Syrie : la méthode Hollande à l'épreuve de l'inflexibilité Poutine...

A l’exception de l’indécrottable “Figaro”, les médias ont salué ,comme il se doit, le nouveau succés remporté par le Président Hollande. Après avoir vaincu la pluie sur les Champs Elysées, être descendu du Thalys à la gare du Nord sans avoir râté une marche, mis dans sa poche son jeune collègue Obama et fait plier la Merkel, convertie par ses soins, à la grande cause de la croissance, il a réussi cette fois à  faire dire dix fois “Da” au président Poutine. Grâce à mon contact  “Gorge profonde “ au 33 fbg Saint Honoré, je suis en mesure de vous livrer les secrets de cette rencontre historique.

- Cher Vladimir, j’ai remarqué avec plaisir  que vous aviez repris deux fois du dessert. C’est Valérie qui va être contente. C’est elle qui a eu l’idée de ce baba à la vodka. Voulez vous qu’elle vous en donne la recette ?

- Da, spasiba.

- Pour en venir à l’actualité , notre ambassadeur me dit dans une dépêche qu’en ce moment  le fond de l’air à Moscou  est plus frais que celui de Paris .Vous confirmez ?

-Da

-Vous avez sûrement appris la nouvelle : Laurence Ferrari a quitté le 20 heures. Notre pays est bouleversé.

-Da

- Valérie et moi nous nous sommes demandés quel chapeau la reine Elisabeth va porter à la garden-party de son Jubilé. Nous serions tentés de parier sur une sorte de cage à oiseau avec des plumes couleur violine. C’est également  votre sentiment ?

-Da…da

-Tiens à propos,vous avez déjà visité la Syrie ? C’est un pays magnifique

-Da

-Le krach des Chevaliers, quelle merveille !

-Da !

- J’y retournerai bien pour les vacances , malheureusement Valérie ne veut pas. Il faut dire que j’y étais allé avec Ségoléne. Alors forcément… Dites moi, la femme russe, aussi, est jalouse ?

-Oh ,da !

-Mais fermons la parenthèse. Vous ne trouvez  pas que votre ami Bachar y va un peu fort ces temps çi ?

- Da

- Ah ! cher Vladimir , je suis ravi de vous l’entendre dire. Je me disais aussi que vous n’êtes pas loin de penser comme moi. Aprés tout, vous et moi sommes de grands démocrates.

-Da…da

- Tous ces malheureux qui périssent sous les bombes, tous ces pauvres enfants… Je n’ai pas peur de le dire : c’est vraiment une honte. C’est également votre sentiment ?

- Da !

- Ah, mon très cher ami ! Ensemble, nous allons mettre fin à ce génocide épouvantable et mériter la reconnaissance éternelle des peuples arabes. Puisque je crois vous avoir convaincu, voici ce que nous allons faire : sans qu’il soit même besoin d’un vote du Conseil de Sécurité, nous publions dès ce soir un communiqué commun condamnant les agissements criminels du régime de Damas. Si Bachar-el-Assad ne quitte pas le pouvoir sous les quatre jours, nos deux pays prendront la tête d’une coalition et commenceront immédiatement à bombarder les sites stratégiques et les mouvements de troupes en territoire syrien. Est-il besoin de vous le demander : vous êtes bien d’accord, cher Vladimir ?

- Niet ! Niet! Niet!