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Génération  A (comme Adama) ? Non génération H (comme Haine) !
©Thomas SAMSON / AFP

Un éclair de lucidité

Macron a enfin ouvert les yeux. Pourvu qu’il ne les ferme pas.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le président de la République a eu des mots justes – ça lui arrive – concernant les soi-disantes « manifestations antiracistes ». Il a dénoncé « l’antiracisme dévoyé ». La République a-t-il dit sera implacable avec « le racisme, l’antisémitisme et le séparatisme ».

Il a continué en affirmant avec force qu’aucune statue ne sera déboulonnée (Colbert est sauvé, ouf !). Et que la France assumerait TOUT son passé. Qu’aucun nom ne serait effacé de son histoire. Et il a trouvé les mots nécessaires pour les policiers humiliés par Castaner : ils ont droit à la « reconnaissance de la nation ». On ne donne pas très cher après ça de la peau du ministre de l’Intérieur.

On nous aurait changé Macron ? Pas vraiment. Mais le président de la République a des oreilles pour entendre, des yeux pour voir. Et son instinct de survie ne lui a jamais fait défaut. Il a entendu lors de la manifestation génération Adama les cris de « sales Juifs ». Il a compris que derrière ces mots, tous les Français avaient entendu « sales Français ». Il a vu une foule monocolore et haineuse. Et il ne le lui a pas échappé que la majorité du peuple français avait éprouvé à la vue de ce spectacle un sentiment violent de rejet.

Il a vu les drapeaux palestiniens et les pancartes «  Israël laboratoire de la violence policières ». Il sait que les Français ont un faible pour le drapeau tricolore. Il a été surpris qu’on fasse d’Adama Traoré un libérateur de la Palestine. Nous aussi cela nous a étonné. Et pour une fois, Emmanuel Macron nous a étonné en bien…

Ps : Au lendemain de l’allocution présidentielle, Sibeth Ndiaye a suggéré qu’on débaptise l’avenue Bugeaud. Ce raciste de Macron va-t-il la virer ? 

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