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Contre le coronavirus, nageons dans la mer et mangeons des huîtres !
©MYCHELE DANIAU / AFP

C’est sérieux

Voici ce que préconise l’IFREMER. Mais le gouvernement nous met des bâtons dans les roues.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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L’IFREMER (Institut Français pour l’Exploitation de la Mer) est un organisme reconnu d’utilité publique par tous les scientifiques. On regrettera que le mot « exploitation » figure dans son énoncé. La mer ne s’exploite pas. Elle se prend : les marins prennent la mer. 

Passons outre cette petite chicanerie. Le dernier rapport de l’IFREMER est en tous points passionnant et apporte une bouffée d’iode à nos corps meurtris et confinés. L’institut a effectué de nombreux prélèvements sur de l’eau de mer et les a mis en parallèle avec d’autres prélèvements fait des eaux usées. 

Le résultat est sans appel : le coronavirus ne survit pas dans l’eau de mer et n’impacte ni les coquillages, ni les crevettes, ni les moules. Nous savons donc ce qu’il nous reste à faire, plutôt que de nous entasser dans le métro ou de faire la queue devant une boucherie, alors que l’on sait que le virus se promène dans les abattoirs. 

J’habite à 96,5 kilomètres de Trouville. Je peux donc m’y rendre, m’y baigner et me goinfrer de crevettes et de crabes. Mais je dois tenir compte des interdits tatillons et imbéciles des bureaucrates qui gèrent la crise et nos déplacements.

J’ai le droit certes, d’aller sur la plage de Trouville. Mais je serais puni par une amende si je m’y allonge sur une serviette. Les experts de notre roi thaumaturge disposent en effet de la preuve que le virus adore se lover douillettement dans une serviette et répugne au contact rugueux du sable.  Je peux aller à Trouville mais pas à La Baule ou à Cannes. Pourquoi ? Il parait qu’il ne faut pas chercher à comprendre. Nous sommes sans doute trop bêtes pour cela. 

Il nous est également interdit d’aller respirer dans un parc, dont la plupart sont fermés. On respire mieux devant un rayon de supermarché ? On objectera que d’acheter de quoi manger est une activité nécessaire. Marcher libre dans un parc l’est tout autant.

Macron a reconnu qu’il y avait des « failles » et des « lacunes » dans les gestion de la crise. La nature a horreur du vide. Ces failles et ces lacunes seront donc comblées par l’infinie bêtise de ceux que le chef de l’État a désigner pour nous apprendre à marcher droit. 

Ps : S’allonger sur une serviette est interdit car il s’agit d’une « activité statique ». Donc nous sommes autorisés à faire l’amour sur la plage, sans serviette bien sûr. 

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