Rimbaud était une "caillera" ! C’est un prestigieux spécialiste de son œuvre du nom de Yassine Belattar qui nous l’apprend <!-- --> | Atlantico.fr
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Arthur Rimbaud poésie poème poète oeuvre Une saison en enfer le bateau ivre
Arthur Rimbaud poésie poème poète oeuvre Une saison en enfer le bateau ivre
©BERTRAND GUAY / AFP

Et "Le bateau ivre" ça se prononce comment en wesh wesh ?

Il y a bien des choses que nous ignorions sur le poète. Nous sommes donc reconnaissant à l’ancien conseiller de Macron.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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L’Obs vient de publier un spécial Rimbaud. Une initiative louable destinée à tous les publics y compris les jeunes de banlieue. C’est pourquoi l’hebdomadaire a fait appel à Yassine Belattar que la France de Beaumont-sur-Oise et de Stains vénère. Certes il n y a pas que lui dans le dossier car L’Obs est éclectique.

Ainsi une certaine Ariane Pasco explique que tous les « racisés » du monde, de Rio à Gaza, admirent le poète. D’après le Mossad, dont les agents sont très actifs dans l’enclave palestinienne, le Hamas distribue des exemplaires des « Voyelles » à ses jeunes recrues. L’Obs aurait pu faire mieux. Il se serait honoré en demandant une contribution à Edouard Louis. L’écrivain aurait écrit que Rimbaud était une merveilleuse icône LGBT et qu’il aurait adoré être à la place de Verlaine…

Mais c’est Yassine Belattar le meilleur. Il plonge dans les mystères rimbaldiens avec une sentence dont on appréciera la luminosité. « Il a cet amour–haine pour la France qui ne l’accepte pas vraiment. Ça me fait penser à ces gamins rebeus qui vont s’installer à Dubaï. Plus caillera que Rimbaud tu meurs ».

Voilà qui nous amène en banlieue avec ces jeunes que la France « n’accepte pas ». Rimbaud n’est pas allé jusqu’à Dubaï mais seulement à Aden qui est juste à côté. Et qui sait si là-bas il ne s’est pas plongé dans le Coran ? Nous attendons avec impatience les informations sur ce sujet que ne va pas manquer de nous donner Yassine Belattar. Il se dit que ce nouveau et distingué rimbaldien prépare deux ouvrages définitifs sur la question : « Rimbaud et la tentation de l’islam », « Rimbaud et les violences policières ».

Mais tout n’est pas bon à prendre chez Rimbaud. Prenons Le bateau ivre.

« Comme je descendais des fleuves impassibles, / Je ne me sentis plus guidé par les haleurs : / Des peaux-rouges criards les avaient pris pour cibles, / Les ayant cloués nus aux poteaux de couleur ». Des peaux-rouges ? Mais quelle horreur ! Le poète aurait dû écrire : « native americans ».

Comment un journal progressiste a-t-il pu occulter une infamie pareille ? Mais L’Obs est-il encore un journal ? Pour notre part nous avons bien du mal à comprendre pourquoi Rimbaud est allé crever de chaud à Aden. Il aurait dû plutôt continuer à vendre du shit au pied de son HLM à Charleville.   

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