Une arme de destruction massive contre l’écriture inclusive : le boycott <!-- --> | Atlantico.fr
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Cultura magasin polémique écriture inclusive
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A la guerre comme à la guerre

Oui il faut frapper là où ça fait mal.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Les grandes enseignes françaises ont une âme mais elle est logée dans leur tiroir-caisse. Dans ce domicile dorment des milliards et il n’y a que cela qui compte. Ces enseignes sont bien entendu – et elles le proclament – « citoyennes », « responsables », « équitables » et souvent « inclusives ».

L’une d’entre elles porte le beau nom de Cultura, une filiale du groupe Auchan. On y vend des « produits culturels ». Pas du PQ certes. Mais des livres et des DVD qui y ressemblent…

Cultura a vertement répondu à une de ses clientes qui se plaignait d’avoir reçu un post en écriture inclusive. « Chère Oreliane, l’écriture inclusive est née de la volonté de faire changer les mentalités sur l’égalité homme/ femme par le langage. Si cela est un soucis pour vous (« soucis » avec un « S » !), nous ne vous retenons pas ».

Confrontée aux appels au boycott lancés par des clients et clientes indignés, Cultura a retiré son post de Twitter. En effet toucher au fric est le seul langage que l’enseigne comprenne. Sur le compte Twitter de Cultura l’écriture inclusive est désormais absente.

Perdre des clients est en effet une malédiction très dommageable. Et les seules féministes n’arriveront jamais à remplir les caisses de l’enseigne. Le boycott est donc l’unique argument auquel les enseignes seront sensibles.

Fort de cet exemple, il faut, pensons-nous, élargir le champ de bataille.  H&M vend pour satisfaire certaines acheteuses des hijabs. J’ai interdit à ma fille de se fournir en robes là-bas. Elle va maintenant dans des boutiques de mode plutôt coûteuses. Ça me revient cher mais ça vaut la peine.

Chez Decathlon on peut trouver des hijabs de sport. Mon fils y allait pour acheter ses baskets. Je lui ai demandé de ne plus le faire. Dorénavant je me ruine en baskets et j’en suis satisfait.

De façon plus générale, il faut se battre sans relâche contre ceux qui abiment la France et sa langue. Un jour j’ai reçu un mail m’expliquant que ma fille aurait une séance de rattrapage au bac en « présentiel ».

J’ai demandé benoîtement ce que cela voulait dire en français. J’ai obtenu une réponse emberlificotée et embarrassée  m’indiquant que le sens de « présentiel » c’était « en présence de ». J’ai répondu que si les prochains mails n’étaient pas écrits en français je les boycotterais. Il y a des petits plaisirs qu’il ne faut jamais se refuser. 

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