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Si on confinait (verbalement) Ségolène Royal on entendrait moins de conneries…
©ERIC PIERMONT / AFP

Faut faire vite !

L’ancienne ministre de l’Environnement parle beaucoup trop. Mais aucune mesure n’est encore prévue pour la faire taire.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Peut-on rire en ces temps de Coronavirus ? Les hospitalisations, les morts et l’angoisse de tous plaident en faveur du contraire. Mais Ségolène Royal est de la trempe de ceux qui n’ont peur de rien. Et en tout cas pas du ridicule.

Elle s’est trouvée un nouvel emploi (comme on dit « emploi » pour le rôle d’un acteur) : chasser avec quelques mots bien-sentis la morosité qui s’installe et la dépression qui nous guette. C’est courageux, méritant, et en plus ça ne rapporte rien. Une telle abnégation vaut la peine d’être saluée.

Ségolène Royal avait commencé très fort en se prenant le bec avec Olivier Véran, le ministre de la Santé. Le regardant droit dans les yeux, elle l’avait foudroyé avec un « votre gouvernement a supprimé des milliers de lits dans les hôpitaux pour compenser les pertes financières dues à la suppression de l’ISF ». Estomaqué le malheureux est resté sans voix. Cette allusion à l’ISF démontre à coup sûr que Ségolène Royal a suivi des cours accélérés de formation chez Mélenchon et Ruffin.

Des méchantes langues ont tenu à rappeler que sous Hollande, donc quand elle était ministre, on avait fermé beaucoup plus de lits. Et ce n’était pas à cause de l’ISF qui était alors encore en vigueur. C’était mal connaître Ségolène Royal que de penser qu’elle allait s’avouer battue.

Elle a récidivé encore plus fort en s’en prenant de nouveau à Olivier Véran. D’après elle, il avait dit que « le confinement favorisait la propagation du virus ». Pour Ségolène Royal l’incompétence et l’amateurisme du ministre de la Santé ne souffraient aucune discussion. La cause était entendue.

Petit problème. Ségolène Royal, femme pressée, n’avait pas écouté Véran jusqu’au bout. Le ministre avait tout simplement parlé du confinement « dans une salle de concert de 15.000 personnes ». Mais il ne faut pas trop en vouloir à Ségolène Royal. Elle n’a pas le temps de tout lire. Car elle est plongée dans d’importants dossiers afin de préparer sa candidature aux présidentielles de 2022.

Elle a des points communs avec Lucky Luke : notre cow-boy préféré. Il tirait plus vite que son ombre, elle parle plus vite que son ombre. Nous savons que l’état d’urgence sanitaire vient d’être déclaré en France. Pour autant, rien n’a été envisagé afin d’hospitaliser Ségolène Royal. Il est simplement prévu de la délocaliser en Antarctique. Là-bas, il n’y pas de pangolins mais des pingouins totalement inoffensifs.  

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