont bien-sûr, respectables et dignes, et ne peuvent figurer dans les intéressants fantasmes sexuels de l’écrivain, qui, manifestement, ne bande que pour les fascistes. Mais avec Marine Le Pen tout est permis…

Et Rama Yade ?

L’écrivain se veut drôle : son texte est tout simplement immonde. Tout comme est immonde l’évocation du sans-papiers (Noir) rêvant évidemment de se faire une blonde. Dans ce genre d’exercices vomitifs, on pourrait essayer d’imaginer, sous la plume alerte de l’homme de lettres en question, Rama Yade en lieu et place de Marine Le Pen. Elle serait elle aussi « bonne à sauter entre deux portes ». Elle demanderait à coup sûr « des baffes avant de jouir ». Mais le « sans-papiers macho et irascible » serait remplacé par un beauf raciste et lepéniste, qui, comme chacun sait, fantasme dur sur les jolies noires.

Voilà. Nous avons lu ce texte dans un journal. Le journal s’appelle Libération. L’écrivain s’appelle Régis Jauffret.

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