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Quand Obama demandait aux Noirs de se prendre en mains…
©SAUL LOEB / AFP

Émeutes américaines

C’était dans les années 2000.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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A peine élu, le premier président noir de l’histoire des Etats-Unis s’adressa aux dirigeants de l’Association pour l’avancement des gens de couleur. Une assemblée de notables, d’intellectuels, d’hommes d’affaires, l’élite de la communauté noire américaine.

Il eut des mots justes et tranchants pour dénoncer les discriminations dont souffraient les Noirs. Il en a eu d’autres qui valent la peine, compte tenu des circonstances, d’être rappelés. « Prenez votre destin en main » lança-t-il aux dirigeants noirs. « Dites à nos filles et à nos fils d’étudier pour qu’ils n’aient pas pour seul horizon d’avenir le basket-ball et le trafic de drogue ». Jamais un Blanc n’aurait osé dire ça.

Un discours inspiré d’un slogan de la dernière guerre mondiale : « ne vous demandez pas ce que l’Amérique peut faire pour vous : demandez-vous plutôt ce que vous pouvez faire pour l’Amérique ». L’assistanat n’est en effet pas générateur d’avenir : juste un pathétique kit de survie. Rappelons, car c’est utile, que ce sont des leaders noirs qui mirent fin à la discrimination positive jugée par eux, et à raison, comme humiliante.

Depuis plusieurs jours, l’Amérique brûle : émeutes, pillages. L’étincelle : la mort de George Floyd, victime d’un policier blanc brutal. Mais les causes profondes de cette explosion viennent de loin. Une grande partie des Noirs américains vit en dessous du seuil de pauvreté.

Le taux de délinquance atteint chez eux des chiffres astronomiques. En conséquence de quoi les prisons américaines sont peuplées de Noirs. Et le coronavirus tue deux fois plus chez eux que chez les Blancs : les Noirs sont plus pauvres, plus mal logés, moins bien soignés.

On ajoutera à ce panorama désespérant qu’il y a aux Etats-Unis des flics racistes. Tout autant, ou plutôt aussi peu qu’en France. Pour mieux comprendre ce qui arrive aux Noirs américains il faut relire Obama. 

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