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Université d’été du PS : une féroce bataille entre trois pelés et quatre tondus
©Guillaume SOUVANT / AFP Guillaume Souvent

Le rose et le vert

Le sang coule dans le bac à sable.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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On connaît l’impitoyable conflit qui opposait les Capulet aux Montaigu. Le violent combat entre les Jacobins et les Girondins. Les Guelfes et les Gibelins ce n’était pas mal non plus. Et on n’oubliera pas non plus les cruels affrontements entre catholiques et protestants au temps de la Saint-Barthélémy.

Mais tout ça n’est rien comparé à l’atroce tuerie qui se déroule à l’université d’été du Parti Socialiste : les gladiateurs du PS – canal historique contre ceux du PS canal vert. Au-dessus de l’arène les spectateurs s’apprêtent à tourner le pouce vers le bas. La mise à mort est proche. 

Face à face, François Rebsamen, Stéphane Le Foll et Olivier Faure, actuel premier secrétaire d’un parti en mode crépusculaire. Rebsamen et Le Foll se veulent les gardiens du temple. Comme dans les films d’Audiard ils ont lancé à Faure : « touche pas au grisbi ! ». 

Le problème est que du grisbi il n’y en a pas. Pour préserver la pureté de leur héritage ils veulent aller au combat sans les écologistes qu’ils considèrent comme des bobos décroissants. Les pauvres, ils pensent que Mitterrand est toujours vivant et ne savent pas, eux, qu’ils sont déjà morts. 

Olivier Faure, lui, est prêt à se ranger sous la bannière de Yannick Jadot même si pour cela il faut dissoudre le rose dans le vert. Pathétique illusion. Jadot est un bernard l’hermite. Il boulottera vite fait le mollusque socialiste et s’installera en maître dans sa coquille. 

A l’heure qu’il est on ignore encore l’issue de ce combat épique. Pour être fixé, il faudra attendre la décision de Laurent Joffrin. L’ex-directeur de Libération est à la tête d’un mouvement destiné à « refonder la gauche ». Ralliera-t-il les pelés ou les tondus ? 

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