Réchauffement climatique : et si la banquise arctique n'existait plus en 2016 ? <!-- --> | Atlantico.fr
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La catastrophe mondiale approche à grands pas : la banquise arctique pourrait prochainement disparaître.
La catastrophe mondiale approche à grands pas : la banquise arctique pourrait prochainement disparaître.
©Reuters

L'âge de glace fondue

Les glaciers de l'Arctique pourraient totalement fondre d'ici quatre ans selon l'expert en physique de l'océan polaire, Peter Wadhams. Le spécialiste britannique parle de "catastrophe mondiale" et demande des mesures d'urgence.

La catastrophe mondiale approche à grands pas. Il faut agir. Vite. D'après Peter Wadhams, l'un des spécialistes en physique de l'océan polaire les plus reconnus au monde, la banquise arctique pourrait prochainement disparaître. La nouvelle n'aurait rien de surprenante si cet expert de l'Université de Cambridge n'avait pas avancé l'année 2016 comme étant celle de l'anéantissement définitif de la zone. Dans un article paru ce lundi dans The Guardian, Wadhams pointe du doigt le changement climatique prétextant qu'il ne sera "plus possible de faire quoi que ce soit contre ce phénomène d'ici une dizaine d'années".

Ce constat catastrophiste vient appuyer les thèses de la NASA et du Centre national de renseignements sur la neige et la glace (National Snow and Ice Data Center – NSIDC) exprimées fin août dernier. Ces derniers annonçaient que la superficie gelée de l'Arctique possédait 70.000 km² de moins que le dernier chiffre enregistré en septembre 2007 ce qui suppose un record. Les scientifiques ont à ce moment été invités à donner l'année précise de la fonte totale de la zone.

La géo-ingénierie, remède miracle ou solution dangereuse ?

Si la prédiction de Peter Wadhams apparaît comme la plus alarmante, c'est également pour ramener l'utilisation de mesures urgentes au centre du débat. Parmi elles, se trouve la géo-ingénierie. "Il est non seulement urgent de réduire les émissions de CO2, mais il ne faut pas oublier d'examiner d'autres façons de ralentir le réchauffement comme des méthodes de géo-ingénierie", a-t-il prôné sur The Guardian.

La géo-ingénierie comprend les moyens mis en œuvre pour manipuler le climat terrestre dans le but de contrecarrer les effets du réchauffement climatique dû à l'émission de gaz à effet de serre. Cet ensemble de méthodes a déjà été fortement critiqué par la majorité des chercheurs et des associations. Ils dénoncent notamment le fait que l'économie et la science occidentale préfère une solution vague et potentiellement dangereuse au lieu de corriger leurs propres émissions de gaz à effet de serre.

Mais Peter Wadhams n'en démord pas. Le directeur du département de physique de l'océan polaire à l'Université de Cambridge (Angleterre), avait déjà prédit l'effondrement des glaces lors de l'été 2007 alors que le record de fonte battait un record. A cette époque, cette zone de l'océan Arctique s'étendait sur 4,7 millions de km². BBC Newsse souvient que la majorité des scientifiques pensaient alors qu'une disparition totale de la banquise arctique interviendrait en 2100. Sauf que cet été, la terre en question ne comprend plus que 3,3 millions de km² souffrant de l'accélération incontrôlable de la fonte.

Un effet domino infernal

Cette aggravation de la situation peut s'expliquer par un effet domino des plus monstrueux. Ainsi, la baisse de la surface enneigée fait qu'il y a moins de radiation solaire qui s'y reflète ce qui réchauffe d'autant plus la région. Cela provoque donc une augmentation de la température de l'eau et donc une hausse de son niveau. Mais ce n'est pas fini puisque cette montée du niveau de l'eau amène un gaspillage des dépôts de méthane que garde l'océan. Le méthane, qui est un gaz à effet de serre, est ainsi dégagé dans l'atmosphère ce qui intensifie le réchauffement climatique.

Mais quels seraient les effets d'une disparition de la banquise arctique sur le reste du monde ? Le directeur de l'institut Pierre-Simon Laplace (ISPL) à Paris, Hervé Le Treut indiquait cet été que "le climat de la planète est lié en partie à la différence de températures entre les régions polaires et les régions tropicales. Cela pourrait, par exemple, modifier le régime des tempêtes dans l'hémisphère Nord". Une chose est certaine, une fois que la banquise arctique aura disparu, il sera compliqué de prétendre que le réchauffement climatique n'existe pas…

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