Euro 2012 : top 5 des raisons pour lesquelles le statut de favori de l’Allemagne est usurpé

"Le football est un jeu simple : 22 hommes courent après un ballon pendant 90 minutes et à la fin, ce sont les Allemands qui gagnent." Gary Lineker parle d'un temps où l'Allemagne dominait le football mondial. Le pragmatisme et le réalisme des allemands dans les années 70 laissent place aujourd'hui au romantisme de la fin des années 2000. La Mannschaft gagne en créativité mais perd en efficacité.

1/ L'inexpérience des grands évènements

Avec une moyenne d'âge de 24 ans et 11 mois, l'Allemagne est l'équipe la plus jeune de l'Euro. Joachim Löw fait le choix de construire un groupe relativement inexpérimenté. Dans un coin de sa tête, le sélectionneur prépare déjà la coupe du monde 2014 au Brésil. Un risque qu'il faudra assumer en cas de fiasco. Avec neuf éléments qui n'ont jamais pris part à une phase finale d'une grande compétition, la Mannschaft peut se brûler les ailes en Pologne.

2/ Attention danger

L’Allemagne doit se remettre à gagner. Depuis quelques mois, elle présente des signes inquiétants. À force d’expérimentations lors des matchs amicaux, Joachim Löw s’est un peu égaré: 2-2 face à la Pologne, 3-3 face à l’Ukraine, défaites 2-1 face à la France et 5-3 face à la Suisse, et pour finir une victoire poussive 2 à 0 face à Israël.

L'Allemagne a-t-elle pris conscience de sa présence dans le chapeau B appelé "le groupe de la mort" ? Le programme des hommes de Joachim Löw est plus que sérieux, avec notamment une rencontre face au Portugal ce samedi soir. Elle retrouve ensuite, le 13 juin, son meilleur ennemi, les Pays-Bas pour la cinquième fois dans l'histoire de l'Euro. Les Hollandais mènent deux victoires à une. L'Allemagne conclue ensuite ses matchs de poule par une confrontation face à Danemark, véritable outsider du groupe.

3/ Bricolage en défense

Le capitaine allemand Philipp Lahm va basculer de son côté droit favori vers le côté gauche de la défense allemande pour le premier match de l'Euro contre le Portugal. Joachim Löw veut rassurer sa défense. Lahm est-il le M. Bricolage de cette équipe ?

La défense allemande a donné des signes de fébrilité lors du match de préparation perdu 5-3 contre la Suisse. Saura-t-elle faire face aux rapides ailiers portugais, Nani et Cristiano Ronaldo ? Sans une défense de fer, l'Allemagne aura certainement bien du mal à conquérir un titre international.

4/ Le paradoxe Gomez

Mario Gomez, l'attaquant du Bayern Munich (40 buts cette saison), est plus efficace que Miroslav Klose en club, mais toujours sa doublure à la pointe de l'attaque de l'Allemagne.

Miroslav Klose sous le maillot de l'équipe d'Allemagne, c’est 63 buts et le deuxième meilleur buteur de l'histoire de la sélection. Pourtant Joachim Löw tente de les associer en 2008 à la pointe de son attaque avant de revenir à un schéma plus classique en 2010 avec le trio Podolski-Klose-Muller. A 34 ans, Miroslav Klose sera, sauf blessure, le titulaire de la sélection à l'Euro et Gomez son « éternelle » doublure.

5/ La Bayern Munich "dépendance"

Sans les joueurs du Bayern Munich (8 représentants), l'Allemagne existe-t-elle ? A croire que la sélection ne peut être analysée que sous le « prisme » munichois. Neuer, Boateng, Lahm, Badstuber, Kroos, Schweinsteiger, Gomez et Muller. Pour rappel, le club bavarois totalise trois échecs cette saison : en championnat puis en Coupe d'Allemagne, sans oublier une défaite à domicile en Ligue des champions.

Des joueurs en pleine confiance ? Toute la presse est unanime. L'Allemagne de Joachim Löw est favorite. L'Espagne a beau avoir en sa possession le trophée. L'Allemagne est la mieux placée pour le lui reprendre. Enfin la Mannschaft ne gagne rien depuis 1996. Elle reste sur une défaite en finale en 2002, deux demi-finales de Coupe du monde perdus en 2006 et 2010 et une finale européenne malheureuse en 2008.

Dans les années 2000, Le football est un jeu simple : 22 hommes courent après un ballon pendant 90 minutes et à la fin, les Allemands ne gagnent pas....