Et le scénario qui permettrait un retour de la droite s’éclaira soudainement (mais y aura-t-il quelqu’un pour le porter ?)<!-- --> | Atlantico.fr
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Christian Jacob Les Républicains LR
Christian Jacob Les Républicains LR
©DOMINIQUE FAGET / AFP

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Les élections municipales ont permis d'éclairer la situation de la droite. En quoi les valeurs traditionnelles portées par la droite depuis quelques décennies sont-elles adaptées aux attentes des Français telles qu’on peut les déchiffrer au travers des municipales ?

Jean-Sébastien Ferjou

Jean-Sébastien Ferjou

Jean-Sébastien Ferjou est l'un des fondateurs d'Atlantico dont il est aussi le directeur de la publication. Il a notamment travaillé à LCI, pour TF1 et fait de la production télévisuelle.

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Edouard Husson

Edouard Husson

Universitaire, Edouard Husson a dirigé ESCP Europe Business School de 2012 à 2014 puis a été vice-président de l’Université Paris Sciences & Lettres (PSL). Il est actuellement professeur à l’Institut Franco-Allemand d’Etudes Européennes (à l’Université de Cergy-Pontoise). Spécialiste de l’histoire de l’Allemagne et de l’Europe, il travaille en particulier sur la modernisation politique des sociétés depuis la Révolution française. Il est l’auteur d’ouvrages et de nombreux articles sur l’histoire de l’Allemagne depuis la Révolution française, l’histoire des mondialisations, l’histoire de la monnaie, l’histoire du nazisme et des autres violences de masse au XXème siècle  ou l’histoire des relations internationales et des conflits contemporains. Il écrit en ce moment une biographie de Benjamin Disraëli. 

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En quoi les municipales ont-elles éclairé la situation de la droite, Christian Jacob allant jusqu’à parler de victoire après 3 ans de défaites successives majeures ?

Édouard Husson : Depuis trente-six heures, on nous parle sur tous les tons de « vague verte ». En fait, les Verts ont créé la surprise dans quelques grandes villes où ils ont profité d’une abstention massive, des difficultés de LREM et de quelques bonnes alliances avec un PS un peu revigoré. LR tient bien dans un certain nombre de villes intermédiaires: Limoges, Saint-Etienne, Evreux; en gagne de nouvelles: Lorient, Arles; et même garde quelques grandes villes: Toulouse, Nice. Il y a même fort à parier qu’une campagne un peu plus vigoureuse dans un certain nombre d’endroits aurait permis à LR de connaître des gains plus spectaculaires. La campagne menée par Rachida Dati à Paris fait ressortir le meilleur et le moins bon de LR en ce moment: le meilleur car la candidate a eu une ligne claire, misant sur la bonne gestion, la sécurité et le désir de retrouver de la mobilité sociale à Paris; elle n’est pas tombée dans le piège d’une alliance avec LREM; en revanche, l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy a aussi accumulé les erreurs tactiques: elle est partie en campagne trop tard; elle a misé sur le tractage au lieu d’être présente sur les réseaux sociaux; elle n’a pas suffisamment ciblé certains quartiers qu’il aurait fallu travailler systématiquement. Au total, ces municipales, pour LR donne un bon instantané des forces et des faiblesses du parti. L’une des bonnes intuitions de Nelly Garnier, la directrice de campagne de Rachida Dati, c’était la possibilité de disputer à LREM, aux Verts et à la gauche l’électorat des grandes villes; mais la pratique de campagne n’a pas été à la hauteur de l’objectif. De même, Christian Jacob se réjouit du réseau d’élus en vue des sénatoriales. Mais ce qui s’est passé à Perpignan, où Louis Aliot a gagné sans étiquette Rassemblement National, la victoire de Romain Lopez à Moissac ou, bien entendu, la réélection de Robert Ménard à Béziers montre bien que LR a tort de ne pas jouer plus la carte de l’union des droites, surtout pour mobiliser des abstentionnistes. C’est là que se trouvent les réservoirs de voix; non dans l’alliance bancale avec LREM, telle que Laurent Wauquiez l’a pratiquée à Lyon, sans succès.

Jean-Sébastien Ferjou : Elles ont montré que les tempéraments de droite étaient toujours bien présents dans l’opinion si on regarde du côté des électeurs et cela se traduit par plus de 60% des villes gérées par des maires de droite, LR et alliés. Si on regarde du côté des élus, on voit en revanche que le parti peine à incarner autre chose qu’une aspiration gestionnaire. La droite sait gagner des élections mais elle ne sait pas faire rêver. LR demeure un cartel électoral à la fois relativement efficace pour résister au vent des différents dégagismes et dévitalisé sur le terrain idéologique ou sur celui de la combativité politique.

En quoi les valeurs traditionnelles portées par la droite depuis quelques décennies sont-elles adaptées aux attentes des Français telles qu’on peut les déchiffrer au travers des municipales ?

Édouard Husson : Qu’appelle-t-on la droite? Le cas de l’écologie est exemplaire. On nous rebat les oreilles avec quelques maires écologistes qui ont surtout des obsessions idéologiques. Cela n’a pas manqué avec Grégory Doucet, nouveau maire de Lyon, qui a commencé, chez Jean-Jacques Bourdin, par opposer « terrestres » et « non terrestres ». Ah, cette bonne vieille gauche qui ressort avec naturel pour nous refaire le coup de la lumière et des ténèbres, du bien et du mal ! Alors que les politiques systématiques d’interdiction de la voiture vont renforcer les tendances à la gentrification des métropoles. Ces politiques écologistes-là créent le chaos dans les villes qu’elles dominent, comme le montre l’évolution de Paris. Pourtant, Rachida Dati n’a pas osé attaquer frontalement Anne Hidalgo sur ce sujet - éternel complexe de la droite qui se persuade que la gauche a raison intellectuellement; à quoi servait de critiquer la maire de Paris sortante sur la sécurité et l’immigration si l’on ne portait pas l’attaque jusqu’au coeur de son système: le refus de concevoir la ville comme une réalité sociale autant qu’un lieu de vie; l’absence d’intérêt pour toutes les mobilités: les entraves à l’automobile (symbole d’émancipation) sont le symptôme d’une société socialement bloquée. Bien entendu, la modernité des mobilités, c’est le car sharing et la voiture de location plus que le véhicule en propriété; c’est le véhicule hybride plus que le diesel; mais il fallait dénoncer sans relâche une politique faite pour les plus riches, le renforcement de la gentrification, l’expulsion des classes moyennes et populaires par une immigration clandestine et massive. D’une manière générale, la droite n’a pas développé de doctrine des « villes moyennes », ces lieux où l’on peut refaire - en utilisant les nouvelles technologies à bon escient - le tissu économique et social du pays au lieu de laisser se creuser le fossé entre la France des métropoles et la France périphérique. on dit souvent que les municipales n’ont pas d’enjeu national: ce n’est pas vrai car, au sein de la nation, les grands choix faits pour les villes annoncent la politique à venir.

Jean-Sébastien Ferjou : Le système français repose très largement sur deux piliers : la technostructure d’une part, un capitalisme financiarisé et mondialisé d’autre part. Dans le top 500 des grandes entreprises mondiales, la France compte plus de champions tricolores que n’importe quel autre pays occidental à l’exception des États-Unis. En 2008, la confiance des Français envers ce capitalisme a été très fortement ébranlée, toutes catégories sociales confondues. En 2020, c’est celle envers l’Etat et notre système sanitaire et social censé être le meilleur au monde qui a volé en éclat. Emmanuel Macron incarne jusqu’à la caricature la quintessence de ces deux fondamentaux français. Tout comme leur consanguinité du reste. Ses dons de caméléons, son talent de réinvention et son charisme parviennent peu ou prou à masquer qu’il est l’homme du statu quo et de la réforme à la marge mais sa pensée -et probablement son inconscient- demeurent calqués sur la préservation de ce modèle français.

Emmanuel Macron était l’homme venu de la gauche gestionnaire et « moderne », celui qui voulait la débarrasser des vieilles lunes socialistes pour que technos, patrons du CAC40 ou banquiers d’affaires puissent avoir les coudées franches pour réformer ce qui pèse sur la productivité des géants français, attirer les investisseurs étrangers et débarrasser Bercy des secteurs publics trop tenus par les syndicats. Objectifs parfaitement défendables. Mais aussi très nettement insuffisants.

Emmanuel Macron est ainsi devenu par défaut l’homme d’une droite qui voudrait simplement qu’on la laisse vivre, ce qui passe à la fois par le desserrement des mille et une contraintes fiscales, normatives, sociales et désormais idéologiques (qui a le droit de dire quoi) qui pèsent sur la société civile à l’intérieur et par le rétablissement d’une concurrence plus juste vis à vis de l’extérieur sur ce même terrain fiscal, réglementaire et social.

Mais s’il a pu créer le doute dans les débuts de son quinquennat, il a aussi très vite perdu l’adhésion profonde de cette droite là sur les plans régalien et économiques tout comme identitaires sociétaux.

Emmanuel Macron en demeure néanmoins le champion par défaut aussi longtemps qu’aucune personnalité crédible n’émergera vraiment chez les LR et/ou que le RN conservera l’image d’incompétence gestionnaire qui lui colle à la peau. Après la triple crise des Gilets jaunes, des retraites et du Coronavirus, un populisme de droite un peu efficace aurait pu tailler des croupières à tous les vieux partis en présence à l’instar d’un Trump ou d’un Johnson. Il n’en a rien été alors même que le cordon sanitaire républicain a très largement disparu comme le montre l’élection de Louis Aliot à Perpignan.

A contrario, le fait que l’électorat RN ait accepté sans moufter la « conversion«  gaulliste de Marine Le Pen montre bien que l’hostilité idéologique entre les deux droites issues à la fois de la deuxième guerre mondiale et de la guerre d’Algérie a largement disparue. Les électeurs RN a la sensibilité de droite -par opposition à ceux qui se retrouvent dans une fibre pas si éloignée de la France insoumise- pourraient bien devenir des électeurs de droite comme les autres...

Après les municipales, la situation à gauche est clarifiée, LREM née sur les ruines de ce PS gestionnaire a perdu ses attaches et ses racines de gauche. Sans pour autant convaincre sur ces fondamentaux de droite que sont l’autorité (à ne pas confondre avec l’autoritarisme) et la défense des libertés, qu’elles soient économiques ou politique, sur le terrain de la pensée et de l’expression notamment.

Tout occupé qu’il soit à donner des gages aux écologistes raisonnables -et aux médias toujours en quête de sa énième réinvention comme s’il était David Bowie, Madonna ou Lady Gaga- Emmanuel Macron occupe bel et bien une partie du terrain de la droite. Mais principalement par faiblesse de la droite sur ces mêmes terrains économiques et réformateurs. Mais c’est précisément parce qu’il est sur ce terrain qu’il est « prenable ». Il est difficile de contrer un balancier gauche droite quand tout y concourt au sein de la société française. Beaucoup plus facile de déloger un coucou ayant perdu de sa prestance et de son amplitude idéologique premières...

Quels sont le ou les nouveaux clivages sur lesquels l’élection présidentielle de 2022 semble partie pour se jouer et incidemment ce qui pourrait être une offre gagnante pour la droite dans ce cadre ?

Édouard Husson : L’opinion est actuellement segmentée en trois blocs de dimension à peu près équivalente: une gauche revigorée, « plurielle » disent certains, où l’on trouve gauchistes, socialistes et Verts. On ne saurait trop insister sur les affinités, sinon la parenté idéologique de ces courants (en particulier sur la question multiculturelle), d’une part; mais sur les écarts sociaux d’autre part. Ce bloc comprend potentiellement un courant égalitaire et souverainiste, l’aile gauche des Gilets Jaunes, pourrait-on dire. Sur le papier, Jean-Luc Mélenchon a beaucoup d’atouts pour réunir cette gauche-là; mais il lui faudrait sortir un peu plus des métropoles que ce qu’il fait actuellement et fréquenter un peu plus la France périphérique. Peut-être refera-t-il un score de 20%. Mais pour être sûr de se retrouver au second tour de la présidentielle, il faudrait être au-dessus de 25%. Le deuxième bloc, c’est le bloc central, actuellement aimanté en partie par Emmanuel Macron. Il est sociologiquement plus homogène que le premier. C’est l’électorat de LREM en 2017. Cependant le président en place est arrivé aux limites du « en même temps ». La partie gauche de son électorat a tendance à se tourner vers les Verts. Et la partie droite est hésitante. La mauvaise gestion de la crise du Coronavirus a discrédité Emmanuel Macron dans une partie de son électorat de droite tandis qu’elle radicalisait en faveur de l’idéologie verte son électorat de gauche.

Le troisième bloc, lui aussi aux alentours de 30%, c’est la droite. Il est devenu possible aujourd’hui de rassembler la droite entrepreneuriale et la droite conservatrice, la droite souverainiste et la droite identitaire. Le drame pour ce bloc, c’est que Marine Le Pen s’obstine à en ignorer la partie socialement la plus aisée et que les ténors LR sont apparemment incapables de s’adresser à l’électorat RN, qui ne demanderait qu’une chose, échapper à cette machine à perdre qu’est devenu le parti de Marine Le Pen. C’est pourtant à droite qu’il serait le plus facile de faire émerger une réunion des forces. Au lieu de cultiver l’opposition entre un illusoire poujado-mélenchonisme et un orléanisme impuissant (puisqu’Emmanuel Macron occupe l’essentiel du créneau), les droites devraient méditer les succès et les échecs de Nicolas Sarkozy, retrouver le gaullisme authentique (si bien illustré dans le « C’était de Gaulle » d’Alain Peyrefitte), retrouver la grande ambition industrielle et intégratrice d’un Napoléon III. Une réunion de la droite est aujourd’hui beaucoup plus facile à réaliser que le maintien par Emmanuel Macron de son « en même temps » ou l’invention d’une compatibilité entre l’écologisme des métropoles et le soulèvement des territoires. Les droites sauront-elles saisir l’occasion?

Jean-Sébastien Ferjou : La force et la faiblesse d’Emmanuel Macron sont de vouloir concilier les contraires. Mais les petits arrangements avec le réel et le calendrier (une semaine, j’incarne ci, une autre ça...) ne signifient pas qu’ils parvienne à les transcender. Le clivage gauche droite structure toujours très largement l’opinion française même si LR et PS sont en tant que structures devenues incapables d’y redonner un sens.

Contrairement à ce qu’affirmait Gregory Doucet, le nouveau maire EELV de Lyon au micro de Jean-Jacques Bourdin ce lundi, le nouveau clivage politique ne doit pas être décrit comme celui entre les « terrestres et les « non terrestres » avec d’un côté ceux qui croient à la finitude des ressources de la planète et ceux qui seraient obsédés par le pillage incontrôlé et suicidaire des ressources naturelles. Jamais l’humanité n’a été aussi soucieuse du respect de l’environnement, jamais elle n’a autant entrepris de limiter son impact sur la planète. De très nombreux indicateurs le prouvent, malheureusement masqués par l’effet démographique et l’effet densité qui font que l’impact de la croissance de la population mondiale l’emporte sur les efforts environnementaux. Mais la croissance de la population de la planète est désormais largement maîtrisée. Le plus grand danger qui nous guette est donc celui de tomber dans cette vieille malédiction française en cédant à nouveau aux sirènes du malthusianisme. La France ne pourrait pas nourrir plus de 25 millions de personnes pensait Malthus au XVIIIe siècle. Nul besoin de s’étendre sur la manière dont les révolutions industrielles ont permis de démentir ces prédictions.

Il est en outre assez significatif que cette vraie fausse vague verte (à 60% d’abstention et avec un second tour qui ne se jouait que dans une commune sur 7, seuls 7 millions de Français se sont déplacés et une minorité d’entre eux a voté EELV...) soit intervenue le jour de la déroute municipale d’un Parti communiste à qui il ne restait pourtant que des villes comme point d’ancrage politique réel.

L’avenir radieux de la planète remplace celui du genre humain. La planète n’y gagnera probablement rien de plus que l’Homme avec le communisme. Mais la bataille pour sauver nos libertés des assauts de commissaires politiques petits bourgeois repeints en vert risque d’être aussi rude...

Il y a ceux qui sont prêts à saborder notre économie et notre prospérité, soit parce qu’ils sont assez riches pour se le permettre ou qu’ils travaillent dans des secteurs peu menacés par les pulsions décroissantes, soit parce que l’idéologie et la peur des lendemains climatiques leur monte au cerveau en ranimant une pensée magique et archaïque. Et en face, il y a ceux qui pensent que seules l’innovation technologique et économique, la créativité humaine, les initiatives internationales et la défense des libertés permettront à tous ceux qui n’en bénéficient pas encore de gagner un niveau de vie décent.

Au milieu, le statut quo incarné par LREM.

C’est d’ailleurs là où on découvre à quel point l’auto-conviction qu’avait Emmanuel Macron de connaître le monde de l’entreprise alors qu’il demeure avant tout un énarque pas si différent des autres était parvenue à bluffer le monde économique. Trois ans plus, il n’incarne rien de très différent de tout ce que l’ancien monde avait produit de plus asphyxiant pour la France : l’alliance incestueuse entre la technostructure française et un capitalisme mondialisé et consanguin détaché d’ancrages territoriaux.

Pour la droite et au regard du contexte actuel, le chemin s’éclaircit donc : le clivage ne se joue ni sur le mot magique d’écologie en tant que tel (qui est contre la préservation de nos cadres de vie ?), ni sur la préservation d’un modèle français à bout de souffle que sauverait une nouvelle vertu gestionnaire. Et pas non plus sur la souveraineté brandie comme un fétiche (les Nord-Coréens ou les Iraniens jouissant d’une très grande souveraineté, en sont-ils heureux ?).

Certains veulent se rassurer en pensant que tout pourrait redevenir comme avant avec quelques efforts de gestion, d’autres en feignant de croire que nous aurions échappé au tragique. D’autres se rassurent en retrouvant le fil d’une pensée magique et archaïque qui consisterait à arrêter de maltraiter la planète et à nier les différences de culture et de civilisation pour trouver le bonheur et l’harmonie planétaire.

Pour la droite, la défense des libertés doit être la boussole. Car la liberté est à la fois une valeur qui garantit la dignité de l’homme et un pragmatisme qui permet de privilégier l’efficacité plutôt que l’application de modèles idéologiques fermés.

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